Missile surface-air
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Un missile surface-air est un missile destiné à atteindre une cible aérienne en étant tiré depuis le sol ou la mer, notamment dans un but de défense anti-aérienne. Techniquement, les missiles mer-air et sol-air ont connu des évolutions convergentes qui font qu'actuellement, les deux classes ne font plus maintenant qu'une seule.
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[modifier] Typologie
Cette classe de missiles se répartit en quatre catégories :
[modifier] Les missiles à très courte portée
Ce sont des missiles légers (15 à 20 Kg pour la munition), tirables à l'épaule, mis en œuvre par deux hommes, comme le Mistral, le FIM-92 Stinger ou le SAM-7 par exemple. Leur portée n'excède pas 5 km. Ils sont très rapides (Mach 3 environ). Ils possèdent généralement un système de guidage infrarouge. Certains utilisent un guidage laser, comme le SAAB-70 suédois par exemple.
Ce type de missile commença à se répandre au cours des années 1980 à l'initiative des États-Unis qui équipèrent les rebelles afghans de missiles Stinger pour contrer l'utilisation intensive des hélicoptères par les troupes d'invasion de l'URSS. Ils prouvèrent leur efficacité en rendant le vol à basse altitude partiulièrement dangereux. Mais ces missiles circulant désormais sur le marché noir font craindre une utilisation terroriste contre des avions de ligne.
[modifier] Les missiles à courte portée
Exemples : Roland, Crotale. Leur portée atteint une quinzaine de kilomètres. Leur guidage se fait le plus souvent par radar (à part pour le Short Javelin britannique qui utilise un guidage infrarouge).
[modifier] Les missiles à moyenne portée
Exemple : SA-6. Leur portée atteint une cinquantaine de kilomètres. Leur guidage se fait exclusivement par radar.
[modifier] Les missiles à longue portée
Exemples : Hawk, SAM-2, Patriot. Leur portée est supérieure à 100 Km. Leur guidage se fait exclusivement par radar.
[modifier] Historique
Conçus à l’origine pour combattre les bombardiers évoluant à haute altitude, les missiles sol-air sont nés pendant la Seconde Guerre mondiale en Allemagne qui lança à partir de 1941 5 programmes (Feuelilie, Schmetterling Hs 117, Rheintocher, Wasserfall et Enzian qui ne put aboutir avant 1945. Pas plus d’ailleurs que le seul programme allié pour un engin autopropulsé de ce type : le Brakemine britannique.
L’apparition, au début des années 1950, de bombardiers stratégiques capables de voler à des altitudes de 13 à 15 000 mètres (B-52, B-58, Tupolev Tu-16, Tupolev Tu-22) sonna le glas des canons anti-aériens de gros calibre dont un 120mm aux USA. Dès l’immédiate après-guerre, les Alliés se rattrapèrent très vite et l’on vit apparaître aux États-Unis les Nike et Bomarc, au Royaume-Uni les Thunderbird puis Bloodhound, en URSS la série des SA avec les SA-1 Guild, en France les Matra R-422 et le Parca (prototype), en Suisse, le RSC-50 qui fut le premier missile proposé à l’exportation.
Mais tous ces systèmes étaient fixes, semi-mobiles, parfois enterrés (Nike-Ajax et Nike Hercules aux USA et Bomarc) et étaient plus particulièrement destinés à une défense stratégique contre les bombardiers. Voir la DEW Line en Alaska. En France une unité Nike mise en place en Allemagne fut aussi sa première unité nucléaire opérationnelle.
Vers 1955 l'US Army mis en chantier un missile de défense de zone et de "théâtre" : Le système d'arme Hawk qui devait être aussi mobile que les batteries de 90mm le fut en leur temps. Ces unités devaient pouvoir suivre les armées sur leurs arrières immédiats. Il est bien entendu que "mobile" ne veut pas dire "tirer" en roulant ! La France eut trois régiments de Hawk. Mais il revient à l’URSS d’avoir donné une plus grande mobilité tactique aux missiles sol-air de défense de zone à travers les SA-4 Ganef et SA-6 Gainful, tous deux sur affût chenillé.
Dans les années 1960, apparurent les missiles sol-air à courte portée qui doublèrent avant de les faire quasiment disparaître, sauf dans les forces navales, les canons de moyen calibre comme le 40 mm Bofors et le 40 mm bi-tube montés sur châssis AMX 13 en France. Ce fut le Chaparral aux USA, le Rapier en Grande-Bretagne, le Roland franco-allemand et le Crotale ; le SA-8 en URSS. A noter que des unités des US National Guard furent un moment dotées du Roland monté sur châssis chenillé Chaffee.
A la même époque apparurent les missiles sol-air à très courte portée comme le Redeye portatif américain, le SA-7 soviétique, le RBS-70 suédois et le Blowpipe britannique.
La guerre du Viêt Nam, puis la guerre du Kippour en 1973, prouvèrent l’efficacité de ces missiles contre tous les aéronefs, de la très haute à la très basse altitude.
Au début des années 1980, l’OTAN engagea une réflexion sur la capacité des missiles sol-air à devenir multi-cibles face aux nouvelles menaces (drone, arme stand-off, missile mer-mer, missile sol-sol tactiques de type Scud). La guerre du Golfe de 1991 valida cette réflexion, qui s’enrichit de la notion de projection des systèmes sol-air pour la protection des forces.
A noter que le MIM-104 Patriot dans sa version originale n'était pas destiné à une fonction antimissile. Sa mise en place pendant la guerre du Golfe fut une mauvaise affaire de propagande (sa meilleure performance fut d'abattre un avion allié anglais). Par contre une unité Patriot fut à son tour anéantie par un avion de l’US Navy qu’elle avait « accroché » en automatique (tir d’un missile antiradiation). Le Patriot, très modulaire fut depuis profondément modifié (Pac 2 & 3) pour assurer également une mission antimissile.
Les missiles développés depuis comme le MEADS américano-germano-italiens, les Aster franco-anglo-italien et les S-300 et S-400 russes sont ommi-directionnels et multi-menaces, les avions n’étant plus leur unique cible.
[modifier] Liste des missiles Surface-Air
- USA
- FIM-43 Redeye
- FIM-92 Stinger
- MIM-14 Nike-Hercules
- MIM-23 Hawk
- MIM-104 Patriot
- M1097 Avenger
- RIM-2 Terrier
- RIM-24 Tartar
- RIM-66 Standard
- RIM-8 Talos
- RIM-116 Rolling Airframe Missile
- Chaparral
- Tartar SM1
- Royaume-Uni
- Arrow Interceptor
- Starstreak
- Rapier
- Bloodhound
- Blowpipe
- Starburst
- Sea Cat
- Sea Dart
- Sea Wolf
- France
- Inde
- Akash
- Chine nationaliste
- TK-1 Sky Bow I
- TK-2 Sky Bow II
- URSS et Russie
- S-25 Berkut (code OTAN : SA-1 Guild)
- S-75 Dvina (code OTAN : SA-2 Guideline)
- Isayev S-125 Neva (code OTAN : SA-3 Goa)
- Lyulev 2K11 Krug (code OTAN : SA-4 Ganef)
- Almaz NPO S-200 Angara (code OTAN : SA-5 Gamon)
- Vympel 2K12 Kub (code OTAN : SA-6 Gainful)
- 9K32 Strela-2 (code OTAN : SA-7 Grail)
- Antey 9K33 Osa (code OTAN : SA-8 Gecko)
- 9K31 Strela-1 (code OTAN : SA-9 Gaskin)
- S-300P (code OTAN : SA-10 Grumble)
- Novator 9K37 Buk (code OTAN : SA-11 Gadfly)
- S-300V (code OTAN : SA-12 Gladiator-Giant)
- 9K35 Strela-10 (code OTAN : SA-13 Gladiator-Giant)
- 9K34 Strela-3 (code OTAN : SA-14 Gremlin)
- 9K330 Tor (code OTAN : SA-15 Gauntlet)
- 9K310 Igla-1 (code OTAN : SA-16 Gimlet)
- 9K38 Buk-M1-2 (code OTAN : SA-17 Grizzly)
- 9K38 Igla (code OTAN : SA-18 Grouse)
- 2K22 Tunguska (code OTAN : SA-19 Grisom)
- S-400
- Allemagne
- Enzian
- Fliegerfaust
- Wasserfall
- Pakistan
- Anza
- Japon
- Type 81
- Type 93
- Afrique du sud
- Umkhonto
- Pologne
- Grom
- Suède
- RBS 70
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