Les quatre monts bouddhistes
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Les quatre grands monts bouddhistes de Chine sont :
- Le mont Wutai (五台山 - Mont des cinq terrasses) situé dans le Shanxi, consacré au bodhisattva Manjusri-Wenshu 3058m
- Le mont Putuo (普陀山 - Potala) situé dans le Zhejiang, consacré au bodhisattva Avalokiteshvara-Guan Yin 284m
- Le mont Emei (峨嵋山 - Mont des beaux sourcils) situé dans le Sichuan, consacré au bodhisattva Samantabhadra-Puxian 3099m
- Le mont Jiuhua (九華山 - Mont des neuf merveilles) situé dans le Anhui, consacré au bodhisattva Ksitigarbha-Dizangwang 1341m
Depuis l’antiquité chinoise, certaines montagnes sont considérées comme des lieux de grande importance religieuse (ex : les cinq montagnes sacrées). Le bouddhisme mahâyâna a lui aussi progressivement fait de certains monts des lieux privilégiés de manifestation des principaux bodhisattvas, qui se remplirent de temples, devinrent buts de pèlerinage et sites d’expériences mystiques.
Le premier mont bouddhiste apparait sous les Wei du Nord, lorsque le mont Wutai est identifié à la « Montagne fraiche », lieu de manifestation du bodhisattva Manjusri selon le Soutra de l’Ornementation fleurie, texte principal de l’école Huayan. Emei, identifié à la « Montagne lumineuse » où réside Samantabhadra suivit rapidement. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996, c'est également un mont sacré taoïste et le berceau de l’école Emei d’art martial. Putuo les rejoignit aux IXe-Xe siècles. Le dernier intégré fut, sous les Ming, le mont Jiuhua. Un dicton de cette époque résume leur hiérarchie : « Wutai est d’or, Putuo d’argent, Emei de bronze et Jiuhua de fer » (金五台、銀普陀、銅峨嵋、鐵九華). Ces buts de pèlerinage très fréquentés sous les Ming et les Qing sont devenus des lieux touristiques importants de Chine populaire.
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