Métropolisation
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La métropolisation est une forme d'organisation des territoires qui se développe autour des villes. Elle voit s'étendre la forme classique du tissu périurbain et, surtout, les modes de la vie urbaine. C'est un phénomène mondial et différencié selon les continents. La métropolisation annonce la fin de l'organisation duale rural/urbain.
Elle se caractérise surtout par la concentration des personnes et des activités dans les grandes villes. Les "métropoles" concentrent les activités de commandement (économique, politique, culturel...) et les fonctions tertiaires supérieures. Pour cette raison elles sont fortement attractives pour les populations.
La métropolisation entraîne aussi une redéfinition des espaces au sein de la ville. Les fonctions grandes consomatrices d'espace (loisirs, commerce, industries) sont rejetées dans les périphéries alors que les centre-villes sont réservés à l'habitat favorisé et aux activités à forte valeur ajoutée.
[modifier] Facteurs d'explication
Cette organisation accompagne la révolution des transports individuels mécanisés. Pour cette raison, elle prend d'abord forme aux États-Unis et s'étend uniformément en paysages caractérisés par le township. Puis c'est en Europe et au Japon, à partir des années 1970, qu'elle apparaît.
Cette polarisation autour des grandes villes est la conséquence de la concentration des emplois, qui sont surtout tertiaires, et qui entrainent des flux de migration pendulaire. Le territoire métropolisé est donc parsemé de voies rapides, de rocades, d'autoroutes, d'échangeurs.
La métropolisation implique donc le renforcement des grandes villes, essentiellement celles situées en tête d'un réseau urbain, ou les villes capitales.
[modifier] Un exemple : le cas de Paris
Dans le cas français, à la centralisation parisienne datant du Moyen Âge et de l'Ancien Régime, a succédé un phénomène de métropolisation qui tend toujours au renforcement de la capitale. En effet, les politiques mises en œuvre depuis les années 1960 (politique de desserrement industriel), et surtout depuis le début des années 1980 (loi de décentralisation de 1982), n'ont pas entraîné une perte d'influence parisienne sur le plan national.
Alors que Jean-François Gravier titrait, en 1947, un ouvrage pionnier Paris et le désert français, on constate après 20 ans de mise en œuvre d'une décentralisation politique (DATAR) que le poids de la région Île-de-France est toujours important : représentant 2 % de la surface métropolitaine, la région concentre 18 % de la population, et représente 25 % du PIB.