Pointillisme
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Le pointillisme (ou néo-impressionnisme ou divisionnisme) est une technique de peinture issue du mouvement impressionniste qui consiste à peindre par petites touches séparées de peinture de couleurs primaires. On perçoit néanmoins des couleurs secondaires, par le mélange optique des seuls trois différents tons. Cette technique est née en France notamment sous l'impulsion de Georges Seurat (1859-1891) puis de Paul Signac (1863 - 1935), à la fin du XIXe siècle.
[modifier] Historique
Le terme de « néo-impressionnisme » est employé pour la première fois par Félix Fénéon, un critique d'art. Les premières œuvres datent cependant de 1884, avec notamment la baignade à Asnières de Seurat, exposé au premier salon des artistes indépendants. Son apogée correspond à la fin du XIXe siècle, mais son influence se ressent par la suite chez les fauves jusqu'aux expressionnistes allemands et aux sources de l'abstraction (premières œuvres de Wilhem Morgner ou de Wassily Kandinsky).
Le néo-impressionnisme a constitué un vrai mouvement pictural avec ses défenseurs (dont le critique Fénéon), ses adeptes et ses lieux d'exposition. Il s'est diffusé rapidement en Belgique avec l'école luministe dont Théo van Rysselberghe et Henry Van de Velde sont les membres les plus connus. Ce dernier a permis l'expansion du mouvement vers l'Allemagne.
Autres artistes à noter : Louis Hayet, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Henri Martin, Jean Peské, Henri-Edmond Cross.
[modifier] Théorie
Lorsque le tableau est regardé à une certaine distance, les taches de couleur ne peuvent pas être distinguées les unes des autres et se fondent optiquement les unes aux autres. L'aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme plus brillant ou plus pur car le mélange est réalisé par l'œil et non plus par le pinceau.
L'explication pourrait être liée aux théories sur l'additivité et la soustractivité des couleurs : habituellement, lorsque des couleurs sont produites par un mélange de pigments, la soustractivité joue (chaque pigment absorbe un ensemble de fréquences du spectre lumineux, le mélange des pigments renvoie l'ensemble des fréquences non absorbées). Ainsi, mélanger des pigments de cyan, de magenta et de jaune (les couleurs primaires soustractives) produit une couleur proche du noir. En revanche, lorsqu'on mélange des couleurs produites par des sources de lumière, c'est l'additivité qui joue : le mélange de faisceux lumineux des trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu) produit une lumière proche du blanc puisque l'ensemble des fréquences visibles se trouve représenté. Les écrans de télévision, par exemple, utilisent ce système.
Cette théorisation est d'emblée exploitée par les fondateurs du mouvement : Seurat s'inspire des travaux sur la couleur de Eugène Chevreul et de Charles Henry
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