Orme
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Ulmus | |||||||||
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Orme champêtre | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Ordre | Urticales | ||||||||
Famille | Ulmaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Ulmus L., 1753 |
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Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Rosales | ||||||||
Famille | Ulmaceae | ||||||||
Taxons de rang inférieur | |||||||||
Ulmus alata - Orme ailé Ulmus americana - Orme américain |
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Les ormes sont des arbres du genre Ulmus, famille des Ulmaceae ou Ulmacée. Ils ont des feuilles alternées, simple, et dentelées. Le fruit rouge-verdâtre est une samare ronde, mûre fin mai, que l'on peut semer immédiatement après la récolte.
Sommaire |
[modifier] Utilisation de l'orme
C'est un arbre qui était autrefois beaucoup planté le long des boulevards et créait des effets de tunnel qui caractérisaient les vieilles villes nord-américaines. L'orme d'Amérique avait en effet des qualités idéales pour une telle utilisation :
- Croissance rapide
- Large adaptation à différents climats et types de sols
- Bois résistant au vent
- Croissance évasée ne nécessitant pas de gros élagage.
La graphiose ou maladie de l'orme de Hollande a dévasté les ormes dans tout l'hémisphère nord. C'est à la fin des années 1970 que la maladie des ormes est apparue pour la première fois à Paris. Aucun traitement n'a réussi à en venir à bout. Des injections dans les arbres malades en 1986-1987 ont été infructueuses. On comptait 30 000 ormes parisiens avant l'épidémie, alors qu'aujourd'hui seuls 1 000 survivent, dans les larges avenues parisiennes (avenue d'Italie, de Choisy, boulevard Lefebvre, de Grenelle, Garibaldi…) et deux très vieux rescapés (un au jardin des Tuileries devant l'Orangerie et un autre place Saint-Gervais devant l'hôtel de ville de Paris). Alors que, au XVIIe siècle, l'orme était la première espèce d'arbre à Paris, aujourd'hui, il est l'une des moins répandues.
[modifier] Résistance à la graphiose
On cherche à développer des ormes résistant à la graphiose depuis 1960. La recherche est partie dans diverses directions :
- Hybridation entre l'orme d'Amérique et l'orme de Chine. Cela a produit des arbres plus résistants (des hybrides commerciaux sont disponibles). Toutefois, ces arbres sont plus petits que les ormes américains et n'ont pas sa forme en vase appréciée.
- D'autres tentatives ont été faites pour développer des cultivars résistants de Ulmus americana : les variétés Liberty Elm, Valley Forge et New Harmony sont disponibles commercialement et semblent bien résister. Toutefois, on ne saura que vers 2010 si elles sont viables. Le Princeton Elm, cultivar créé en 1920 pour ses qualités ornementales, semble également bien résister à la graphiose.
En 2005, les deux types d'ormes les plus résistants sont :
- un hybride japonais, "Ulmus x resista" dont il existe 2 cultivars : 'Sapporo Autumn Gold'® et "New Horizon". Mais leurs caractéristiques sont assez éloignées des ormes européens (port arbustifs, pousse très rapide).
- le cultivar 'LUTECE® Nanguen' est le plus prometteur. Il devrait être commercialisé en 2006. Un chercheur de l'INRA de Nancy a obtenu cet hybride par fécondations croisées de 6 variétés dont Orme de montagne (Est de la France), Orme champêtre et Orme de l'Himalaya.
[modifier] Habitat
L'orme forme des futaies appelées « ormaies ».
[modifier] Emplois
La dureté de l'orme en a fait un bois de travail de choix, notamment pour des vis, roues, galoches, coques de bateaux d'échouage (flobarts).
L'orme est également beaucoup élevé en bonsaï, principalement en utilisant l'orme de Chine (Ulmus parvifolia). Parvifolia signifiant « petites feuilles », cette espèce se prête d'autant plus facilement au bonsaï.
[modifier] Toponymie
La forme ancienne de l'orme, oulme (d'ulmus, orme en latin) a donné de nombreux toponymes, dont le nombre indique la grande fréquence de cet arbre :
- l'Houmeau, l'Houme, Oulmes ;
- oulme a souvent évolué vers homme, donnant des toponymes du type de col de l'homme mort, ou des patronymes du type Quatre-hommes, indiquant dans le premier cas, un col où se trouvait un orme mort, et dans le second, une personne habitant à proximité d'un groupe de quatre ormes.