Hôpital Gaston-Bourret
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L'hôpital Gaston-Bourret, généralement appelé centre hospitalier territorial (CHT) Gaston-Bourret, est le plus important hôpital de Nouméa et de la Nouvelle-Calédonie.
Il se situe à l'emplacement de l'ancien fort Constantine, bastion militaire construit au moment de la fondation de l'actuelle Nouméa sous le nom de Port-de-France. D'ailleurs l'essentiel des bâtiments de l'hôpital sont construits en hauteur sur ce qui reste du fort. Il domine le port de marchandise, dans le quartier du centre-ville. Il tire son nom d'un célèbre médecin et chercheur en bactériologie du Territoire, Gaston Bourret (1875-1917), qui fut l'auteur de nombreuses recherches sur la lèpre.
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[modifier] Histoire
[modifier] De l'Hôpital maritime à l'Hôpital colonial (1860-1940)
- 1860: naissance, dans le Fort Constantine, d'un hôpital maritime.
- 1870: L'hôpital maritime devient un hôpital militaire. C'est alors que les bâtiments centraux sont alors construits sous la forme de pavillons de style colonial. Le personnel est constitué essentiellement de libérés du bagne et de forçats.
- 1898: il devient hôpital colonial et sa direction n'est plus confiée à l'armée mais au directeur du service de Santé de la colonie. L'hôpital ne cesse de s'aggrandir par la suite, avec la construction de nouveaux bâtiments dès 1901.
- 1938: construction de bâtiments de réanimation de 14 lits.
[modifier] L'expansion de l'après guerre (1945-1980)
En plein boom du nickel, l'hôpital s'accroit de manière considérable. Il passe ainsi de 228 lits et 109 agents en 1948 à 500 lits et 476 personnes y travaillant en 1965.
- 1965: un service de neurologie est ouvert.
- 1979: 20 lits supplémentaires sont ouverts en cardiologie ainsi que 12 pour le post opératoire et une unité de néonatalogie est créée. En
- 1980: une nouvelle unité est créée englobant les services de maternité, gynécologie, obstétrique. Les services de chirurgie sont installés dans le bâtiment principal, datant de l'ère coloniale, et les spécialités ORL, ophtalmologie et stomatologie sont regroupées dans un nouveau pavillon moderne.
[modifier] La modernisation (depuis 1981)
L'expansion toujours plus importante de l'hôpital fait apparaître la vétusté de bâtiments (dont certains sont centenaires) qui sont de plus en plus incapables d'accueillir le nombre important de patients. L'hôpital est rebaptisé Centre Hospitalier Territorial Gaston Bourret en 1981 et un plan directeur de restructuration est adopté.
- 1982: construction de bâtiments administratifs.
- 1983: création d'un nouveau service de cardiologie de 24 lits et d'un service d'Hépato-Gastro-Entérologie et médecine interne de 22 lits, puis d'un service propre à la médecine interne de 32 lits, de 47 lits pour la chirurgie orthopédique et enfin de 41 lits pour la chirurgie viscérale. Le rachat, la même année, de la clinique de Magenta (123 lits) permet d'y installer l'unité de maternité, gynécologie et obstétrique et donc de libérer de nombreux lits sur le site de Gaston Bourret.
- 1989: introduction du scanner.
- 1990: le SAMU se met en place.
- 1992: aggrandissement des bâtiments administratifs.
- 2000: l'hôpital s'aggrandit considérablement avec la construction d'un tout nouveau bâtiment ultra-moderne, le bâtiment P, plateau technique regroupant les Urgences, les blocs opératoires, le service de réanimation et soins intensifs ainsi que l'unité de stérilisation. S'étalant sur 4 niveaux, l'héliport de l'hôpital est installé sur le toit.
- 2005: mise en service d'une Imagerie par résonance magnétique (IRM).
[modifier] Le problème persistant de vétusté
Mais, malgré tous ces efforts de modernisation, les bâtiments les plus anciens de Gaston Bourret doivent être évacués pour raison de sécurité en 2005. La solution à apporter à ce problème a donné lieu à un vif débat politique entre le parti au pouvoir, l'Avenir ensemble, partisan de la construction d'un nouvel hôpital sur un autre site, et le RPCR (le membre du gouvernement du Territoire chargé de la Santé est issu de ses rangs), qui lui prône l'aggrandissement de Gaston Bourret sur le parking de l'hôpital. Finalement, la ministre de la Santé (RPCR) Marianne Devaux est écartée du dossier et c'est l'option de l'Avenir ensemble qui est acceptée. Ainsi, la construction d'un médipole dans la banlieue nouméenne de Koutio, dans la commune de Dumbéa, est prévu, comprenant un hôpital de 650 lits sur un site de 75 000 m2 mais aussi un centre de moyen séjour, un centre de cancérologie, l'Institut Pasteur et un hôtel hospitalier. Pour autant, l'hôpital Gaston Bourret ne sera pas fermé et, en attendant la construction du nouveau centre, des constructions ont été entamées sur son site pour parer au plus pressé. Ainsi, sur les côtés du CHT Gaston Bourret ont été construits. Il s'agit du bâtiment H (34 lits de pneumologie) et du bâtiment N (90 lits de chirurgie et de cardiologie, laboratoire de biochimie. Les deux bâtiments ont été mis en service en 2006, et le dernier, un préfabriqué, a été construit en 9 mois. Sinon, l'ouverture d'une salle d'imagerie vasculaire et cardiologique est prévue pour 2007.
[modifier] Un hôpital important du Pacifique insulaire
Toutefois, malgré ses problèmes structurels, l'hôpital Gaston Bourret, et le CHT en général, reste l'un des plus importants centres hospitaliers du Pacifique insulaire, avec le Colonial War Memorial (CWM) Hospital de Suva à Fidji et l'Hôpital de Mamao à Papeete en Polynésie française. C'est lui également qui accueille les habitants de Wallis-et-Futuna ou du Vanuatu qui ont besoin de soins hospitaliers. Sinon, tous les patients nécessitant des interventions chirurgicales particulières (notamment en cardiologie) sont évacués, grâce au système EVASAN, essentiellement vers Sydney en Australie mais aussi parfois vers la Métropole.
[modifier] L'hôpital en chiffres
- Budget : 16 milliards de Francs CFP (environ 134 millions d'euros).
- Capacité : 267 lits (à quoi viendront s'ajouter 14 lits en 2008) et 20 places d'hospitalisation de jour.
- Fréquentation des urgences : 23 000 passages aux urgences en moyenne par an.
[modifier] Liens externes
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