Moto Morini
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Moto Morini est une marque de motos italienne.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] Les débuts
Alfonso Morini ouvre son premier atelier de réparation en 1914 à Bologne. Il a un certain talent pour tout ce qui touche à la mécanique et sa petite entreprise marche plutôt bien. La Première Guerre mondiale freine un peu son activité et il décide de s'engager dans le Huitième régiment motocycliste pour parfaire ses connaissances.
En 1925, Mario Mazetti s'associe avec lui et lui demande de construire une moto de course. C'est un monocylindre deux temps de 125 cm³ qui s'impose à Monza en 1927, durant le Grand Prix des Nations. Les deux hommes s'imposent jusqu'en 1937, année pendant laquelle Alfonso décide de créer sa propre firme : Moto Morini.
Les débuts de Moto Morini ne sont pas roses. La montée du fascisme oblige à produire des triporteurs 350 ou 500 cm³, économiquement plus intéressant. Néanmoins le M610 fut un succès commercial et permit de reconstruire l'usine après son bombardement de 1943 et de bénéficier de fonds pour produire, en 1946, la première moto sous enseigne Moto Morini : la T125.
En 1953, les moteurs quatre temps font leur entrée en compétition, Morini produit donc une 175 qui permettra de lancer un pilote encore inconnu : Giacomo Agostini. De nombreux modèles routiers voient le jour sur base de 175 cm³ : Gran Turismo, Settebello, Rebello, Supersport, Briscola, Tresette.
En 1954, un neveu d'Alfonso Morini crée Morini Franco Motori spa, qui conçoit et produit les moteurs deux et quatre temps.
En 1958, la plus formidable moto de compétition de chez Morini nait sous l'impulsion de Alfonso Morini, Dante Lambertini et Nerio Biavati : la GP 250. Sa première apparition date du Grand Prix des Nations où le pilote Emilio Mendogni prend la tête dès le premier tour et la garde jusqu'à la fin.
En 1961 et 1962, Tarquino Provini rentre chez Morini et remporte le championnat italien. Il conseil à Alfonso Morini de s'engager dans le championnat mondial. Mais l'investissement financier est trop grand et Morini ne prendra pas part à toutes les courses. La GP 250 gagnera néanmoins quatre fois au cours de la saison 1963.
[modifier] Renouveau
Le 30 juin 1969, Alfonso Morini décède. Sa fille Gabriella prend les rênes de la compagnie.
En 1970, le designer Franco Lambertini quitte Ferrari pour entrer chez Morini. Il insulfe un vent nouveau dans l'esthétique des modèles.
Le salon de Milan de 1971 dévoile celle qui connaitra un grand succès commercial : la 3 1/2. La version équipée de guidon bracelet appelée Sport apparaitra trois ans plus tard.
Avec le moteur de la 3 1/2, mais en supprimant le cylindre arrière, la firme sort les 125 H et 250 Mono.
En 1977, la 500 GT vient épauler la 3 1/2. Elle sera complétée par le modèle GT et Sei-V.
En 1979, Franco Lambertini s'inspire des Formules 1 pour créer le prototype de la 500 Turbo.
Au cours des années 80, le bicylindre prend place dans des modèles d'enduro, comme la 500 Camel ou la 350 Kanguro, et sur le custom 350 et 501 Excalibur.
[modifier] Perte de vitesse
Mais les années 80 sont aussi l'époque de la récession économique, et, malgré la présentation de ces nouveautés, l'entreprise est moribonde. En 1987, Gabriella Morini vend la marque aux frères Castiglioni, Claudio et Gianfranco, propriétaires du groupe Cagiva.
Dans l'entrefait, Franco Lambertini travail sur un nouveau moteur : un bicylindre en V à 60° à refroidissement liquide, déclinable en 350, 500 ou 750 cm³. Mais celà n'interesse pas les nouveaux dirigeants, Cagiva produisant déjà des moteurs. La légende dit que ces ont les choix de na nouvelle équipe dirigeante qui pousseront Lambertini à donner sa démission en 1989.
La firme survit tant bien que mal jusqu'en 1996, année pendant laquelle la marque intégrera la Ducati Motor Holding, société contrôlée par Texas Pacific Group depuis la vente de Ducati par Cagiva. La production de nouveaux modèles sous label Moto Morini n'est pas à l'ordre du jour.
En avril 1999, la marque est cédée à Morini Franco Motori.
[modifier] Renaissance
En 2003, l'homme d'affaire Giani Berti injecte de l'argent et Moto Morini reprend vie.
Au salon de Bologne de 2004, on assiste à la présentation de deux nouveaux modèles : la 9 1/2 et la 1200 Corsaro, toutes les deux propulsée par un bicylindre imaginé par Franco Lambertini. Ce sont deux roadsters. Les premières 1200 Corsaro sont livrées en 2006.
[modifier] Modèles marquants
- T125 : monocylindre deux temps, inspiré de l'allemand DKW, délivrant 4,5 chevaux, couplé à une boîte de vitesse à 3 rapports, avec une fourche à parallélogramme et une suspension arrière coulissante
- GP 250 : monocylindre quatre temps délivrant 37 chevaux
- 3 1/2 : bicylindre en V à 72° quatre temps de 350 cm³ couplé à une boîte six vitesses, délivrant 35 chevaux, avec un démarreur électrique
- 500 GT, Sport et Sei-V : bicylindre en V à 72° quatre temps de 500 cm³ couplé à une boîte cinq vitesses sur les GT et Sport ou six vitesses sur la Sei-V
- 500 Turbo : bicylindre en V à 72° quatre temps de 500 cm³ délivrant 84 chevaux
- 500 Camel : bicylindre en V à 72° quatre temps de 478, puis 507 cm³ délivrant 42 chevaux
- Dart 350 : bicylindre en V à 72° quatre temps de 350 cm³ avec une partie cycle et un habillage de Cagiva 125 Freccia
- 9 1/2 : bicylindre en V à 87° quatre temps, délivrant 105 chevaux, cadre treillis tubulaire
- 1200 Corsaro : bicylindre en V à 87° quatre temps de 1187 cm³, délivrant 140 chevaux, cadre treillis tubulaire, avec une fourche Marzocchi, un monoamortisseur Sachs et des freins Brembo