Révolution de la rose
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La Révolution des roses, révolution pacifique en Géorgie, a mené à la démission du président Édouard Chevardnadzé le 23 novembre 2003.
Elle fait partie des « révolutions » dites colorées, dont les autres sont : la révolution des oeillets au Portugal en 1974, la révolution originelle en Serbie en 2000, la révolution orange en Ukraine fin 2004, la révolution du cèdre au Liban et la révolution des tulipes au Kirghizistan, ces deux dernières en 2005.
Édouard Chevardnadzé gouvernait la Géorgie depuis 1992, il était président depuis 1995. Son gouvernement a été accusé de corruption menaçant l'économie du pays.
Des fraudes électorales sont dénoncées par des observateurs internationaux lors des élections parlementaires du 2 novembre 2003. Le candidat Mikheil Saakachvili se proclame vainqueur des élections, ce que confirment alors les sondages indépendants en sortie des urnes. Il appelle la population à manifester pacifiquement contre le gouvernement de Chevardnadzé. Les principaux partis d'opposition soutiennent Mikheil Saakachvili et réclament une nouvelle tenue des élections.
Les manifestations contre le gouverment débutent à la mi-novembre à Tbilissi avant de s'étendre aux principales villes du pays. Le 22 novembre 2003, les opposants menés par Saakashvili, portant des roses, interrompent une session du parlement et contraignent le président Édouard Chevardnadzé à quitter le bâtiment. Édouard Chevardnadzé proclame l'état d'urgence, mais l'armée ne le suit pas. Le 23 novembre 2003 au soir (le jour de la St George), après une réunion avec les chefs de l'opposition Saakashvili et Zurab Zhvania, il annonce sa démission. La court suprême de Géorgie annule le résultat des élections parlementaires. Les élections présidentielles anticipées organisées le 4 janvier 2004 consacrent Mikheil Saakachvili à la présidence de la Géorgie. Le 28 mars 2004, les partisants de Saakashvili remportent largement les élections parlementaires.