Ancien barrage d'Assouan
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Déjà habitée il y a 20 000 ans la vallée du Nil était submergée par une crue gigantesque en moyenne tous les 10 ans. Au fil de l’évolution des sociétés et de leurs connaissances des sciences hydrologiques, des ouvrages d’art, du plus simple au plus complexe, les hommes ont tenté d’endiguer les caprices du fleuve avec comme idée sous-jacente de récupérer les boues et les vases charriées par le fleuve pour enrichir les sols. La rive gauche fut aménagée dès 3 200 av JC avec un réseau de digues et de bassins et la rive droite à partir des rois de la XIIe dynastie par l’aménagement d’un canal naturel jusqu’à la dépression de Fayoum qui servit de réservoir aux fins de régulation des eaux des crues et de fourniture de cette ressource hydrique en saison sèche.
Les vestiges du plus ancien barrage furent retrouvés dans la vallée de Wadi Garawa. Les barrages de Rosette et Damiette furent construits au XIXe siècle.
En 1902, les britanniques financèrent le premier barrage implanté au sud d’Assouan à hauteur de la première des six cataractes du Nil, destiné à permettre l’exploitation de terres arables pour arroser les champs de coton par les autochtones. Le coton à peine cueilli était ensuite exporté en Angleterre afin d'être tissé ; les tissus réimportés en Égypte étaient alors vendus au prix fort aux Égyptiens.
Inauguré en 1908, long de 2,5 km, il fut relevé et épaissi à deux reprises,en 1912 et 1933, submergeant au passage la région de la Basse-Nubie sur 295 km.
Malgré une politique drastique de régulation des naissances, le point d’équilibre est atteint au début des années cinquante avec une croissance démographique qui atteint 3% par an. Il devint alors impératif pour la survie d’une population, qui venait de franchir le cap de 50 millions, d’assurer une irrigation pluriannuelle pour assurer un rythme de trois récoltes par an. Plutôt que d’élever une nouvelle fois l’ouvrage originel, le projet de construction d’un nouveau barrage est entrepris. De nos jours, l’utilité du « old dam » est réduite à la production d’électricité et à la régulation du haut barrage lors des périodes de fortes crues.