David Livingstone
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Médecin et missionnaire, David Livingstone (1813-1873) est aussi un explorateur britannique (écossais) de premier plan. On se souvient surtout de la phrase célèbre de Stanley quand il le retrouva malade dans une région reculée de l'Afrique : « Docteur Livingstone, je présume ? »
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[modifier] Ses débuts
Né le 19 mars 1813 dans une famille pauvre à Blantyre, il doit travailler dès l'âge de dix ans dans une usine de coton. Ses qualités intellectuelles le font remarquer et lui permettent de mener des études de théologie et de médecine à l'université de Glasgow. Il travaille ensuite à Londres, où suivant l'exemple d'un autre Ecossais, Robert Moffat, il rejoint la Société missionnaire de Londres, et devient prêtre anglican.
En 1841 il est envoyé au Cap puis au Bechuanaland (Botswana) par la Société missionnaire de Londres. En 1844, il épouse la fille de Robert Moffat, Mary, qui voyagera quelques temps avec lui, malgré sa grossesse et les injonctions de sa famille. Elle reviendra finalement en Angleterre avec leur enfant.
[modifier] Premières explorations : le lac Victoria
A partir de 1849 il commence à explorer le centre-sud du continent africain. Il traverse le désert du Kalahari jusqu'au lac Ngami. Les années suivantes, il remonte le Zambèze, puis rejoint la côte atlantique à Luanda en Angola. Il découvre les chutes du Zambèze, qu'il baptise du nom de la reine Victoria. Grâce à cette expédition, il est probablement le premier européen à avoir traversé l'Afrique d'ouest en est.
[modifier] L'expédition Zambèze
Accueilli triomphalement à son retour à Londres, il obtient le soutien du gouvernement pour une mission dont l'objectif est de remonter le cours du Zambèze. David Livingstone est alors convaincu que ce fleuve constitue la route idéale pour explorer cette partie de l'Afrique. L'expédition durera de mars 1858 à la mi 1864, et se soldera par un échec. Le Zambèze s'avère totalement impraticable au-delà des rapides de Cabora Bassa; en outre, Livingstone manque d'expérience pour gérer une expédition d'une toute autre ampleur que ses précédentes, avec les dissentions que celà implique. Sa femme, Mary, décédera de dysenterie le 29 avril 1863. Le groupe rebrousse finalement chemin, et retourne à Londres en 1864, rappelé par le gouvernement. L'expédition a donc échoué, mais les scientifiques qui la composaient auront néamoins réalisé un important travail botanique, biologique, géologique et ethnographique sur cette région alors largement inconnue.
[modifier] Les sources du Nil
Livingstone repart dans des conditions plus modestes en 1866, vers le lac Tanganyika en Tanzanie, dans l'espoir d'y trouver les sources du Nil. Malade et abandonné par ses porteurs, il perd alors totalement contact avec le monde extérieur. Il se retire à Ujiji, sur les bords du lac Tanganyika.
Henry Morton Stanley, financé par le journal New York Herald en 1869, le retrouve finalement en 1871. Livingstone l'accompagne quelques temps, à explorer le nord du lac Tanganyika, mais refuse de le suivre lorsque Stanley retourne en Angleterre. Il décède le 1er mai 1873 de la dysenterie. Une expédition rapatriera son corps au Royaume-Uni et il sera enseveli l'année suivante à l'Abbaye de Westminster.
[modifier] Voir aussi
L'explorateur a donné son nom à la ville de Livingstone, en Zambie, à proximité des Chutes Victoria. La ville fut la première capitale de la Rhodésie du Nord.
Les Chutes Livingstone est le nom donné par Stanley à l'ensemble de rapides entre le Pool Malebo et Matadi, sur le Congo inférieur. David Livingstone ne s'aventura cependant jamais dans cette partie de l'Afrique.