Prats-de-Mollo-la-Preste
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Prats-de-Mollo-la-Preste | |
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Pays | France |
Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Arrondissement de Céret |
Canton | Canton de Prats-de-Mollo-la-Preste |
Code INSEE | 66150 |
Code postal | 66230 |
Maire Mandat en cours |
Bernard Remedi 2001-2008 |
Intercommunalité | |
Latitude | 42°24'17" Nord |
Longitude | 02°28'47" Est |
Altitude | 575m (mini) – 2 693m (maxi) |
Superficie | 14 509 ha = 145,09 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 080 hab. (1 999) |
Densité | 7,4 hab./km2 |
Prats-de-Mollo-la-Preste (catalan: Prats de Molló i la Presta) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Pratéens.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le village de Prats-de-Mollo-la-Preste est situé sur le Tech à 735 m d'altitude, tandis que celui de la Preste est à 1 130 m d'altitude.
Grâce à sa superficie de 14 509 hectares de territoire communal (dont environ 6 000 de la forêt domaniale), la commune se classe parmi les cent communes les plus étendues de France.
[modifier] Lieux-dits et écarts
- La Preste, qui est la station thermale, est située plus haut dans la vallée à 8 km environ. Fin de la route carrossable et parking. Départ du sentier pour le Costabonne (2465 m).
[modifier] Communes limitrophes
- dans le canton de Prats-de-Mollo-la-Preste :
- Lamanère, Serralongue et Le Tech ;
- dans le canton d'Olette (arrondissement de Prades) :
- dans le canton de Prades (arrondissement de Prades) :
- Casteil ;
- dans la généralité de Catalogne (Espagne) :
- Setcases, Camprodon (village de Beget).
[modifier] Histoire
On trouve les premières mentions du nom dès le IXe siècle : « Pratum » en 878 et 881. Le lieu prend très vite la marque du pluriel : « Prados » en 936, « Pratis » en 1011, terme qui désigne bien sûr des prés, des pâturages. « Molló » apparaît quant à lui en 934 (Mollione), et se trouve associé à « Prats » de façon régulière à la fin du XIVe siècle (« Vallis de Pratis de Mollone », 1385). Il semble logique d'y voir le catalan « molló », qui désigne une grosse pierre servant de borne, de limite, ou encore un sommet de forme conique (latin populaire « mutulone », dérivé de « mutulus », signifiant pierre en saillie).
La Preste est un village mentionné dès le Moyen Âge, mais sous un autre nom : « villarium de Ces Ayllades » (1266), « bayns de Ayats » (1340). Les graphies très variables de ce nom rendent toute interprétation assez incertaine, mais il pourrait correspondre au latin « aquatis » et désigner un lieu où les eaux sont abondantes. Dans ce village, dès 1264, un domaine rural était détenu par un nommé Johannis Presta. Ce domaine comprenait peut-être les bains, appelés au XVIe siècle « banys de Na Presta », puis « la Presta », qui allait finir par devenir le seul nom du village.
Au Moyen Âge, Prats était ville royale - et le restera jusqu'à la Révolution -, ce qui lui valut au XIIIe siècle un certain nombre d'avantages identiques à ceux qu'avait obtenus Villefranche-de-Conflent quelques années auparavant : suppression des « mals usos » (1242), facilités accordées aux personnes désireuses de s'installer dans la ville (1245). D'autres avantages seront acquis au XIVe siècle, par exemple la possibilité de tenir un marché hebomadaire le samedi (1308). En partie grâce à tous ces avantages, la population de Prats et de sa vallée était très importante au milieu du XIVe siècle, atteignant environ 1 000 habitants. Cette vallée comprenait de nombreux petits villages, douze selon le capbreu (registre-terrier) de 1327. Les épidémies entraînent une nette diminution au XVe siècle, mais la situation se rétablit peu à peu un siècle plus tard. La ville est prospère, vivant notamment de la fabrication et du commerce des draps.
Au XIIIe siècle, la ville de Prats-de-Molló avait un curieux urbanisme. Elle était séparée en deux par le Tech, une petite rivière, chacune des deux parties remontant les flancs de la vallée. Sur la partie Nord s'étendait la ville proprement dite avec sa population laborieuse tandis qu'en face se trouvait le château abritant les quelques familles dirigeantes. Ce château servait de résidence aux comtes de Besalu.
En 1659, le Traité des Pyrénées a pour conséquence l'annexion du Vallespir, du Roussillon, du Conflent, du Capcir et d'une partie de la Cerdagne au Royaume de France. Prats-de-Molló devient une place forte frontière.
Le rattachement du Roussillon à la France change pas mal de données économiques, isolant Prats et sa vallée du reste de la province. Le rétablissement de la gabelle, impôt sur le sel supprimé depuis 1292 donne aux habitants l'idée d'organiser un commerce lucratif mais dangereux : la contrebande de sel venu d'Espagne par le col d'Ares et les passages voisins. Et, lorsque le pouvoir royal se mêle de réprimer cette contrebande, la population se révolte, conduite par le drapier et faux-saunier Josep de la Trinxeria (1666). C'est la « Révolte des Angelets de la Terra », qui prend très vite des allures de soulèvement anti-français et durera jusqu'en 1673, et sera l'une des causes de la construction du Fort Lagarde par le maréchal de Louis XIV Sébastien Vauban.
Dominant la ville fortifiée, le Fort Lagarde a été construit d'abord pour protéger la nouvelle frontière et surveiller l'entrée du Haut-Vallespir. Accessoirement, il devait permettre d'éviter une nouvelle révolte comme celle des « Angelets de la Terra », en permettant de tenir en respect les habitants mécontents à la suite du rattachement des comtés du Nord de la Catalogne à la France.
Les Espagnols assiégèrent Prats-de-Molló sans succès en 1691. Le Fort Lagarde n'eut pas à soutenir d'autre siège avant la guerre de 1793 qui opposa les Français et les Espagnols. Le général Ricardos a lancé son offensive initiale par le col d'Arès, et c'est tout naturellement que le fort Lagarde s'est retrouvé en première ligne. Il fut prit rapidement et resta aux mains de l'ennemi jusqu'en 1794, date à laquelle les troupes françaises de Dugommier parvinrent à rejeter les espagnols de l'autre côté des Pyrénées.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 | Bernard Remedi | ||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|
1207 | 1351 | 1190 | 1142 | 1102 | 1080 | 1200 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- Fort Lagarde
- Prats-de-Mollo-la-Preste est la commune la plus au sud de la Méridienne Verte qui matérialise le méridien de Paris
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Voir aussi
- Voir Thermalisme
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville de Prats-de-Mollo-la-Preste
- Prats-de-Mollo-la-Preste sur le site de l'Institut géographique national
- Prats-de-Mollo-la-Preste sur le site de l'Insee
- Prats-de-Mollo-la-Preste sur le site du Quid
- Communes les plus proches de Prats-de-Mollo-la-Preste
- Localisation de Prats-de-Mollo-la-Preste sur une carte de France
- Plan de Prats-de-Mollo-la-Preste sur Mapquest