Charles Lefebvre-Desnouettes
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Charles Lefebvre-Desnouettes. (14 septembre 1773 à Paris - 22 avril 1822), général de division français.
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[modifier] Biographie
Né d'un père marchand de drap, Charles Lefebvre-Desnouettes (ou Desnoëttes) ne semble guère disposé pour les études et s'engage à trois reprises dans l'armée. Mais à chaque fois ses parents achètent sa libération. Lorsque la Révolution éclate, Lefebvre-Desnouettes saisit sa chance, et en décembre 1789, il s'engage dans la garde nationale de Paris.
Chasseur dans la légion franche allobroge le 15 septembre 1792 il fit la campagne de cette année à l'armée des Alpes. Sous-lieutenant au 5e régiment de dragons en février 1793, aux Armées Nord, de Sambre et Meuse et de Rhin et Moselle entre 1793 et 1797, il s'éleva rapidement par ses talents et par sa bravoure aux premiers rangs de l'armée. Iil passe ensuite à l'Armée d'Italie, avant de devenir capitaine et aide de camp du Premier Consul en 1800.
Lefebvre-Desnouettes participe à la bataille de Marengo (14 juin 1800). Il est nommé chef d'escadron et sert dans l'état-major de la Garde consulaire, puis dans la légion de gendarmerie d'élite.
En 1802, il est chef de brigade, en 1804, écuyer cavalcadour de Napoléon. Le 14 octobre 1805, il est à la bataille d'Elchingen, puis le 2 décembre 1805, à Austerlitz.
En septembre 1806, Lefebvre-Desnouettes est promu général de brigade, avant de passer au service de Jérôme Bonaparte en novembre 1807 et d'être fait général de division et grand écuyer de la couronne de Westphalie. En mars 1808, il est comte d'Empire.
Lefebvre-Desnouettes gagne ensuite l'Espagne, remporte plusieurs beaux succès en juin 1808, avant d'être blessé devant Saragosse, de revenir en France en convalescence, puis il repart en Espagne pour combattre à Tuleda et à Somosierra. Le 29 décembre 1808, il est blessé d'un coup de pistolet, puis fait prisonnier par les Britanniques à Bernavente, et emmené au Royaume-Uni. Prisonnier sur parole à Cheltenham, il fréquente la société britannique auprès de laquelle il a du succès, alors que son épouse, cousine germaine de Napoléon, l'attend à Paris.
L'appel des armes l'emporte : il s'évade au printemps 1812 et part aussitôt pour la Russie où il reprend le commandement de chasseur à cheval de la Garde. Au cours de la campagne de France, il est à nouveau blessé à Brienne, le 29 janvier 1814, de deux coups de baïonnette, mais il se bart encore à La Rothière, Montmirail, Château-Thierry, Vauchamps et Arcis-sur-Aube, et escorte jusqu'à Roanne Napoléon qui gagne l'île d'Elbe.
[modifier] Les Cent-Jours
Durant les Cent-Jours, le 9 mars 1815, avec son régiment de Cambrai, il se rallie à Napoléon. Fait pair de France, Lefebvre-Desnouettes reçoit le commandement de la cavalerie légère de la Vieille Garde et combat à Fleurus le 15 juin, aux Quatre-Bras le 16. Il charge à Waterloo le 18, et fait ensuite retraite sur la Loire.
[modifier] La Restauration
Mis en non-activité, lors de la première Restauration, il se déclara l'un des premiers en faveur de Napoléon, lors du retour de l'île d'Elbe. Aussi fut-il compris dans l'article 1er de l'ordonnance du 24 juillet et condamné à mort par contumace l'année suivante. Proscrit sous la Restauration, il part aux États-Unis, s'installe dans l'Alabama.
Il était parvenu à se soustraire aux poursuites dirigées contre lui, et vivait depuis plusieurs années aux États-Unis, quand, guidé par l'espoir d'obtenir sa rentrée en France, il s'embarqua pour l'Europe sur le navire l'Albion, qui vint échouer sur les côtes de l'Irlande, près du lieu appelé Garret's Town. Il périt dans ce naufrage le 22 avril 1822, au large de Kingsdale (Irlande), lors du naufrage de l'Albion qui l'amenait en Hollande.
Le nom de Lefebvre Des Noëttes figure sur le côté Ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source partielle
« Charles Lefebvre-Desnouettes », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)