Langues nilo-sahariennes
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Les langues nilo-sahariennes forment un groupe de langues parlées en Afrique subsaharienne, dans les régions du Haut-Nil et du Haut-Chari dont la Nubie. D'après les estimations de 1987 de Merritt Ruhlen, les langues nilo-sahariennes sont parlées par environ 11 millions de personnes. Cette famille est très hétérogène (beaucoup plus que le groupe pourtant voisin des langues nigéro-congolaises) et plutôt sujette à controverse. Peu de linguistes se sont essayés à travailler sur l'ensemble de la famille, et un certain nombre rejettent cette classification. Un sujet particulièrement problématique est le rattachement de la branche songhaï à cette famille.
D'après Joseph Greenberg cette famille se subdivise en plusieurs branches:
- Les langues komuz
- Les langues sahariennes (auquelles appartient le kanuri)
- Les langues songhaï
- Les langues four
- Les langues mabiennes
- Les langues chari-niliennes, classement infirmé et reconstitué en 4 branches à part
- Les langues soudaniques centrales
- Le kunama
- Le berta
- Les langues soudaniques de l'est (comprenant les langues nubiennes et les langues nilotiques)
L'Ethnologue classe le shabo dans les langues nilo-sahariennes, mais ce dernier reste autrement non classifié. Il est parfois considéré comme un isolat.
Certains linguistes classent les langues kadu (aussi nommées langues kadugli ou tumtum) dans la famille nilo-saharienne, tandis que d'autres les classent plutôt dans les langues kordofaniennes, voire comme un isolat. Des propositions ont été faites pour y ajouter le mandé (généralement considéré comme appartenant aux langues nigéro-congolaises), du fait de ses nombreux points communs avec les langues songhaï.
Le méroïtique du royaume de Kouch, aujourd'hui éteint, a souvent été proposé comme membre probable des langues nilo-sahariennes. On ne connaît cependant que trop peu de cette langue pour la classer avec précision. On peut en dire autant de l'oropom de l'Ouganda, récemment éteint, que l'on a tenté de rattacher au groupe nilotique.
Certains essais de regroupement furent faits, surtout basés par rapport au groupe nigéro-congolais. Gregersen (1972) regroupa les deux pour former la super-famille congo-saharienne, tandis que Blench (1995) classifia les langues nigéro-congolaises comme un simple sous-ensemble des langues nilo-sahariennes. Ces théories sont loin de faire l'unanimité.
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