Le Messie (Haendel)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Messiah est un oratorio (HWV 56) composé en 1741 par Georg Friedrich Haendel.
C'est assurément son œuvre la plus connue - seules les suites de Water Music et de Royal Fireworks Music ont une notoriété comparable. Ce monument de la musique baroque reste extrêmement populaire au concert, dans le monde anglo-saxon et ailleurs.
Le mot Messiah (en français : Messie) vient de la religion israélite et a été adopté par le christianisme. Il signifie « Oint du Seigneur ». Pour les chrétiens, c'est Jésus-Christ. Haendel lui-même était un chrétien fervent et son œuvre magnifie la vie de Jésus et la signification de son message religieux.
Si le titre de l'oratorio est simplement « Messie », on dit souvent « le Messie » de façon erronée. Mais ce titre contrefait est tellement fréquent que beaucoup en viennent à croire que c'est le bon.
Le texte réfère à la Résurrection du Messie et à la Rédemption qu'elle opère : l'œuvre fut écrite pour le temps de Pâques et jouée pour la première fois lors de cette fête. Cependant, il est devenu de tradition, depuis la mort du compositeur, de la jouer pendant le temps de l'Avent - les semaines qui précèdent la fête de Noël, plutôt que pendant le temps de Pâques. Ces concerts ne jouent souvent en fait que la première section du Messie, concernant l'Annonce de la venu du Christ et sa Naissance, ainsi que le chorus du Hallelujah. Il est à noter que certains ensembles, tels l'Orchestre symphonique de Montréal le joue en entier. L'œuvre est aussi jouée à Pâques particulièrement les parties concernant la résurection qui sont souvent des pièces jouées pendant les offices. L'Aria de la soprano I Know that my Redeemer Liveth est souvent entendue lors de funérailles chrétiennes.
[modifier] Composition et création
L'oratorio a été écrit en 1741 à Londres sur un livet de Charles Jennens inspiré de la Bible, mais n'a été créé que le 13 avril 1742 lors d'un gala de charité au Temple Bar de Dublin.
L'innovation de Haendel est de mettre à la disposition de la prédication le ressort dramatique et musical de l'opéra. Bien que « oratorio sacré », le Messie est résolument sorti de l'église ; donné sur scène, il épouse toutes les ressources de la scène, à l'exception du jeu des acteurs et des machineries. Le renversement opéré par Haendel lui permet d'atteindre une dimension nouvelle par une large amplification théâtrale, qui laisse libre cours à sa volonté de chercher un succès auprès de l'auditoire.
Cependant, en mars 1743 lors de la création britannique du Messie, une cabale de dévots attise les haines, trouvant la fresque grandiloquente et trop éloignée du demi-silence qu'exige la vrai prière. La guerre des libelles va durer plusieurs mois, portant un tort considérable au succès de l'œuvre. Haendel devra limiter à deux représentations les auditions du Messie en 1743 et n'en donner aucune en 1744. On sait, certes, que le roi lui-même s'était levé lors de la première en entendant le tonnerre de la phrase de l'Hallelujia For the Lord God omnipotent, donnant ainsi naissance à la tradition britannique qui veut que la salle se lève à ce moment lors de chaque exécution en concert. Mais cet enthousiasme instinctif n'avait pas suffi à assurer le succès. Pour l'époque, il y avait quelque chose de neuf dans l'œuvre de Haendel : une abondance de chœur (vingt, pour cinquante-deux parties au total) qui avait convaincu les Irlandais mais laissait les Britanniques pantois, sans aucune autre référence comparable dans le genre d'oratorios sacrés qu'ils avaient entendus jusqu'alors. La postérité devait attribuer cet échec à l'orchestration traditionnelle.
L'œuvre est divisée en trois parties :
- Ancien Testament : les prophéties de l'arrivée du Christ, de l'Annonciation et de la Nativité.
- Ancien et Nouveau Testament : la Passion, la Résurrection et l'Ascension du Christ.
- Nouveau Testament : la Résurrection de l'âme chrétienne.
L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contre-ténor, ténor et basse).
Haendel a dirigé de nombreuses fois le Messie, adaptant souvent l'œuvre aux circonstances, si bien qu'aucune version ne peut être considérée comme authentique.
[modifier] Écouter l'oratorio
Les deux premières parties du Messie de Haendel par le chœur du MIT
- Sinfony
- Comfort Ye
- Ev'ry Valley
- And the Glory of the Lord
- Thus saith the Lord
- But who may abide
- And He shall purify
- Behold, a virgin shall conceive
- O thou that tellest good tidings to Zion
- For behold, darkness shall cover the Earth
- The people that walked in darkness
- For unto us a child is born
- Pifa
- There were shepherds abiding in the field
- And lo, the Angel of the Lord came upon them
- And the Angel said unto them
- And suddenly there was with the Angel
- Glory to god
- Rejoice greatly
- Then shall the eyes of the blind be opened
- He shall feed his flock
- His yoke is easy
- Behold the lamb of god
- He was despised
- Surely he hath borne our griefs
- And with his stripes
- All we, like sheep
- All they that see him laugh him to scorn
- He trusted in God
- Thy rebuke hath broken His heart
- Behold and see
- He was cut off
- But Thou didst not leave
- Lift up ye heads, o ye gates
- Unto which of the Angels
- Let all the Angels of God worship Him
- Thou art gone up on high
- The lord gave the word
- How beautiful are the feet
- Their sound is gone out
- Why do the Nations
- Let us break their bonds asunder
- He that dwelleth in heaven
- Thou shalt break them
- Hallelujah
Portail de la musique classique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la musique classique. |