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Last and First Men : a story of the near and far future (1930), traduit en français sous le titre Les derniers et les premiers, est un roman de science-fiction de l'auteur britannique Olaf Stapledon qui relate l'aventure de l'humanité durant les deux prochains milliards d'années. Au cours de cette période, pas moins de dix-huit différentes espèces humaines croîtront et disparaîtront tour à tour !
Le propos du roman est philosophique, éthique, moral ; c'est en quelque sorte à une philosophie de l'Histoire par l'illustration qu'est convié le lecteur. Ce dernier ne suivra pas à proprement parler les tribulations d'un individu, mais bien celles l'"humanité" dans son ensemble, de guerres mondiales en républiques universelles, de civilisations en civilisations, et de l'extinction de toute une espèce à l'avènement de la suivante, en une lente, longue, douloureuse, émouvante et vertigineuse progression vers une certaine sagesse et une certaine idée de ce qu'est l'"humanité", entendue comme une qualité morale. En dépit d'un sujet particulièrement abstrait, Olaf Stapledon parvient à captiver le lecteur par une inventivité et une ampleur de vue prodigieuses, et à l'émouvoir en lui peignant - mais attention, à l'échelle cosmique ! - les souffrances et les joies des hommes, à quoi qu'ils pussent ressembler ou croire.
Ce roman forme un triptyque avec deux autres romans de Stapledon : Last Men in London (1932) et Star Maker (1937). En effet, tous trois appartienne à la même grande fresque décrivant l'histoire de la vie consciente dans l'univers. Star Maker est le plus ample : il couvre tout simplement l'Histoire de l'univers, c'est-à-dire, pour Stapledon, de ses espèces pensantes, soit quinze milliards d'années. L'histoire de l'humanité contée dans Last and First Men y est résumée en seulement onze lignes ! Enfin, Last Men in London est un zoom dans la matière de Last and First Men : ce dernier roman ne couvre "que" les quelques siècles prochains.
Last and First Men est considéré, avec Star Maker, comme le meilleur roman d' Olaf Stapledon.
Le narrateur de ce récit est double. Le citoyen britannique qui narre en 1930 le fait sous l'influence, voire la dictée, d'un représentant de la dix-huitième et ultime espèce humaine, laquelle est établie sur Neptune et est sur le point de s'éteindre. En effet, dans deux milliards d'années, le soleil sera sur le point de se transformer en nova, rendant toute vie impossible dans le système solaire.