Joseph Ignace Guillotin
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Joseph Ignace Guillotin (28 mai 1738 à Saintes - 26 mars 1814 à Paris) fut un médecin.
Avec l'appui de Mirabeau le député, secrétaire de l’Assemblée nationale constituante, Guillotin propose le 10 octobre 1789 l’utilisation d’un appareil mécanique pour l’exécution de la peine capitale.
L'appareil sera mis au point en 1792 par son confrère Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l'Académie de Chirurgie (d’où son premier nom de Louisette), et se verra rapidement affublé du nom de guillotine, contre la volonté du docteur Guillotin qui en manifestera le regret jusqu'à sa mort en 1814.
Guillotin espérait instaurer une exécution plus humaine et moins douloureuse mais pendant la Terreur ce qui est désormais affublé de nombreux noms comme le rasoir national, le moulin à silence, la Veuve, puis la cravate à Capet après son emploi sur Louis XVI facilite les exécutions capitales.
Après un emprisonnement, Guillotin s’active à propager la pratique de la vaccination contre la variole et, sous le Consulat, il est en charge d’installer le premier programme cohérent de santé publique en France à l’échelle de la nation.
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[modifier] L'homme politique
Guillotin est célèbre pour avoir publié plusieurs ouvrages politiques et avoir proposé un certains nombre de réformes. Dans son livre Pétition des six corps, il demande que le nombre des députés du tiers état soit au moins égal à celui des députés des deux autres ordres. Si au départ cette proposition lui vaut de passer en jugement (il sera acquitté), elle sera acceptée en 1788 par le Conseil du roi. C'est également lui qui fut à l'origine de la réunion au Jeu de paume, lorque les députés trouvèrent leur salle fermée le 19 juin.
[modifier] Guillotin et la guillotine
Médecin et professeur d'anatomie à la Faculté de Paris, élu député du Tiers-Etat de la ville et des faubourgs de Paris aux Etats-Généraux de 1789, Guillotin présente en 1789 un projet de réforme du droit pénal dont le 1er article stipule que « les délits de même genre seront punis par les mêmes genres de peines, quelque soient le rang et l'état du coupable ». Il demanda dans la séance du 1er décembre 1789 que « la décapitation fût le seul suplice adopté et qu'on cherchât une machine qui pût être subtituée à la main du bourreau »
Cette idée visait à établir une égalité pour tous les condamnés. En effet, jusqu'à présent, l'exécution de la peine capitale différait selon le forfait et le rang social du condamné : les nobles étaient décapités, les régicides écartelés, les hérétiques brûlés, les voleurs roués de coups ou pendus. La proposition de Guillotin vise également à supprimer la torture. Son idée est adoptée en 1791 par la loi du 6 octobre et, malgré ses protestations, on attribue son nom à cette machine, qui existait pourtant depuis le XVIe siècle. Après plusieurs essais sur des cadavres à l'Hospice de Bicêtre, la première personne guillotinée en France fut un voleur, du nom de Nicolas Pelletier, le 25 avril 1792.
[modifier] Le médecin
Emprisonné durant la Terreur, Guillotin fut remis en liberté après la mort de Robespierre. Il passa le restant de ses jours loin de la vie politique et ne se consacra plus qu'à la médecine. Il fut nommé médecin chef de l'hôpital Saint-Vaast d'Arras et travailla notamment à développer la vaccination. Guillotin est également le fondateur de la Société des premiers médecins de Paris, ancêtre de l'actuelle Académie de médecine.
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- Henri Pigaillem, le Docteur Guillotin, bienfaiteur de l'humanité, Pygmalion, 2004, 247 p.