Charles-Marie Denys de Danrémont
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Charles-Marie, comte Denys de Danrémont, général français, né le 8 février 1783 à Chaumont
Il fut admis à l'École militaire de Fontainebleau le 16 mai 1803.
En 1804, après avoir passé par les grades inférieurs, il sortit de cette école pour rentrer, en qualité de sous-lieutenant, dans le 12e régiment de chasseurs à cheval. Nommé, en 1807, lieutenant aide-de-camp du général Defrance, il passa avec le même grade auprès du général Marmont; et en cette qualité, il signa, en 1814, le traité de Chevilly. Dans les Cent-Jours, il fut nommé colonel.
Il avait fait les campagnes de 1806 et 1809 à la Grande Armée et en Dalmatie, celles de 1811 et 1812 en Espagne et en Portugal, et enfin celles de 1813 et de 1814 à la grande armée.
Resté sous les ordres du duc de Raguse, quand vint la Restauration, il ne tarda pas à être placé à la tête de la légion de la Côte-d'Or.
Promu le 25 avril 1821 au grade de maréchal de camp, il fut, en 1823, appelé en cette qualité à un commandement dans le 5e corps de l'armée des Pyrénées.
Depuis 1823 jusqu'en 1829, il fut successivement employé comme inspecteur d'infanterie, membre d'une commission de révision de manœuvres de la même arme et fut attaché à une ambassade extraordinaire en Russie.
En 1830, il fit partie de l'expédition d'Afrique, où il commandait une brigade d'infanterie, et fut ainsi l'un des premiers à prendre possession de cette terre.
Le 13 décembre de la même année, il fut élevé au grade de lieutenant-général. Après sa rentrée en France , il fut, le 6 février 1832, appelé à prendre le commandement de la 8e division militaire.
Le 12 février 1837, le roi le nomma gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l'Afrique.
Le 1er octobre 1837 eut lieu la deuxième expédition de Constantine dirigée par le général Damrémont et le duc de Nemours. Ce dernier passa la Seybousse à la tête des trois premières brigades. L'armée arriva sous les murs de Constantine le 6 ; la brèche, fut ouverte le 11, praticable le 12, et l'assaut donné avec un succès complet le 22 au matin ; mais la veille, le général Damrémont avait été tué par un boulet, comme il se rendait à la batterie de brèche.
Le général était grand officier de la Légion-d'Honneur depuis 1827, et le 15 septembre 1835 il avait été élevé à la pairie.
Il laissa une veuve et deux enfants, dont un fils âgé de 15 ans. Il avait épousé la fille du général Baraguay-d'Hilliers dont le fils commandait à Saint-Cyr.
Le roi Louis-Philippe Ier ordonna que les restes mortels du général Damrémont fussent déposés à l'hôtel des Invalides.
[modifier] Source
« Charles-Marie Denys de Danrémont », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)