José María de Heredia
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
José María de Heredia est un homme de lettres cubain, de langue française.
Fils de Domingo de Heredia et de sa deuxième épouse, la Française Louise Girard, le poète vint au monde dans la plantation familiale, près de Santiago de Cuba. Il vint en France pour ses études en 1851 et il y resta jusqu’à son baccalauréat, en 1859. La découverte de l’œuvre de Leconte de Lisle, fit sur lui une impression profonde. Après son retour en 1859 à Cuba, il commença à étudier l’espagnol pour passer la maîtrise en droit, mais, comme on ne lui accorda pas l'équivalence du baccalauréat français, il revint en France dès l’année suivante pour y poursuivre ses études juridiques.
Il suivit au bout du compte les cours de l'École des Chartes de 1862 à 1865, cependant son ambition était dans la littérature, et sa fortune personnelle allait lui permettre d'en vivre, il commença alors à écrire ses premiers poèmes, très influencés par l'école parnassienne. En 1863 il fit la connaissance de Leconte de Lisle, et dès 1866 collabora au Parnasse contemporain, nouant des amitiés avec des auteurs comme Sully Prudhomme et Catulle Mendès.
Poète parnassien, il écrivit peu, publia encore moins, faisant paraître ses poésies dans des revues littéraires avant de les réunir fort tard (1893) en un volume, Les Trophées, qui fut couronné par l'Académie française. Il avait déjà été lauréat de l'Académie pour une traduction de l'espagnol, l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, par le capitaine Bernal Diaz del Castillo, il traduisit aussi Historia de la Monja Alférez. Il publia à La Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des débats.
Il fut élu à l'Académie française le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade et reçu le 30 mai 1895 par François Coppée. Lors du voyage des souverains russes à Paris, en 1896, José-Maria de Heredia composa le Salut à l'Empereur, poème lu par Paul Mounet, de la Comédie-Française, à la cérémonie de la pose de la première pierre du pont Alexandre-III. Il était membre de la Commission du dictionnaire. Il était aussi conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et secrétaire d'ambassade.
Il eut trois filles : Hélène, Marie — mariée à Henri de Régnier, maîtresse de Pierre Louÿs et poète sous le pseudonyme de Gérard d'Houville —, et Louise, mariée à Pierre Louÿs.
Il mourut le 3 octobre 1905 au château de Bourdonné, près de Houdan. Il est enterré à Bonsecours (Seine-Maritime).
[modifier] Œuvres
- Véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne, 3 volumes, 1877-1878, traduction de Díaz del Castillo
- Les Trophées (118 sonnets), 1893
- La Nonne Alférez, 1894
- Poésies complètes, avec notes et variantes, 1924
[modifier] Liens externes
- Biographies : [1] [2]
- Les Trophées
- Choix de poèmes
[modifier] Voir aussi
- José María Heredia y Campuzano (31 décembre 1803 - 21 mai 1839)
Précédé par Charles de Mazade |
Fauteuil 4 de l'Académie française 1894-1905 |
Suivi par Maurice Barrès |
Portail de la littérature – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la littérature. |