James Callaghan
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Leonard James Callaghan ('« Le très honorable »') est un homme politique britannique né le 27 mars 1912 à Portsmouth (Hampshire) et mort le 26 mars 2005 près de Lewes dans le comté d'East Sussex.
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[modifier] Un autodidacte
Issu de la classe ouvrière et dépourvu de tout diplôme universitaire, James Callaghan débute sa carrière dans la fonction publique et est fonctionnaire aux impôts à 1929 à 1937, avant d'en démissionner en pour devenir responsable syndical à plein temps jusqu'en 1947. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est engagé volontaire dans la Royal Navy. Il prend la mer avec la flotte des Indes orientales stationnée à Ceylan.
[modifier] Premières armes sous Clement Attlee
Entré en 1935, au parti travailliste, il est élu député de Cardiff en 1945. « Il est un Anglais avec un nom irlandais qui cherche à occuper un siège gallois », lui fait-on ironiquement remarquer. En 1947, il est secrétaire parlementaire au Ministère des Transports au moment de la nationalisation des chemins de fer. C'est lui qui crée le passage piéton zébré. En 1950, il occupe la fonction de secrétaire parlementaire et fiancier au Ministère du Trésor jusqu'à la chute du gouvernement de Clement Attlee en 1951.
[modifier] Opposant pendant 13 ans puis ministre
Il occupe par la suite divers postes dans les « gouvernements fantômes » de l'opposition travailliste (transports, énergie et colonies et enfin finances), avant de devenir secrétaire d'État dans les cabinets du Premier ministre Harold Wilson. Il sera notamment Chancelier de l'Échiquier de 1964 à 1967, secrétaire d'État à l'Intérieur de 1967 à 1970 et et secrétaire d'État aux Affaires étrangères de 1974 à 1976. Il introduit la taxe sur les sociétés et sur les gains en capitaux et il doit dévaluer la livre sterling en 1967 alors qu'il appartient au premier gouvernement Wilson. Il négocie le maintien du Royaume-Uni dans la Communauté européenne et est confronté à la crise irlandaise et au problème de l'immigration et des relations inter-raciales dans le second ministère Wilson.
[modifier] Bref passage au 10, Downing Street
En avril 1976, après la démission surprise de Harold Wilson, il lui succède comme chef du parti travailliste et Premier ministre. Il se maintient au pouvoir grâce à une alliance avec les libéraux (Lib-Lab). Il incarne l'aile modérée de ce parti social-démocrate, éternellement en butte à des syndicats jusqu'au-boutistes dirigés par Arthur Scargill. La crise économique et monétaire marque son passage à la tête du gouvernement. Son projet d'autonomie interne pour l'Écosse échoue en mars 1979.
En 1979, il ne résistera pas à la révolution conservatrice et s'inclinera d'abord au cours d'un vote de confiance aux Communes puis lors des élections du 3 mai 1979 devant la « Dame de fer », Margaret Thatcher. La vague de mouvements sociaux qui agitent le Royaume-Uni durant l'hiver 1978-1979 lui est fatale.
Après sa défaite électorale, il redevient leader de l'Opposition pendant une brève période jusqu'à l'élection de Micheal Foot, chef de l'aile gauche, à la tête du Labour. Il demeure député jusqu'en 1987. Il prend le titre de Lord Callaghan of Cardiff lorsqu'il entre à la Chambre haute.
[modifier] Trois fois dans un ministère-clé
Cas unique au Royaume-Uni, il occupe les quatre postes les plus importants d'un gouvernement britannique: Premier ministre, chancelier de l'Échiquier (ministre des Finances), secrétaire au Foreign Office (ministre des Affaires étrangères) et secrétaire au Home Office (ministre de l'Intérieur).
Il s'est éteint à son domicile du sud de l`Angleterre à la veille de son 93e anniversaire et onze jours seulement après le décès de son épouse Audrey avec laquelle il était marié depuis 67 ans.
James Callaghan était chevalier de l'Ordre de la Jarretière.
[modifier] Voir aussi
Précédé par Harold Wilson |
Premier ministre du Royaume-Uni 1976 à 1979 |
Suivi par Margaret Thatcher |