Jean-Pierre Cortot
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Jean-Pierre Cortot (Paris, 20 août 1787 - Paris, 12 août 1843), est un sculpteur français.
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[modifier] Biographie
Dès l'âge de treize ans, il fréquente l'atelier du sculpteur Charles Bridan. Parallèlement, il travaille pour les statuaires Louis Boizot, le baron Lemot, Pierre Étienne Moitte, Claude Ramey ou Philippe Roland pour lesquels il exécute des réductions de célèbres statues antiques. Devançant François Rude, il remporte en 1809 le Grand Prix de Sculpture de l'École des Beaux-Arts de Paris - ou Prix de Rome - avec une figure en ronde-bosse Marius méditant sur les ruines de Carthage.
Pensionnaire de l'Académie de France à Rome à la Villa Médicis de 1810 à 1813, il y fait la rencontre du peintre Dominique Ingres. Cortot prolonge alors son séjour de cinq ans, Vivant Denon l'ayant chargé en 1812 d'exécuter une statue colossale de Napoléon 1er. Ce travail fut abandonné à la chute de l'Empire et remplacé par une statue colossale de Louis XVIII.
De retour à Paris, Cortot exposera au Salon jusqu'en 1840. Dès leur première apparition - en 1819 - ses sculptures en marbre Narcisse couché et Pandore lui vaudront le Grand Prix de l'exposition. En 1822, le plâtre du Soldat de Marathon annonçant la victoire assoit définitivement sa réputation et l'État lui en commande la traduction en marbre. Cortot exposera ses œuvres au Salon parisien jusqu'en 1840.
Élu membre de l'Institut en 1825, il succède à Louis Dupaty comme professeur à l'École Royale des Beaux-Arts. Il sera le professeur notamment du sculpteur Pierre Louis Rouillard. Très apprécié lors de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, Cortot connaît à partir de 1830 une période d'intense activité. Il sera promu officier de la Légion d'Honneur en 1841.
Son style néo-classique austère, héritier à la fois des modèles classiques de la fin du XVIIIe siècle et de la tradition gréco-romaine s'applique à de nombreuses statues ou groupes mythologiques, religieux ou tirés de l'histoire moderne, souvent de très grandes dimensions. Son art se nuança toutefois à la fin de sa vie par des tentatives d'expression plus romantique.
[modifier] Œuvres
[modifier] À Paris
[modifier] Au musée du Louvre
- Daphnis et Chloé (Salon de 1827), groupe, marbre
- Soldat de Marathon annonçant la victoire (1834), statue, marbre
- Marie-Antoinette soutenue par la Religion, statuette (esquisse), terre cuite
- D'après Jean-Pierre Cortot, Thiébaut (fondeur), L'Immortalité (1859), statue, bronze
[modifier] Autres
- L'Apothéose de Napoléon Ier ou Le Triomphe de 1810 (commande de 1833), groupe colossal, arc de triomphe de l'Étoile
- La France, entre la Liberté et l'Ordre public, appelant à elle les génies du Commerce, de l'Agriculture, de la Paix, de la Guerre et de l'Éloquence (1841), fronton du Palais Bourbon
- Louis XVI concerte sa défense avec Malesherbes, Tronchet et Sèze, bas-relief, marbre, décorant le Monument de Lamoignon de Malesherbes (1822), Palais de justice, salle des Pas Perdus
- D'après le modèle conçu par Louis Dupaty, Louis XIII (1825), statue équestre, place des Vosges, square Louis XIII
- Ville de Brest et Ville de Rouen (de 1835 à 1838), statues, place de la Concorde, angle nord-ouest (côté rue Boissy-d'Anglas)
- Monument de Jean Casimir-Perier, Jean Casimir-Perier, statue, La Justice, L'Éloquence et La Fermeté, trois bas-reliefs, cimetière du Père Lachaise
[modifier] En province
- Portrait de Jean Baptiste Budes, comte de Guebriant, maréchal de France (1602-1643) (1838), buste, plâtre, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
- Louis XV , roi de France et de Navarre, statue en pied plus grande que nature, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
- Pandore (1819), statue en pied, marbre, Lyon, musée des Beaux-Arts
- D'après Jean-Pierre Cortot, estampe de Charles Gavard, Charles X en costume de sacre (1838), statue en pied plus grande que nature, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
- D'après Jean-Pierre Cortot, estampe de Charles Gavard, Louis XVI en costume de sacre (1838), statue en pied plus grande que nature, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
- D'après Jean-Pierre Cortot, Alexandre Théodore Brongniart, Melpomène (1808), statuette, porcelaine dure, Sèvres, musée national de Céramique
- D'après Jean-Pierre Cortot, Alexandre Théodore Brongniart, Déidamie, statuette, porcelaine dure, Sèvres, musée national de Céramique
[modifier] Voir aussi
- Dominique Ingres, Portrait de Jean-Pierre Cortot (1815), peinture, Paris, musée du Louvre
[modifier] Sources
- Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, La Bibliothèque des Arts, Paris, 1988.
[modifier] Liens externes
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