Denys Cochin
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Le baron Denys Marie Pierre Augustin Cochin est un homme politique et écrivain français né à Paris le 1er septembre 1851 et mort le 24 mars 1922.
[modifier] Biographie
Fils du baron Augustin Cochin (1823-1872), Denys Cochin fit ses études au lycée Louis-le-Grand et s’engagea, à l’âge de 19 ans, en 1870, comme maréchal des logis au 8e cuirassier, avant de devenir porte-fanion du général Charles Denis Bourbaki.
Après la guerre, il fut pendant un an comme attaché d’ambassade à Londres auprès du duc de Broglie. De retour en France, en 1872, il entreprit des études de chimie, dans le laboratoire de Pasteur notamment. Chimiste éminent, il participera, pendant la Première Guerre mondiale, au développement de nouveaux explosifs et d'armes chimiques.
Elu conseiller municipal du VIIe arrondissement en 1881, il fut député de Paris de 1893 à 1919. Il fut l'un des principaux porte-paroles du parti catholique à la Chambre, défendant les libertés scolaires et les congrégations religieuses contre les attaques des gouvernements Waldeck-Rousseau et Combes.
Symbolisant le ralliement des catholiques à l’« Union sacrée », il fut ministre d’État dans le cabinet Briand (29 octobre 1915 - 12 décembre 1916), puis sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, chargé de la question du blocus allemand, dans le cabinet Ribot (20 mars - août 1917) dont il démissionna en constatant la rupture de l’« Union sacrée ».
Il a laissé plusieurs ouvrages dont : L’Évolution de la vie (1885, couronné par l’Académie française), Le Monde extérieur (1895), Contre les barbares (1899), L’Esprit nouveau (1900), Ententes et ruptures (1905). Il fut élu à l’Académie française le 16 février 1911.
Amateur d'art, Denys Cochin achète chez Durand-Ruel des tableaux impressionnistes, notamment de Claude Monet. En 1895, Denys Cochin commande à Maurice Denis une décoration d'ensemble pour son bureau sur un sujet tiré de la légende du Beau Pécopin, racontée par Victor Hugo dans Le Rhin, et de la légende de saint Hubert. Le choix de ces sujets illustre sa passion pour la vénerie, qu'il pratique en forêt de Fontainebleau, au départ de sa propriété de Beauvoir (Seine-et-Marne). Les sept panneaux de cette décoration sont conservés au musée Maurice Denis.
Denys Cochin est le père de l'historien Augustin Cochin (1876-1916).
[modifier] Lien externe
Précédé par Albert Vandal |
Fauteuil 11 de l'Académie française 1898-1922 |
Suivi par Georges Goyau |