Antoine Français de Nantes
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Le comte Antoine Français de Nantes est un haut fonctionnaire français né à Beaurepaire (Isère) en 1756 et mort à Paris le 7 mars 1836.
Élu en 1791 à l'assemblée législative par le département de la Loire-Inférieure, Français de Nantes se signala par de violentes attaques contre la ferme générale, le pape et les prêtres. Il ne fut pas réélu à la Convention. Sous la Terreur, il fut poursuivi comme Girondin et dut se cacher dans les Alpes. En 1798, il fut élu au Conseil des Cinq Cents par le département de l'Isère et devint l'un des secrétaires de cette assemblée. L'année suivante, il vota contre le Directoire.
Sous le Consulat, il fut nommé préfet de Charente-Inférieure, puis fut nommé conseiller d'État. Il fit partie de la Section de l'Intérieur du Conseil d'État. En 1804, il fut nommé directeur général des droits réunis (contributions indirectes). Il fut créé comte de l'Empire et élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur.
En 1814, il se retira de la vie publique mais, de 1819 à 1822, il représenta le département de l'Isère à la chambre des députés et, sous la monarchie de Juillet, il fut fait pair de France.
Le nom de Français de Nantes est davantage connu par les éloges que lui ont adressés les hommes de lettres qu'il a protégés et secourus que par ses œuvres personnelles, qui sont pourtant nombreuses. On peut citer : Le Manuscrit de feu M. Jirme (1825) ; Recueil de fadaises composé sur la montagne à l'usage des habitants de la plaine (1826) ; Voyage dans la vallée des originaux (1828) ; Tableau de la vie rurale, ou l'agriculture enseignée d'une manière dramatique (1829).
Il a habité de 1827 à 1832 un hôtel particulier rue d'Antin, où il recevait notamment le général Merlin, Joseph Droz, Pierre-François Tissot, Charles-François Lebrun, Casimir Delavigne.