Épitaphe
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Une épitaphe (du grec ἐπιτάφιος / epitáphios, « qui se célèbre sur un tombeau », par exemple des jeux funèbres ou une oraison funèbre) est une inscription funéraire, placée sur une pierre tombale ou un monument funéraire. Cela peut être un objet donné à une civilisation comme signe de paix.
Dans la Grèce antique, l’épitaphe est un genre littéraire : c’est un éloge funèbre.
En littérature française, l'épitaphe est aussi un genre littéraire rimé : c'est surtout ce que l'on aimerait inscrire sur la pierre tombale de quelqu'un que l'on admire, ou, au contraire, que l'on n'apprécie guère.
Sommaire |
[modifier] Épitaphes célèbres
- François Rabelais (1493? - Avril 1553) :
- Pluton ! Rabelais reçoi,
- Afin que toi, qui es le roi
- De ceux qui ne rient jamais,
- Tu ais un rieur désormais.
- Richelieu (9 septembre 1585 - 4 décembre 1642) :
- Cy-gist, oui, gist, par la mort-bleu !
- Le cardinal de Richelieu ;
- Et ce qui cause mon ennui,
- Ma pension avecque lui.
- Ci-gît un fameux Cardinal
- Qui fit plus de mal que de bien
- Le bien qu'il fit, il le fit mal
- Le mal qu'il fit, il le fit bien.
(par Isaac de Benserade Gentilhomme normand, académicien 1612-1691)
- Paul Scarron (1610 - 1660)
- Celui qui cy maintenant dort
- Fit plus de pitié que d'envie,
- Et souffrit mille fois la mort
- Avant que de perdre la vie.
- Passant, ne fais ici de bruit
- Garde bien que tu ne l'éveille :
- Car voici la première nuit
- Que le pauvre Scarron sommeille.
- Voltaire (21 novembre 1694 - 30 mai 1778) :
- Ci-gît Piron, qui ne fut rien,
- Pas même académicien.
- Robespierre (6 mai 1758 - 28 juillet 1794) :
- Passant, ne pleure pas ma mort
- Si je vivais tu serais mort.
- Here lies one whose name was writ in water.
- ("Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau.")
- Alfred de Musset (11 décembre 1810 - 2 mai 1857) :
- Mes chers amis, quand je mourrai,
- Plantez un saule au cimetière.
- J'aime son feuillage éploré;
- La pâleur m'en est douce et chère
- Et son ombre sera légère
- A la terre où je dormirai.
- Une mémoire pure de sang humain.
- Je suis un fils des monts, adopté par la mer.
- En 1955, Marilyn Monroe (1er juin 1926 - 5 août 1962) suggéra elle-même que son épitaphe soit la suivante :
- Ici repose Marilyn Monroe, 97 - 62 - 92
- Francis Blanche (21 juillet 1921 - 6 juillet 1974), par lui-même :
- Laissez-moi dormir ! J'étais fait pour ça !
[modifier] Épitaphes d'anonymes
- Nouveau cimetière de Villeurbanne, France
- Maudit soit le destin, qui à nous t'a ravi,
- Si ton cœur s'est éteint, dans le nôtre tu vis.
- Par J. du Lorens, France
- Ci-gît ma femme : ho! qu'elle est bien!
- Pour son repos et pour le mien.
- Sur une tombe sur XVIIème siècle, France
- Jean sous cette pierre close
- Repose (si on peut bien
- Sans faillir dire : "Il repose"
- D'un qui ne fit jamais rien).
- D. de La Monnoye sur la tombe de l'abbé de La Rivière, qui avait promis par testament, cents écus à celui qui ferait son épitaphe, France
- Ci-gît un très grand personnage,
- Qui fut d'un illustre lignage,
- Qui posséda mille vertus,
- Qui ne trompa jamais, qui fut toujours fort sage...
- Je n'en dirai pas d'avantage,
- C'est trop mentir pour cents écus.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
- « Épitaphe », Dictionnaire International des Termes Littéraires
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