Paul Vaillant-Couturier
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Paul Vaillant-Couturier (8 janvier 1892– 10 octobre 1937) est un écrivain, journaliste et homme politique français.
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[modifier] Origine
Né dans une famille d'artistes, Paul Vaillant-Couturier poursuit ses études jusqu'à la licence d'histoire et le doctorat en droit ; il exerce ensuite comme avocat.
[modifier] Première Guerre mondiale
Il participe à la Première Guerre mondiale. Entré dans la guerre dandy et croyant, il en sortit socialiste et pacifiste. Il était en 1914 sous-officier dans l'infanterie; il termina la guerre capitaine dans les chars d'assaut. Pendant la guerre de 1914, il est blessé plusieurs fois, gazé, cité à l'ordre de la Nation mais aussi condamné cinq fois pour son action en faveur de la paix. Les paroles de la « chanson de Craonne » ont été retranscrites et publiées par Paul Vaillant-Couturier. Cette chanson, chantée par les « mutins » lors des événements d'avril-juin 1917, interdite par le commandement, est devenue ensuite l'un des grands hymnes du pacifisme.
[modifier] Journaliste
En décembre 1916, il adhère à la SFIO. Son expérience de journaliste se réduit alors à quelques participations à des revues de jeunes artistes du début du siècle.
En 1917 avec Henri Barbusse il crée l'Association républicaine des anciens combattants. En janvier 1917, il entre à la rédaction du Canard enchaîné où il se lie d'amitié avec Henri Béraud et Roland Dorgelès. De sa collaboration, sa rubrique « Les vers s'y mettent » où il décochait des épigrammes et bouts rimés à l'adresse de personnalités en vue ou d'institutions. Le 18 et 25 juin 1919 sous le titre « De l'inutilité du poilu pendant la guerre », il se livra dans ce journal à une analyse à chaud de la guerre et dénonce la paix « impérialiste » et belligène que les chancelleries allaient imposer à l'Allemagne. Il développe aussi le thème d'un « poilu imaginaire », fabriqué de toutes pièces par l'arrière et celui de la fraternité d'armes entre adversaires ayant vécu les mêmes souffrances. Après la guerre, il quitte le Canard enchaîné.
[modifier] Parcours politique
Il est élu député de Paris en 1919. Après le congrès de Tours en 1920, il participe à la fondation du Parti communiste français, il est de la tendance de gauche de Souvarine et Rosmer. C'est en prison où ses prises de position contre la guerre du Rif, au Maroc, l'ont conduit, qu'il apprend son élection comme conseiller général de Villejuif. Il est élu maire de Villejuif en 1929, jusqu'en 1937.
Il a notamment été rédacteur en chef de L'Humanité d’avril 1926 à septembre 1929, puis de juillet 1935 à sa mort subite en 1937. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.
[modifier] Vie personnelle
Paul Vaillant-Couturier a été l'époux, de 1934 à 1937, de Marie-Claude Vogel (1912-1996), plus connue sous le nom de Marie-Claude Vaillant-Couturier, future déportée à Auschwitz (1942-1945) et témoin au procès de Nuremberg (1946), membre du comité central du PCF, député de la Seine de 1946 à 1958 puis de 1967 à 1973, membre du conseil d'administration de l'Humanité et du jury du prix littéraire Paul-Vaillant-Couturier.
[modifier] Citations
- Roland Dorgelès affirma : « Je m'étais lié avec Vaillant-Couturier au Canard enchaîné où nous nous retrouvions chaque semaine autour du rituel pâté en croûte. Il m'avait tout de suite plu par sa fougue, sa franchise. Après une guerre courageuse, il était revenu des tranchées antimilitariste. je ne me rappelle pas que nous ayons jamais eu de discussion politique. Nous étions 'contre', cela suffisait. Contre l'injustice, contre la force brutale, contre la bêtise, contre l'argent. »
- « Leur offre de paix va bien mal ; Le soldat y répond : 'j'avance' Ca n'est pas gentil pour le général : Le soldat se bat, le chef pense ». 3 janvier 1917. Le Canard enchaîné.
[modifier] Œuvres
- La visite du berger, poèmes. Éditions du temps - Paris. 1913.
- Lettres à mes amis (1918-1919). Flammarion. 1920.
- Jean sans pain, histoire pour tous les enfants. 1921.
- Trains rouges, poèmes. Éditions Clarté, 1922.
- Le père Juillet. 1927. Au sans-pareil. (avec.la coll.de Léon Moussinac)
- Les géants industriels, les bâtisseurs de la vie nouvelle : neuf mois de voyage dans l'URSS du plan quinquennal. Bureau d'édition. 1932.
- L'Armée rouge et la flotte rouge. Bureau d'Éditions, 1932
- Enfance. Souvenirs d'enfance et de jeunesse. Éditions Hier & aujourd'hui. 1946.
- Nous ferons se lever le jour. Ed. d'Hier et d'Aujourd'hui. 1947.
- Histoire d'ane pauvre et de cochon gras. Ed. la farandole. 1956.
- Vers les lendemains qui chantent. Éditions sociales. 1962. Coll.Contribution à l'histoire du PCF.