Institut de physique du globe de Paris

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L'Institut de Physique du Globe de Paris est un grand établissement d'enseignement et de recherche sous la tutelle du Ministère de l'Éducation nationale. À ses missions de création et de transmission du savoir dans les champs des géosciences s’ajoute une mission d’observation des phénomènes naturels. L’institut conduit des recherches dans tous les champs d’études de la Terre solide (géophysique, géochimie, géologie quantitative) en mariant l’observation à terre comme en mer et l’analyse et la mesure au laboratoire à la construction de modèles conceptuels, analogiques et numériques. L’étude des risques naturels comporte la responsabilité de la surveillance des trois volcans actifs Français (La Soufrière de Guadeloupe - La montagne Pelée en Martinique et Le Piton de la Fournaise à la Réunion), du réseau mondial de stations sismologiques Géoscope, et une contribution majeure au réseau mondial d’observatoires magnétiques Intermagnet.

___	Ce site est desservi par la station de métro : Jussieu.

[modifier] Histoire

Pour comprendre l’histoire des Instituts de physique du globe il faut remonter jusqu’en 1854. Après une catastrophe navale française en Mer Noire, Urbain-Jean-Joseph Le Verrier prouve que la tempête venait de l’Ouest et aurait pu être annoncée.

On crée alors à l’Observatoire de Paris le premier service météorologique français, remplacé après la mort de le Verrier par un Bureau Central Météorologique, dépendant de l’Instruction Publique et confié à Eleuthère Mascart, Professeur au Collège de France.

Vers la même époque, des animateurs locaux installent des observatoires de montagne, le premier étant celui du Puy de Dôme, créé par Emile Alluard, physicien auteur d’un célèbre hygromètre.

Mascart a été le père de la physique du globe française. Son Bureau Central s’est intéressé non seulement à l’atmosphère, mais aussi à l’électricité et au magnétisme, pour lequel il a créé une gamme d’instruments novateurs et fait bâtir l’observatoire de Saint-Maur. Il meurt en 1908.

Alfred Angot, son préparateur au Collège de France en 1872 lui succède. Marcel Brillouin, gendre de Mascart, entre au Collège de France et montre le même intérêt pour les phénomènes naturels.

Enfin Charles Maurain, préparateur de Mascart en 1894, avait étudié chez lui l’aimantation du fer finement divisé.

Dès 1914, les Armées veulent avoir partout leurs météorologistes locaux. L’aviation devenant importante installe des postes au bord même des terrains.

Après la victoire, le colonel Delcambre, devenu général, est placé à la tête d’un Office National Météorologique, rattaché à l’Aéronautique. Il absorbe en 1920 tout ce qui lui paraît utile dans les dépouilles du Bureau Central. Comme observatoire de montagne, il choisit le Mont Ventoux.

En 1921 Maurain et Rothé obtinrent la création des INSTITUTS DE PHYSIQUE DU GLOBE, sur les modèles des Observatoires astronomiques.

Pour recevoir et publier les observations françaises, un Bureau Central de Magnétisme Terrestre était annexé à l’IPG de Paris, un Bureau Central Sismologique à celui de Strasbourg.

Il y avait deux autres IPG : le Pic du Midi, avec la station de Bagnères de Bigorre qui le dessert et le Puy de Dôme avec la station de Clermont-Ferrand où Mathias se fourvoyait (dixit J. Coulomb) dans des travaux sur la foudre en boule. Après le centenaire de l’Algérie française et la construction de l’Observatoire de Tamanrasset, Lasserre fait créer un cinquième IPG.

En 1941 Jean Coulomb prend la succession de Maurain à la tête de l’IPG, alors rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris et prépare après la guerre son transfert à la Halle aux Vins, près du jardin des Plantes. Maurain avait transféré l’observatoire magnétique national du Val-Joyeux à Chambon la Forêt. Il s’occupait surtout du magnétisme avec Eblé, à qui Selzer succèdera. Jean Coulomb installa sur les flancs de la Soufrière un deuxième observatoire volcanologique.

Une part prépondérante est accordée au magnétisme terrestre et particulièrement aux observations, en France, mais aussi en Afrique du Nord, Afrique Noire, Madagascar, Syrie, Indochine, Groenland. Le géomagnétisme est encore une science d’observations.

Si on y ajoute les études d’actinométrie, de météorologie, d’électricité atmosphérique, de sismologie et d’analyse du signal avec H. et Y. Labrouste, et enfin des courants telluriques, on a l’essentiel.

Sous le mandat de Jean Coulomb, arrivent les " personnalités " qui seront les chefs de service de l’IPG : Bricard (1945, physique de l’atmosphère), Édouard Selzer (magnétisme, 1947), Georges et Nelly Jobert (1954), Eugène Le Borgne (1956), Gaston Grenet (1959).

En 1958, Émile Thellier prend la direction de l’IPG. Fondateur de l’archéomagnétisme, pionnier de l’étude du magnétisme de roches, É. Thellier poursuivait ses recherches au Parc de Saint-Maur, dans la grande salle du rez-de-chaussée.

Sous sa direction, on assiste au départ du grand programme de levés aéromagnétiques financés par le CNRS d’abord, puis par l’INSU. L’IPG connaît alors un développement régulier mais lent, bridé par l’exiguïté extraordinaire des locaux de la rue Saint-Jacques. En 1967, Thellier renonce à sa fonction de directeur. Jean Delloue lui succède. Il est directeur d’un gros laboratoire de physique de l’ionosphère qu’il conserve à l’intérieur de l’IPG. D’ailleurs l’IPG, sans le dire vraiment, abandonnait peu à peu la géophysique externe.

En 1967, début 1968, un grand événement se produit, d’une portée considérable pour l’IPG, le déménagement à la Halle aux Vins, à Jussieu, dans des locaux vastes pour les effectifs de l’époque. Son personnel pouvait désormais s’accroître largement. Une première addition de taille : Delloue décide du rattachement à l’IPG de l’équipe de géochimie de Claude Allègre, installée depuis un an dans les locaux d’une usine de Saint-Maur.

Cette date marque l’extension des intérêts au-delà des sujets traditionnels de la physique du globe (magnétisme, gravimétrie, sismologie).

L’IPGP est un grand établissement autonome depuis mars 1990. Jean-Louis Le Mouël en fut le premier directeur en 1991.

[modifier] Les équipes de l'IPGP

À l'heure actuelle, l'IPGP est composé de 15 équipes de recherche :

Dynamique des systèmes géologiques, à Paris sur le Campus de Jussieu (5ème arrondissement)
Études spatiales et planétologie, à Saint-Maur (94)
Géobiosphère actuelle et primitive, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géochimie des eaux, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géochimie et cosmochimie, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géodésie et gravimètrie, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géomagnétisme, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géomatériaux et environnement, à Paris sur le Campus de Jussieu
Géosciences marines, à Paris sur le Campus de Jussieu
Minéralogie, à Paris sur le Campus de Boucicaut (15ème arrondissement)
Paléomagnétisme, à Paris sur le Campus de Jussieu
Physico-chimie des fluides géologiques, à Paris sur le Campus de Jussieu
Sismologie, à Paris sur le Campus de Jussieu
Physico-chimie des fluides géologiques, à Paris sur le Campus de Jussieu
Tectonique et mécanique de la lithosphère, à Paris sur le Campus de Jussieu
Volcanologie, à Paris sur le Campus de Jussieu