François Benoît Hoffmann
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François Benoît Hoffmann était un auteur dramatique et un critique français, né à Nancy en juillet 1760 et décédé à Paris en 1828.
Son nom, parfois orthographié Hoffman, lui vient de son grand-père, dénommé à l’origine Ébrard, qui, étant huissier de la chambre du duc de Lorraine, préféra germaniser son patronyme en Hoffmann.
[modifier] Biographie
François Benoît entreprit des études de droit à l’université de Strasbourg. Mais comme il était bègue, il finit par y renoncer, car il n’aurait pu exercer la profession d’avocat qu’il souhaitait pratiquer. Il s’engagea un moment dans l’armée, pour abandonner cette voie également.
Il rentra à Nancy, fit des poèmes qui furent remarqués, puisqu’il obtint un prix qui lui permit de partir pour Paris en 1784. Là il persévéra, publiant un recueil de poèmes, mais surtout il écrivit le livret de la tragédie lyrique en 3 actes Phèdre (musique de Lemoyne). Représentée au Château de Fontainebleau le 26 octobre 1786, puis à l’Opéra de Paris à partir du 21 novembre suivant, cette œuvre remporta un très vif succès. Encouragé dans cette voie, il poursuivit jusqu’en 1807 la composition de pièces de théâtre et d’œuvres lyriques.
En janvier 1792, son opéra Adrien (musique d’Étienne Nicolas Méhul) lui donna l’occasion de montrer l’indépendance d’esprit dont il fit preuve toute sa vie. On lui demanda de supprimer de son livret les allusions monarchiques qu’il contenait. Malgré le risque qu’il prenait à cette époque, il refusa, préférant retirer l’œuvre de l’affiche. Elle put être jouée seulement en 1802 et est regardée par certains comme son chef-d’œuvre.
En 1807, il fut sollicité par Charles-Guillaume Étienne pour collaborer en tant que critique au Journal de l’Empire, qui deviendra le Journal des Débats. Il y analysa avec un égal brio des ouvrages de littérature, de philosophie, d’histoire, de politique et même de médecine. Pour conserver une parfaite indépendance, il se retira dans sa maison de Passy, pour ne pas subir l’influence des auteurs des livres dont il avait à rendre compte. Pour la même raison, il refusa de briguer un fauteuil à l’Académie française, où il aurait pourtant eu, paraît-il, facilité à entrer.
[modifier] Quelques unes de ses œuvres
- Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, musique de Lemoyne, le 26 octobre 1786 au Château de Fontainebleau ;
- Nephté, tragédie-lyrique en 3 actes, musique de Lemoyne, le 15 décembre 1789 à l’Opéra de Paris ;
- Euphrosine ou le Tyran corrigé, comédie en 5 actes mise en musique par Étienne Nicolas Méhul le 4 octobre 1790 (Comédie-Italienne), réduite à 4, puis à 3 actes ;
- Adrien, opera en 3 actes, musique d’Étienne Nicolas Méhul, en janvier 1792, puis en 1802 ;
- Stratonice, comédie héroïque en un acte et en vers, musique d’Étienne Nicolas Méhul le 3 mai 1792 (Comédie-Italienne) ;
- Le Jeune Sage et le vieux fou, comédie en un acte mêlée de musique d’Étienne Nicolas Méhul le 28 mars 1793 (Opéra-Comique) ;
- Adélaïde, drame en 3 actes et en vers en 1793 ;
- Callias, drame en un acte et en vers en 1795 ;
- Le Brigand, opéra comique en 3 actes en 1795 ;
- Azeline, comédie en 3 actes en 1797 ;
- Médée, opéra en 3 actes, musique de Luigi Cherubini en 1797 (Théâtre Feydeau);
- Ariodant, drame en 3 actes mêlé de musique d’Étienne Nicolas Méhul, le 11 octobre 1799 (Opéra-Comique) ;
- Bion, comédie en un acte mêlée de musique musique d’Étienne Nicolas Méhul, le 27 décembre 1800 (Opéra-Comique) ;
- Mes souvenirs ou Recueil de pensées fugitives en 1802 ;
- Le trésor supposé ou le Danger d’écouter aux portes, comédie en un acte mêlée de musique d’Étienne Nicolas Méhul, le 29 juillet 1802 (Opéra-Comique) ;
- Le Roman d’une heure, comédie en un acte, Gymnase en 1803 ;
- La Ruse inutile, opéra comique en 2 actes en 1805 ;
- Grimaldi, comédie en 3 actes, musique de Rodolphe Kreutzer en 1810.
[modifier] Lien externe
- Ses pièces de théâtre et leurs représentations sur le site CÉSAR