Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'Ifriqiya (arabe: افريقية), également orthographié Ifriqiyya, est le territoire d'Afrique du Nord pour la période du Haut Moyen Âge occidental, qui correspond à la province romaine d'Afrique dans l'Antiquité tardive (en latin Africa). Le mot arabe est une altération du mot latin. C'est sous ce nom que ce territoire est connu au moment de l'arrivée des musulmans et de la résistance qui leur est opposée. Le mot Africa, lui-même, vient du mot berbère tafarka qui veut dire champs.
L'Ifriqya s'étendait sur la quasi-totalité du territoire actuel de la Tunisie (hors des parties désertiques) et une partie du nord-est de l'Algérie.
Dès le début du califat abbasside, l'Ifriqiya tend à l'autonomie. En 800, le khorassanien Ibrâhîm ibn al-Aghlab obtient le titre d'émir de Kairouan et fonde la dynastie des Aghlabides.
À la fin du IXe siècle, la région tombe sous la coupe de groupes ismaéliens qui finissent par y instaurer le califat fatimide. Dès le milieu du Xe siècle, de puissantes révoltes berbères bousculent le pouvoir qui déplace son centre de gravité en Égypte et confie le gouvernement de la région à une nouvelle dynastie d'émirs berbères : les Zirides. En 1046, ces nouveaux dirigeants rompent avec le pouvoir fatimide et reconnaissent comme suzerain le calife de Bagdad. Les Fatimides réagissent en 1052 en envoyant les Hilaliens piller la région, qui se soumet, du moins jusqu'à la chute du califat fatimide en 1171.
L'Ifriqiya est dominée par les Hafsides à partir de 1230 et est conquise en 1574 par les Ottomans.