François-Xavier-Joseph Droz

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François-Xavier-Joseph Droz (31 octobre 1773 à Besançon - 9 novembre 1850 à Paris) est un philosophe moraliste et historien français.

Sommaire

1 Sa vie et son œuvre
2 Ouvrages
3 Notes et références
4 Lien externe

[modifier] Sa vie et son œuvre

Né d'un père trésorier de France et procureur du roi au bureau des finances de la Franche-Comté, il fait des études de droit qui l'amènent à Paris, alors en pleine tourmente révolutionnaire, et s'enrôle en 1792 dans le 12^e bataillon du Doubs. Après avoir servi pendant quatre ans dans l'armée du Rhin, il devient professeur d'éloquence à l'École centrale de Besançon, puis retourne à Paris lorsque les écoles centrales sont supprimées en 1803. Il se met alors à écrire et se lie avec Ducis et Cabanis. Ce dernier l'encourage à écrire Lina, roman épistolaire paru en 1805 et favorablement accueilli par Sainte-Beuve ; toutefois, lorsque ses Œuvres seront publiées en 1826, Droz en excluera ses premiers écrits et interdira leur réimpression. Il obtient un poste dans l'administration des contributions indirectes, dite « administration des droits réunis », devenue lieu d'asile pour de nombreux hommes de lettres de l'époque. Tout en collaborant à plusieurs revues, il publie trois essais, Essai sur l'art d'être heureux, Éloge de Montaigne et De la philosophie morale. Sa Philosophie morale lui vaut le prix Montyon et il est élu membre de l'Académie française, contre Lamartine, en 1824. Après avoir publié deux autres essais, Applications de la morale à la politique et Économie politique, ou Principes de la science des richesses, il devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832. Il commence à faire paraître en 1839 son œuvre majeure, pour laquelle il a recueilli des documents pendant vingt-cinq ans, une Histoire du régne de Louis XVI pendant les années où l'on pouvait prévenir ou diriger la Révolution française, où il regrette les débordements de la Révolution et tâche d'en tirer la leçon pour les générations futures. Vers la fin de sa vie, il publie deux ouvrages de philosophie chrétienne.

Avant de se rapprocher des doctrines religieuses remises en honneur à la Restauration, Joseph Droz avait résumé en quelques mots l'ambition qui l'avait animé toute son vie et qui s'est traduite dans son œuvre par une tentative d'édifier un système de philosophie morale universelle, applicable à l'individu aussi bien qu'à la société dans son organisation économique et politique. « Je veux, disait-il, prouver à ceux qui me jugent avec sévérité qu'un déiste peut égaler ou surpasser dans la pratique des devoirs envers les hommes. J'aurais désiré devenir parfait, pour l'honneur de ma croyance.^[1] » Quoique peu consultés aujourd'hui, son Essai sur l'art d'être heureux et son Économie politique furent souvent réédités et leur auteur apprécié en son temps pour avoir voulu pratiquer les vertus dont il proclamait les bienfaits.

[modifier] Ouvrages

Essai sur l'art oratoire (1799)
Des Lois relatives aux progrès de l'industrie, ou Observations sur les maîtrises, les règlemens, les privilèges et les prohibitions (1801)
Lina, ou les Enfans du ministre Albert (3 volumes, 1805)
Essai sur l'art d'être heureux (1806). Texte en ligne : [1]
Éloge de Montaigne (1812)
Études sur le beau dans les arts (1815)
Mémoires de Jacques Fauvel (4 volumes, 1822). Roman écrit en collaboration avec Louis-Benoît Picard.
De la Philosophie morale, ou des Différens systèmes sur la science de la vie (1823). Prix Montyon en 1824.
Applications de la morale à la politique (1825)
Œuvres (3 volumes, 1826-29)
Économie politique, ou Principes de la science des richesses (1829). Texte en ligne : [2]
Histoire du régne de Louis XVI pendant les années où l'on pouvait prévenir ou diriger la Révolution française (3 volumes, 1839-42)
Complément du « Dictionnaire de l'Académie française » (1842). Ouvrage composé sous la direction de Joseph Droz.
Pensées sur le christianisme, preuves de sa vérité (1842-44)
Aveux d'un philosophe chrétien (1848)

[modifier] Notes et références

↑ Cité par François-Auguste Mignet, Notice historique sur la vie et les travaux de M. Droz in Essai sur l'art d'être heureux, p. 12 (7e édition, 1853)