Soisy-sous-Montmorency
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Soisy-sous-Montmorency | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Sarcelles |
Canton | Canton de Soisy-sous-Montmorency |
Code INSEE | 95598 |
Code postal | 95230 |
Maire Mandat en cours |
Luc Stréhaiano 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Vallée de Montmorency |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 65 m minimale : 39 maximale : 140 |
Superficie | 398 ha = 3,98 km2 |
Population sans doubles comptes |
16 888 hab. (1999) |
Densité | 4 223 hab./km2 |
Soisy-sous-Montmorency est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région d'Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Soiséen(ne)s.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville se situe dans la vallée de Montmorency, à 12 km au nord des portes de Paris. Elle s'étend sur 3 km environ des rives du lac d'Enghien, au sud, à l'orée de la forêt de Montmorency, au nord sur les coteaux.
Les communes limitrophes sont Andilly, Eaubonne, Enghien-les-Bains, Montmorency et Saint-Gratien.
[modifier] Histoire
Le nom de la paroisse est mentionné sous la forme « Sosoi » en 1110 dans un acte d'un seigneur de Montmorency par lequel est fait don à l'abbaye Saint-Florent de Saumur des revenus du four banal. Le même nom se retrouve dans 2 communes du département de l'Essonne. On estime généralement qu'il serait dérivé de Sosiacus lui-même venant du nom romain Sosius. Le passé gallo-romain est seulement visible dans la présence d'une voie dite romaine qui occupait l'axe de la vallée de Montmorency. Cette voie importante se trouvait sur l'itinéraire de Paris à Rouen, via Saint-Denis et Pontoise et on en retrouve le tracé dans les « chaussées Jules César » utilisées comme nom de rue à Eaubonne et Franconville au N.O.
Situé en partie sur les pentes de la grande colline qui porte la forêt de Montmorency, son terroir a été favorable à la vigne et aux arbres fruitiers. La partie basse, au fond de la large vallée de Montmorency était marécageuse si bien que l'agglomération principale a du s'établir au pied des premières pentes.
Au Moyen Âge, plusieurs fiefs sont établis dans la paroisse, l'un d'entre eux est celui des seigneurs éponymes. C'est un Jean de Soisy qui vend à Louis XIII le terrain de Versailles sur lequel celui-ci fait construire un pavillon de chasse, prémice du palais royal à venir. Le dernier seigneur de la lignée des Soisy a été tué en 1703 par les rebelles protestants du Languedoc.
L'abbaye de Saint-Denis a aussi possédé des terres à Soisy comme dans toute la région et un lieudit la Fosse-aux-moines est peut-être la trace d'un vivier destiné à l'élevage des poissons pour le Carême.
Au XVIIIe siècle, le développement de l'agglomération parisienne induit, d'une part, la création d'exploitations maraîchères et, d'autre part, à la construction de châteaux et de villas de plaisance pour les classes aisées. Il en reste fort peu de témoins. La mise en service du chemin de fer de Paris à Pontoise en 1846 permet la création d'une halte qui prendra le nom de Champ-de-courses d'Enghien quand un hippodrome est établi en 1860 en partie sur Soisy et en partie sur Eaubonne. Car, en 1850 est créée la commune d'Enghien-les-Bains aux dépens des communes voisines : Soisy perd un large territoire qui allait jusqu'au bord du lac d'Enghien près duquel, en 1766, des sources sulfureuses avaient été trouvées par le Père Louis Cotte, oratorien et futur curé de Montmorency (appelée d'ailleurs Anghien à cette époque).
Le XIXe siècle est marqué par le développement du quartier proche d'Enghien et par l'exploitation du gypse qui affleure en bancs épais à mi-hauteur de la colline. Des carrières accompagnées de plâtrières seront exploitées jusqu'à la fin du XXe siècle.
Une ligne de chemin de fer sur un parcours escarpé est créée en 1866 pour relier Enghien à Montmorency. Deux haltes, la gare de Soisy (1871) et la Pointe-Raquet (1895) contribueront à l'urbanisation de leurs quartiers. Le train composé de wagons poussés à la montée par une locomotive à vapeur est surnommé le Refoulons et cessera le service en juin 1954.
Au XIXe siècle, les cultures évoluent fortement : la vigne qui occupait 54 ha vers 1780 n'en occupe plus que 10 en 1901, tandis que se développent le maraîchage et l'arboriculture (pommes, poires, cerises, prunes) en raison de la proximité de la grande ville parisienne.
La loi Loucheur en 1921 provoque une nouvelle vague de constructions qui feront croître la population jusqu'à 7 000 habitants en 1954 et 13 000 en 1964. Le développement de l'habitat à loyers modérés (HLM) , d'abord près de la halte du champ de courses, puis en limite d'Eaubonne gonfle la population qui triple en 20 ans. À la fin du siècle disparaissent les activités agricoles, puis industrielles comme celles des usines Rincheval (mécanique) et Bernard (fonderies). La commune, bien que devenue l'une des nombreuses communes-dortoir de Paris voit son activité commerciale se renforcer dans une grande zone de magasins, tandis que le vieux centre, composé d'anciennes fermes difficiles à restaurer est réhabilité en en respectant l'aspect et le volume.
[modifier] Démographie
1806 | 1881 | 1901 | 1921 | 1936 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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328 | 938 | 1 613 | 2 984 | 5 806 | 7 023 | 11 803 | 14 552 | 16 260 | 15 894 | 16 597 | 16 802 |
Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Administration
Soisy-sous-Montmorency est le chef-lieu d'un canton de trois communes (comprenant Andilly et Margency). La ville appartient à l'unité urbaine et à l'aire urbaine de Paris.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
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Général Ferrebœuf | |||
Roger Faugeron | |||
Mars 2001 | Luc Stréhaiano | UMP | Conseiller général du 95 |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Économie
[modifier] Transports
Soisy-sous-Montmorency est desservie par la gare du Champ de courses d'Enghien, sur le réseau Transilien Paris-Nord, branches Paris-Nord — Pontoise/Persan-Beaumont. La gare est desservie à raison d'un train omnibus au 1/4 d'heure en heures creuses et à la même fréquence en heures de pointe, les trains devenant en revanche semi-directs. Il faut de 14 à 18 mn de trajet à partir de la gare du Nord.
La ville est desservie par les bus du réseau Valmy des TVO (Transports du Val-d'Oise) qui la relie aux communes voisines ainsi qu'aux gares d'Enghien-les-Bains et d'Ermont - Eaubonne, lignes 10, 11, 12, 14 et 16 ainsi que par un minibus de desserte communale, le « Soisybus ».
La commune est facilement accessible de l'autoroute A 15, à 3 km, grace au Boulevard intercommunal du Parisis, et se situe à moins de 15 mn des portes de Paris par la route.
[modifier] Jardins et espaces verts
La commune possède deux parcs et de nombreux espaces verts :
- Le parc du Val-Ombreux, qui comporte des jeux d’enfants, situé le long de l'avenue de Paris
- Le Parc René Bailly, rue du Puits-Grenet
La ville compte 23 ha d’espaces verts et 63 points fleuris entretenus par dix-sept jardiniers municipaux.
Soisy s’est vue remettre en novembre 1999 sa quatrième fleur au Concours des villes et villages fleuris, la commune est par ailleurs régulièrement récompensée depuis cette date. [1]
[modifier] Personnages célèbres
- Aristide Briand, homme politique français, y vécut
- Alexandre Lagoya et Ida Presti, tous deux guitaristes de renom international, y vécurent
- Georges Delerue, compositeur de musique de cinéma, y vécut
- Louis Saha, joueur de l'équipe de France de football lors de la Coupe du monde 2006
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- L'église Saint-Germain
- L'église, à la dédicace de Saint-Germain de Paris existait avant 1624 succédant peut-être à une chapelle des seigneurs de Soisy mentionnée en 1270. Elle a été reconstruite en 1757 dans un style « classique ». Les stalles du XVIe siècle, provenant probablement de l'édifice antérieur, sont classées monuments historiques depuis le 4 décembre 1914. Le clocher est le seul vestige de la construction plus ancienne de 1536. Le cimetière qui entourait originellement l'édifice a été déplacé en 1850. L'église a été agrandie par une extension moderne en 1968.
- Le parc, et l'orangerie du Val-Ombreux
- Ce sont les seuls vestiges d'un des trois anciens châteaux de Soisy-sous-Montmorency. Le château du Val-ombreux, bâti au XVIIIe siècle, resté longtemps à l'abandon, fut finalement démoli en 1983. L'orangerie, également longtemps en piteux état a été restaurée au début des années 1990 et est devenue le lieu de conférences et d'exposition de la commune.
- Le Champ de Courses d'Enghien-Soisy
- L'hippodrome, d'une surface de 44 ha, se trouve presque entièrement sur la commune de Soisy-sous-Montmorency (96% de sa surface, 4% sur la commune d’Eaubonne), mais porte le nom de la commune voisine d'Enghien-les-Bains, bien plus célèbre alors. L'activité hippique existe en ce lieu dès 1860, mais ce n'est que le 15 avril 1879 que fut inauguré un véritable hippodrome. Exploité dès 1886 par la société sportive d'encouragement à sa création, puis acheté par celle-ci en 1921, une piste en dur y est édifiée en 1922. Durant les deux conflits mondiaux, le champ de courses fut fermé. Le premier Tiercé eût cet hippodrome pour cadre. Il est géré depuis 1997 par le Cheval Français et spécialisé dans les courses de trot et d'obstacles; la piste fut rénovée et un puissant éclairage permettant les courses en nocturne mis en place en 1986. Il porte depuis 1999 le nom officiel d'hippodrome d'Enghien-Soisy. Le Prix de l'Atlantique s'y déroule chaque mois d'avril.
[modifier] Photos
- Stalles (classées) de l'église Saint-Germain
[modifier] Références
[modifier] Notes
- ↑ Soisy : Une ville de fleurs
[modifier] Bibliographie
- Jacques Hennequin, Soisy - promenade dans le passé, Éditions du Valhermeil, 1994
- Michel Rival, Le Refoulons ou le chemin de fer d’Enghien à Montmorency, Éditions du Valhermeil, Auvers-sur-Oise, 1989
- Charles Lefeuve, Histoire de la vallée de Montmorency. Le tour de la vallée, 1856, réédition du Cercle historique et archéologique d’Eaubonne et de la vallée de Montmorency en 1984