Orang-outan
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Orang-outan | |||||||||
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Un Orang-outan | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Primates | ||||||||
Super-famille | Hominoidea | ||||||||
Famille | Pongidae | ||||||||
Sous-famille | |||||||||
Ponginae — auteur incomplet — |
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Genre | |||||||||
Pongo Lacépède, 1799 |
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Nom binomial | |||||||||
Pongo pygmaeus (Linnaeus, 1760) |
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Statut IUCN : | ( EN A2cd ) En danger |
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Statut CITES : | Annexe I , Révision du 01-07-1975 |
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Répartition géographique | |||||||||
Un juvénile. |
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Les orangs-outans (Pongo pygmaeus) sont des singes anthropoïdes aux longs bras et au pelage roux, parfois brun, classés dans la catégorie des grands singes. Ils sont originaires de Malaisie et d'Indonésie. Le nom « orang-outan » vient du malais orang hutan signifiant « homme de la forêt ». On l'écrit aussi « orang-outang ».
Sommaire |
[modifier] Description
Les orangs-outans sont les plus arboricoles des grands singes. Ils passent la majeure partie de leur temps dans les arbres, et s'y fabriquent chaque nuit un nouveau nid. Les adultes mâles mesurent environ 1,4 m et pèsent jusqu'à 82 kg. Leur aire de répartition est maintenant réduite à la forêt pluviale des îles de Bornéo et de Sumatra.
- Taille : 1,10 à 1,40 m
- Poids : 40 à 90 kg
- Longévité : 30 à 40 ans
- Gestation : 245 jours
Les jeunes orang-outangs voyagent accrochés au dos ou au ventre de leur mère pendant plus de deux ans. L'animal se nourrit la plupart du temps de fruits, de jeunes pouces, d'écorce, de petits vertébrés, d'oeufs d'oiseau et d'insectes. Sa journée est consacrée à rechercher la nourriture et chaque nuit l'animal construit un nouveau nid perché entre 12 et 18 mètres au-dessus du sol. Son espérance de vie dans la nature approche les 35 ans.
[modifier] Comportement
Comme les autres grands singes, les orangs-outans sont remarquablement intelligents. Au milieu des années 90, une population d'orangs-outans a été observée utilisant régulièrement des outils pour s'alimenter. Cela avait déjà été montré auparavant chez des chimpanzés par Jane Goodall dans les années 1960. Un article datant de 2003 paru dans le journal Science sous la plume de Michelle Merrill et Birute Galdikas décrit des preuves d'une culture chez les orangs-outans.[1]
Bien que les orangs-outans soient généralement passifs, les agressions entre orangs-outans sont courantes ; ce sont des animaux solitaires qui peuvent être férocement territoriaux. Les mâles non matures essayent de s'accoupler avec n'importe quelles femelles, et peuvent réaliser de force des copulations si elles sont elles aussi immatures et pas assez fortes pour parer les avances. Au contraire, les femelles matures détournent facilement les jeunes prétendants, préférant s'accoupler avec les mâles matures. Les orangs-outans sauvages sont connus pour leurs visites des installations humaines de recueil des jeunes orangs-outans abandonnés, communiquant avec eux et peut-être aidant ainsi leur retour à la vie sauvage.
[modifier] Populations
[modifier] Protection
La survie des orangs-outans dans la nature est grandement menacée par le développement des activités humaines et en particulier la déforestation[2], pour l'exploitation du bois, des mines et de l'agriculture. La plupart de ces activités responsables de l'accélération de la destruction de leur habitat, sont illégales, cela touche également les parcs nationaux officiellement hors d'atteinte des bûcherons des mineurs et du développement des cultures. Certains jeunes orangs-outans sont également capturés pour être illégalement vendus, les braconniers tuent souvent la mère pour voler son bébé.
L’espèce est également menacée par la chasse illégale (qui alimente le marché de la viande sauvage et des animaux de compagnie) et les incendies de forêts. Malheureusement, seul un tiers de la population de l’Etat de Sabah se trouve dans des zones protégées comme les parcs nationaux et les réserves naturelles, ce qui laisse deux tiers des animaux sans protection et donc plus vulnérables encore.
Environ 80 pour cent de l'habitat des orang-outangs a été déboisé ces 20 dernières années. Les chercheurs de la « Wildlife conservation society » (Société de préservation de la faune) prévoient que la majeure partie de la population d'orang-outangs sauvages mondiale sera éteinte d'ici dix ans à moins que le braconnage et la destruction de son habitat puissent être arrêtés. Avec des pertes se montant à 1 000 individus chaque année, leur nombre est tombé de 12 000 en 1993 à 6.000 individus à peine aujourd'hui.
Le WWF travaille en collaboration avec les autorités et d’autres organisations pour la conservation de la nature : son but est d’étendre la superficie des aires protégées et d’en créer de nouvelles, où la chasse et l’exploitation forestière sont interdites. Le WWF a également aidé les autorités à faire appliquer les lois qui limitent sévèrement le commerce des orangs-outangs vivants et des produits dérivés de ces primates. Lorsqu’un orang-outang est confisqué des mains de trafiquants, il est confié à un centre de revalidation pour être réhabitué à la vie sauvage avant d’être relâché dans un site protégé.
Les principaux centres de conservation à Bornéo comprennent celui de Semenggok à Sarawak et celui de Sepilok près de Sandakan à Sabah.
[modifier] Références
- Référence ITIS : genre Pongo Lacépède, 1799 (en)
- Référence ITIS : espèce Pongo pygmaeus (Linnaeus, 1760) (en)
- Référence IUCN : Pongo pygmaeus (Linnaeus, 1760) (en)
- Référence CITES : espèce Pongo pygmaeus (Linnaeus, 1760) (fr+en) (sur le site de l'UNEP-WCMC)
- répartition : Pongo pygmaeus (Linnaeus, 1760) (fr+en)
[modifier] Notes
- ↑ (en) Carel P. van Schaik, Marc Ancrenaz, Gwendolyn Borgen, Birute Galdikas, Cheryl D. Knott, Ian Singleton, Akira Suzuki, Sri Suci Utami, Michelle Merrill, « Orangutan Cultures and the Evolution of Material Culture », dans Science, 3 January 2003, Vol. 299. no. 5603, pp. 102-105 [(en)lire en ligne].
- ↑ Le génome des orangs-outans met en cause la déforestation, Futura Sciences.