Courant landais
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On appelle courant les petits fleuves côtiers du Pays de Born et du Marensin se jetant dans l'océan Atlantique. Ces derniers suivent le mouvement des marées sur leur partie aval.
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[modifier] Présentation
Les courants sont des exutoires des étangs côtiers des Landes de Gascogne. Leur cours est globalement orienté d’Est en Ouest, leur tracé ayant été aménagé au moment du développement du cordon dunaire.
En effet, avant les travaux entamés dès 1788 par Nicolas Brémontier (1738-1809) pour fixer la dune grâce aux végétaux (oyat, liseron des sables, euphorbe du littoral, panicaut de mer), celle-ci se déplaçait au gré des tempêtes et des vents, entrant parfois de plusieurs kilomètres dans les terres, menaçant les habitations et obstruant le cours des courants, provoquant des inondations et les obligeant à changer de débouché.
Une quarantaine de lacs et étangs jalonnent le paysage côtier des Landes de Gascogne, à l’abri de la dune protectrice, entre littoral et terres intérieures. Mais seules six embouchures (boucau en Gascon) jouent le rôle de déversoir vers l’Océan , parmi lesquelles quatre portent le nom de courant :
(du Nord au Sud)
- courant de Mimizan
- courant de Contis
- courant d’Huchet
- courant de Soustons
Les étangs d’Hourtin et de Lacanau en Médoc s’évacuent quant à eux leur trop-plein dans le bassin d’Arcachon, par le biais du canal du Porge. Ce dernier ne rencontre donc pas l’obstacle de la dune à traverser. Dans le Sud du département enfin, l’excédant d’eau des étangs emprunte l’ancienne vallée de l’Adour et se jette dans l’Océan à Capbreton par le Boucarot.
D’autres cours d’eau jouant le rôle d’exutoire d’un étang vers un autre étang portent le nom de courant :
- courant de Sainte-Eulalie, reliant l’étang de Biscarrosse-Parentis à celui d’Aureilhan
Par extension, on donne parfois le nom de « courant » à de simples ruisseaux :
- courant des Forges (ruisseau de la Forge), d’Escource (ruisseau d’Escource), se jetant dans l’étang d’Aureilhan
[modifier] Courant de Mimizan
Exutoire de l’étang d’Aureilhan, son cours s’inscrit entièrement sur la commune de Mimizan. Il prend naissance au niveau de la passerelle de Gombaut et se fraie un chemin de six kilomètres à travers lettes, dunes et tucs, notamment celui d’Udos, haut de 51m, marquant la frontière entre Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage.
Le courant est donc traversé par la passerelle de Gombaut, puis par les ponts de Vigon, Rouge, des Trounques (du Gascon tronca : souche), et pont de la plage. La pêche y fut une activité importante, en témoigne la dîme sur deux pêcheries accordée en 1035 par Guillaume, comte de Poitiers, au prieuré de Mimizan.
De nos jours, le quartier des pêcheurs a cédé la place à un ensemble résidentiel, des villas s’égrainent le long de son cours et un appontement marque l’emplacement d’un petit port de plaisance. Le courant dresse la limite entre les quartiers et plages « Nord » et « Sud » de la ville.
[modifier] Courant de Contis
Le courant de Contis, qui ne joue plus le rôle de déversoir depuis l’assèchement des étangs de Lit-et-Mixe et de Saint-Julien-en-Born, marque toujours la frontière entre le Pays de Born et le Maransin.
[modifier] Courant d’Huchet
Le courant d’Huchet, s’écoulant dans les communes landaises de Léon et Moliets-et-Maa, constitue une réservé naturelle appréciée des botanistes en raison de la luxuriance et l’originalité de la flore locale. L'embouchure du courant d'Huchet est la seule du golfe de Gascogne à ne pas être stabilisée.
[modifier] Courant de Soustons
Né à l’extrémité Sud-Ouest de l’étang de Soustons, il se situe intégralement sur la commune de Soustons, à l’exception de son embouchure, partagée avec la commune voisine de Vieux-Boucau. Il parcours une distance d’environ 6,5 km.
Source : Lacs, étangs et courants du littoral aquitain, par JJ Fénié et JJ Taillentou.
[modifier] Voir aussi
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