Basilique de la Daurade
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La Basilique de la Daurade donne sur la Garonne, et jouxte le bâtiment des Beaux-Arts. C'est une église sans clocher, un peu à l'étroit, et dont on peut mieux apprécier l'architecture de l'autre côté du fleuve.
L'église de la Daurade commence son histoire au cinquième siècle. La Basilique a été bâtie sur les vestiges d'un temple romain dodécagonal, sans doute dédié à Apollon, et surmonté d'une coupole. Ce sont les empereurs romains qui confièrent ce temple aux chrétiens.
Le culte de la vierge a été initié à Éphèse, en 431. C'est peut-être l'une des raisons de la construction de l'église de la Daurade, dédiée à la Vierge Marie représentée sous la forme d'une vierge noire.
En effet, connue aujourd'hui sous le nom de « Basilique de la Daurade » à cause de ses mosaïques à fonds dorés, l'église fut d'abord appelée « Basilique Sainte-Marie de Toulouse ».
Elle fut intégrée au IXe siècle à un monastère bénédictin. Au XIe siècle, l'église, restée dodécagonale, fut prolongée par une nef romane.
La coupole fut détruite en 1703, alors qu'elle manquait de s'écrouler. Un dôme fut alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs.
En 1761, mal entretenue, toute l'église romane dut être démolie. Un projet de reconstruction débuté en 1764 fut arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne, en contrebas, et sur lesquels les plans de la basilique devaient empiéter.
Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, l'on modifia les plans, et l'on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, sert aujourd'hui de transept.
Les travaux furent interrompus par la Révolution. L'église fut consacrée basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la Basilique Saint-Sernin. Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.
Aujourd'hui, la Daurade accueille les restes de Goudouli, le poète honoré sur la place Wilson. C'est aussi à cet endroit que l'Académie des Jeux floraux (voir Clémence Isaure) bénit chaque 3 mai les fleurs destinées aux lauréats de ses concours littéraires.