Renée Claude
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Renée Claude est une chanteuse québécoise née en 1939.
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[modifier] Biographie
Renée Claude est sans contredit l'une des plus grandes chanteuses que le Québec (et le monde francophone en général) ait connu dans son histoire. Femme réservée, simple, élégante et très talentueuse, elle a su marquer le monde de la chanson québécoise avec ses nombreuses interprétations à la fois riches et sensibles. De plus, bien qu'elle ne soit pas auteure-compositeure, -et donc exclusivement interprète-, on associe presque toujours Renée Claude à ce mouvement puisque son répertoire est puisé au départ auprès des chansonniers français et québécois. Artiste de qualité, s'il en est une, elle a aussi influencé plusieurs autres grandes dames de la chanson d'ici, notamment Diane Dufresne, son amie.
Née Renée Bélanger, à Montréal, le 3 juillet 1939, Renée Claude débute très jeune dans le métier. Elle suit des cours de piano à l'école de musique Vincent d'Indy pendant plusieurs années, de même que des cours d'art dramatique avec le comédien Paul Hébert ainsi que des cours de chant avec Alphonse Ledoux. En 1955, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle remporte le premier prix du concours radiophonique «Les découvertes de Billy Munroe», à la station CKVL, à Verdun. Il lui faut attendre 1960 avant de faire ses débuts à la télévision, à l'émission «Chez Clémence», de la Société Radio-Canada. Sur scène, c'est à Québec, à «La boîte à chansons», qu'elle fait ses premiers pas. Elle chante alors surtout les grands noms de la chanson française, en particulier les Léo Ferré, Georges Brassens, Jacques Brel, Gilbert Bécaud et Ricet Barrier, mais très tôt, elle se tourne vers les auteurs québécois, en commençant par Jean-Pierre Ferland qui lui écrit la magnifique chanson «La marquise coton». Toujours de Ferland, elle interprète la chanson «Feuille de gui» à Bruxelles en Belgique, au concours «Chansons sur mesure», et elle remporte le premier prix de l'année 1962. La chanteuse a définitivement fait son entrée dans le monde de la chanson québécoise, et son nom commence à se faire connaître auprès du public.
En 1963, Renée Claude signe un contrat chez Sélect et fait paraître un premier album incluant les titres suivants : «La marquise coton», «Les gens de la tournée», «Vingt ans», «Mon ange» et «Ce grand amour». Elle enregistre un deuxième album en 1964 («Pendant que», «La Mélisa», «Funambule»…), puis un troisième en 1965 («Tu es noire», «Qui donc me fera ma chanson ?»…) et un quatrième en 1966 («Le mal d'amour», «Une vie», «Les gens de mon pays»…), toujours sous étiquette Sélect, et pendant ce temps, l'interprète accumule les honneurs («Tu es noire» de Stéphane Venne et François Dompierre remporte le prix de la meilleure chanson de l'année 1965, style chansonnier, au Festival du disque, participation au Festival de Sopot en Pologne, deuxième participation au concours «Chansons sur mesure», etc.). Parallèlement à cela, elle anime aux côtés d'Hubert Loiselle l'émission radiophonique «Pour ceux qui s'aiment» en 1965, et donne des concerts à l'Auditorium Le Plateau en 1964 et à La Comédie Canadienne en 1966. À preuve que Renée Claude est devenue au fil des ans une artiste respectée par ses pairs, la boîte à chansons Le Patriote décerne depuis 1965 le trophée Renée-Claude à l'interprète qui s'y est le plus distingué au cours de l'année… Un bel hommage à la grande dame !
L'année 1967 en est une charnière pour Renée Claude et elle marque un tournant majeur dans sa carrière. Elle passe chez «Columbia» (aujourd'hui «Sony Musique») et connaît son premier grand succès avec l'album et la chanson «Shippagan» de Michel Conte. Elle se fait de plus en plus présente sur les scènes du Québec (Le Patriote, La Comédie Canadienne…) et elle effectue une brillante tournée québécoise aux côtés du grand Jacques Brel. Elle est même invitée au «Johnny Carson Show» et elle reçoit, en 1968, le trophée de la meilleure interprète au Gala des artistes, prix qu'elle recevra encore en 1969 et en 1970. En 1969, elle change à nouveau de maison de disques et signe cette fois un contrat avec Barclay, où elle restera jusqu'en 1974 et ce pour de nombreux disques d'une qualité impressionnante et de grand calibre. Elle lance alors les albums «Renée Claude» (1969), «Le tour de la terre» (1969), «Le début d'un temps nouveau» (1970), «Tu trouveras la paix» (1971), «Je reprends mon souffle» (1972), «Ce soir je fais l'amour avec toi» (1973) et «Les grands succès Barclay» (1973). Collaborant de plus en plus avec l'auteur-compositeur Stéphane Venne, qui est devenu pour elle un ami, Renée Claude connaît un immense succès avec les chansons «C'est notre fête aujourd'hui», «Le tour de la terre», «La rue de la Montagne», «Tu trouveras la paix», «Le début d'un temps nouveau», «C'est toi, c'est moi, c'est lui, c'est nous autres», «Quand le temps tournera au beau», «T'oublier, t'oublier» et «Sais-tu que je t'aime depuis longtemps». Travaillant également avec Michel Conte qui lui signe la splendide chanson «Viens faire un tour», elle se voit remettre le premier prix du concours «La Clé d'Or» en 1970, grâce à ce titre. Cette même année, Renée Claude représente la Société Radio-Canada au Festival d'Athènes, en Grèce, puis elle chante à l'exposition universelle d'Osaka, au Japon, ainsi qu'à la Place des Arts de Montréal avec l'Orchestre Symphonique. Elle va plus loin encore, et se rend en U.R.S.S., au Théâtre des Variétés de Moscou ainsi que dans plusieurs autres villes du pays, pour des tournées en 1971 et 1972, et participe au Festival de Caracas, au Vénézuela. Très belle, avec ses longs cheveux noirs, son look de bohémienne et son allure désinvolte, Renée Claude incarne alors l'esprit libertaire, un peu féministe, qui régnait en maître dans les années soixante-dix. Elle est aussi la première chanteuse à atteindre les meilleures positions du palmarès avec du matériel québécois original, et non pas des traductions de chansons américaines, comme cela se faisait si couramment à l'époque.
Outre Stéphane Venne, qui a déjà fait de Renée Claude, d'Emmanuëlle et d'Isabelle Pierre ses trois muses, il y a le jeune auteur Luc Plamondon qui s'intéresse de près à la carrière de Renée Claude. Malgré ses nombreuses occupations auprès de Diane Dufresne, Plamondon trouve le temps dès 1972 d'écrire de bien jolis textes pour Renée. Parmi ceux-ci, notons «Cours pas trop fort, cours pas trop loin», «C'est pas un jour comme les autres», «Berceuse pour mon père et ma mère», et surtout «La bagomane» et «Ce soir je fais l'amour avec toi» (sur des musiques de Michel Robidoux) et «Un gars comme toi» (sur une mélodie de Germain Gauthier). Il ne faut pas oublier non plus, sur des compositions de Christian St-Roch, de citer les chansons «Si tu viens dans mon pays», «Vous qui vivrez demain» et «Le monde est fou». Il est à noter que Renée Claude a été la première à enregistrer «Le monde est fou», en 1973, chanson dont un fragment est devenu «Hymne à la beauté du monde» popularisé par la suite par Diane Dufresne en 1979, et endisqué également par Isabelle Boulay, plus récemment, en 1998. Luc Plamondon avait écrit «Le monde est fou» suite à un événement troublant : l'immolation publique par le feu de la poète Huguette Gaulin à la Place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal, en 1972. Cette femme de seulement 28 ans criait à tue-tête «Ne tuons pas la beauté du monde» en cet instant tragique où elle disait adieu à la vie… et l'idée est ainsi venue à Luc Plamondon de faire de cette phrase une chanson bouleversante.
Plus populaire que jamais, Renée Claude enregistre ses albums avec les musiciens du Ville Émard Blues Band, et elle "se paye" la Place des Arts à chaque année, entre 1971 et 1974. En 1975, elle est de la distribution des spectacles à grand déploiement de la Fête Nationale québécoise, notamment celui sur le Mont-Royal, puis, toujours en 1975, elle prête sa superbe voix à l'album «Neiges» d'André Gagnon, ce dernier lui ayant dédié sa «Chanson pour Renée Claude». Cette même année, elle endisque son treizième album («Je suis une femme») puis un quatorzième album qui va suivre dès l'année 1976 («L'enamour, le désamour») et elle connaît encore une fois de beaux succès avec les extraits de ces deux derniers opus, dont «Je suis une femme», «Ça commence comme ça les histoires d'amour», «Je recommence à vivre», «Rêver en couleur», «L'amante et l'épouse» et «C'est l'amour qui mène le monde». Elle participe en 1976 au Festival de Spa, en Belgique, puis après un court temps de repos bien mérité, elle enregistre en 1978 le 45 tours «Are You Lonesome Tonight» et la chanson «Saint-Jovite» en duo avec Jean Robitaille, deux titres qui connaissent une belle popularité. Pour finir les années soixante-dix en beauté, Renée Claude offre à son public en 1979 un quinzième microsillon intitulé «Bonjour» et qui se signale par les chansons «Prends-moi», «Le bonheur» et «Je suis un chat». La même année, elle diversifie son métier et co-anime avec Winston McQuade l'émission «L'heure de pointe» à la Société Radio-Canada.
Avec l'arrivée des années quatre-vingts, Renée Claude délaisse un peu sa carrière de chanteuse populaire afin de rendre de nombreux hommages aux artistes qu'elle aime. Elle débute dès 1980 avec un spectacle intitulé «Moi c'est Clémence que j'aime le mieux», spectacle de chansons, de monologues et de poèmes qui rend hommage à son amie Clémence Desrochers et que Renée présente au Théâtre de Quat'sous à Montréal et partout au Québec ainsi qu'à Paris. Suite à ce succès, elle enregistre en 1982 un album complet de chansons de Clémence Desrochers qui porte le même titre que le spectacle ci-haut mentionné et qui contient les chansons «La vie d'factrie», «Je ferai un jardin», «On a eu un bien bel été», «Ça sent l'printemps», «Ton départ» et «L'homme de ma vie». En alternance avec cet hommage à Clémence, Renée Claude crée le spectacle «J'ai rendez-vous avec vous» en 1981, cette fois pour honorer Georges Brassens, ce grand chanteur français qu'admire tant l'interprète. Elle rend d'ailleurs avec justesse les chansons poétiques, pleines de verve et de non-conformisme de Brassens et, comme elle l'a fait précédemment pour Clémence, elle enregistre en 1983 un disque entièrement consacré à l'oeuvre de Brassens. L'album, qui sera réédité en disque compact dix ans plus tard, en 1993, contient notamment les titres suivants : «J'ai rendez-vous avec vous», «Au bois de mon coeur», «Les copains d'abord», «Chanson pour l'Auvergnat», «Les amoureux des bancs publics», «Il n'y a pas d'amour heureux», «La marche nuptiale» et surtout «La ronde des jurons» dont l'adaptation québécoise du deuxième couplet et du deuxième refrain faite par Plume Latraverse vaut le détour. Renée Claude remonte par la suite régulièrement sur scène, à la demande générale, pour présenter ses spectacles sur Desrochers et Brassens qu'on lui redemande sans cesse. Mais en 1986, elle revient à la chanson populaire avec un album splendide, appuyé par des musiques beaucoup plus rock que celles qu'elle nous avait habitué jusqu'à présent. Avec le parolier et réalisateur Marc Desjardins, le guitariste Serge Laporte et le compositeur Germain Gauthier, elle lance le microsillon «Le futur est femme» dont la chanson titre connaît un beau succès. L'album, qui contient aussi les titres «Une de trop», «Marcher sur l'eau», «Bleu nuit», «Coup de cafard», «Mathématique» et «Je n'ai plus peur du noir», est réédité en disque compact 18 ans plus tard, en 2004. Cependant, malgré ce succès, et après le lancement d'une dernière chanson populaire (le 45 tours «Mes nuits vidéo» en 1989), Renée Claude disparaît complètement de ce domaine afin de toucher à d'autres facettes de son métier et surtout, de rendre hommage à son autre idole de toujours, Léo Ferré.
En janvier 1987, Renée Claude présente au public un nouveau spectacle en compagnie de Claude Léveillée, un show-concept intitulé «Partenaires dans le crime». Les deux artistes se partagent la scène du Théâtre Arlequin avec un évident bonheur, et la critique est, comme toujours, très bonne envers le travail de Renée. En 1988, après avoir participé au spectacle rétro «De Jeunesse à aujourd'hui», elle se rend à Saint-Malo, en France, pour participer cette fois au Festival de la chanson québécoise, puis à Sète, tout au sud de la France, lieu de naissance de Brassens, pour chanter au Festival de cette ville. En 1990, sous la direction d'André Brassard, elle est de la distribution du magnifique opéra «Nelligan», d'après l'oeuvre de l'auteur Michel Tremblay sur des musiques d'André Gagnon. Renée y interprète le rôle de la journaliste Robertine Barry, alias Françoise, amie et protectrice d'Émile Nelligan. De ceux qui ont vu cet opéra, personne ne peut oublier la sublime interprétation qu'a fait Renée de l'air de «L'indifférence»… Parmi les autres artistes composant la distribution du spectacle, notons Louise Forestier dans le rôle d'Émilie, la mère d'Émile, Jim Corcoran dans le rôle de David, le père, ainsi qu'Yves Soutière et Michel Comeau, tous les deux dans le rôle d'Émile Nelligan, jeune ou vieux. Sans aucun doute heureuse et fière de cette expérience, Renée Claude prend le goût du métier de comédienne et veut pousser plus loin l'approfondissement de ce nouveau volet. Dès 1991, elle joue dans la pièce de théâtre «Tu faisais comme un appel» de Marthe Mercure, puis dans la série télévisée de Janette Bertrand «L'Amour avec un grand A», en 1992, en particulier dans l'épisode «Ça fait pas partie de la job» qui raconte la vie de diverses femmes harcelées sexuellement par leurs patrons. Renée Claude a la chance de donner la réplique à des acteurs chevronnés dont Robert Toupin, Élise Guilbault, Denis Bouchard, Sophie Clément, Rita Bibeau, Louis De Santis et Annette Garant. Elle revient au théâtre à l'été 1992 et retrouve le metteur en scène André Brassard qui la dirige cette fois dans «Marcel poursuivi par les chiens» de Michel Tremblay. Renée Claude est aussi au générique du téléroman «Triplex» de Christian Fournier (en 1994-1995), dans le rôle d'Angèle, et ce aux côtés des acteurs Aubert Pallascio, Francis Reddy, Emmanuel Charest et Claudia Ferri. Elle va même jusqu'à faire du cinéma ! Elle est en effet l'une des actrices du film de Denise Filiatrault «C't'à ton tour, Laura Cadieux» (1997), production basée sur le roman de Michel Tremblay qui met aussi en vedette Ginette Reno, Pierrette Robitaille, Mireille Thibault, Adèle Reinhardt et Sonia Vachon, de même que les acteurs Donald Pilon, Denis Bouchard et Martin Drainville. Le résultat est fort concluant puisque le film, une savoureuse comédie, est un très grand succès commercial… Renée Claude apparaît aussi dans le film «Station Nord» du réalisateur Jean-Claude Lord, en 2002. Cette production est un gentil conte de Noël, et le rôle du Père Noël est tenu par le sympathique Benoît Brière. Roxane G.-Loiseau, Gaston Lepage et Catherine Florent complètent la distribution de ce film familial.
Entre temps, et parallèlement à son travail de comédienne, Renée Claude réalise un autre projet qui lui est cher : celui d'un nouveau spectacle, cette fois pour rendre hommage au grand Léo Ferré. Ce spectacle voit le jour en 1993 et il a pour nom «On a marché sur l'amour». Drôle de coïncidence, Ferré décède quelques jours seulement avant la première de Renée, ce qui donne une plus grande dimension encore au spectacle, une plus grande fébrilité. Ce tour de chant, qui explore les grands thèmes du poète (l'amour, la mort, la solitude, l'anarchie…) obtient un énorme succès, tant critique que populaire, et Renée Claude va se promener avec lui d'un bout à l'autre du Québec. En effet, entre 1993 et 1996, elle sera sur les scènes des théâtres du Café de la Place des Arts, de La Licorne, du Théâtre de Quat'sous (tous à Montréal) et du Théâtre Le Petit Champlain (à Québec) de même qu'ailleurs au pays, puis elle va présenter son concert hommage en France, en Suisse et en Italie. Afin d'appuyer le tout, elle lance sur le marché, en 1994, un disque double majestueux, un coffret intitulé «On a marché sur l'amour : Renée Claude chante Léo Ferré» et l'album est tellement bien fait et soigné qu'il se voit remettre en avril 1996, à Paris, le prestigieux Grand Prix de l'Académie Charles Cros, ce qui est tout un honneur pour l'artiste ! Le coffret contient notamment les chansons «Vingt ans», «Y'a une étoile», «Les anarchistes», «Ni dieu ni maître», «Pauvre Rutebeuf», «Je chante pour passer le temps» et, bien sûr, «C'est extra» et «Avec le temps». D'ailleurs, en août 1997, aux funérailles de la jeune comédienne Marie-Soleil Tougas décédée dans un tragique accident d'avion près de Kuujjuaq, dans le Nord-du-Québec, c'est à Renée Claude que l'on fait appel pour venir chanter un titre de Léo Ferré, que Marie-Soleil adorait elle aussi. Renée fait le choix de chanter «Y'a une étoile» en hommage à la jeune femme, une chanson qu'elle considère joyeuse et taquine, à l'image de Marie-Soleil. Elle participe aussi au spectacle et au disque «La mémoire des boîtes à chansons» aux côtés de Claude Dubois, André Gagnon, Claude Léveillée, Robert Charlebois, Pierre Létourneau, Jean-Pierre Ferland, Claude Gauthier, Bruno Pelletier, Louise Forestier et bien d'autres… En 1997, l'album double «Les refrains d'abord» est lancé, et ce coffret est en réalité une réédition des quatre premiers albums (1963-1966) de la chanteuse. L'année suivante, en 1998, c'est au tour de la double compilation «C'était le début d'un temps nouveau» de voir le jour, et ce nouveau coffret regroupe 34 des plus grands succès de Renée Claude, tous extraits de sa prolifique période Barclay (1969-1974). Il était temps, puisque le public attendait ce "best of" depuis plusieurs années déjà…
Après avoir chanté les plus grands, tant européens que québécois, après avoir rendu de vibrants hommages à Brassens, à Ferré et à Clémence Desrochers, après avoir contribué à faire connaître le talent des auteurs-compositeurs d'ici (les Stéphane Venne, Luc Plamondon, Germain Gauthier et autres jeunes de l'époque…) et surtout, après nous avoir charmé de sa voix incomparable à la fois juste, douce et pleine de sensibilité, force est d'admettre que Renée Claude a réussi à marquer pour toujours notre culture collective. Elle a su passer à travers le temps et les modes avec une étonnante habileté et une finesse à toute épreuve. Avec plus de quarante-cinq ans de métier dans la tête et dans le coeur, Renée Claude a mené une carrière riche et exemplaire. Elle peut donc dormir tranquille, car peu d'artistes au Québec ont connu une aussi belle et longue carrière. Cette femme raffinée, tendre et sensuelle n'a par ailleurs sans doute pas terminé de nous faire frissonner et de nous surprendre… C'est toute en beauté qu'on a pu la voir auprès des jeunes de l'émission «Star Académie» afin de rendre hommage à son ami Stéphane Venne, un moment très touchant dans l'histoire de notre télévision. Oui, il n'y a pas de doute, Renée Claude est faite pour durer…
[modifier] Discographie - Albums
- 1963 : Renée Claude Volume 1 (Disques Sélect)
- 1964 : Renée Claude Volume 2 (Disques Sélect)
- 1965 : Renée Claude Volume 3 - Il y eut un jour (Disques Sélect)
- 1966 : Renée Claude Volume 4 (Disques Sélect)
- 1966 : Le Disque d'or (Disques Sélect)
- 1967 : Renée Claude (Disques Columbia)
- 1969 : Renée Claude (Barclay)
- 1969 : Le tour de la terre (Barclay)
- 1970 : Le début d'un temps nouveau (Barclay)
- 1971 : Tu trouveras la paix (Barclay)
- 1972 : Je reprends mon souffle (Barclay)
- 1973 : Ce soir je fais l'amour avec toi (Barclay)
- 1973 : Les grands succès Barclay Vol. 1 (Compilation double) (Barclay)
- 1974 : Les grands succès Barclay Vol. 2 (Compilation double) (Barclay)
- 1975 : Je suis une femme (London)
- 1976 : L'enamour, le désamour (London)
- 1979 : Bonjour (Les Disques Solset)
- 1982 : Moi c'est Clémence que j'aime le mieux (Disques Pro-Culture)
- 1983 : Renée Claude chante Georges Brassens (Disques GMD)
- 1986 : Le futur est femme (Disques GMD)
- 1990 : Nelligan (Disques Audiogram/Star)
- 1993 : J'ai rendez-vous avec vous - Renée Claude chante Georges Brassens (Disques Transit)
- 1994 : On a marché sur l'amour : Renée Claude chante Léo Ferré (Disques Transit)
- 1997 : Les refrains d'abord (Fonovox)
- 1998 : C'était le début d'un temps nouveau (Disques Transit)
- 2006 : Entre la Terre et le soleil - Renée Claude chante Luc Plamondon (Disques Transit/Interdisc)
[modifier] Participations à d'autres albums
- 1963 : Chansons sur mesure - Collectif québécois - Feuille de gui (Adagio)
- 1964 : Noël de nos chansonniers - Collectif pour Noël - À chaque mois de décembre (Disques Sélect)
- 1975 : André Gagnon - Neiges - Chanson pour Renée Claude (London)
- 1978 : Jean Robitaille - Fais de beaux rêves - Saint-Jovite (Disques Gamma)
- 1985 : Fondation Québec-Afrique - Collectif pour l'Éthiopie - Les yeux de la faim (Kébec-Disc)
- 1993 : Sainte Nuit - Collectif pour Noël - Trois anges et Peuple fidèle (avec Claude Gauthier) (Arpège Musique)
- 1995 : Luc Plamondon «Les grandes chansons» – Collectif d’artistes en hommage à Luc Plamondon - Ce soir je fais l'amour avec toi (Productions Guy Cloutier)
- 1996 : La mémoire des boîtes à chansons - Collectif québécois - La marquise coton (DisQuébec)
- 1998 : Je me souviens - Coffret commémoratif de la chanson québécoise (GSI Musique)
- 1998 : Stéphane Venne - Le temps est bon (Disques Citation)
- 2006 : Pierre Létourneau - Heures de pointe - J'aimerais bien qu'on te chante (avec Pierre Létourneau et Claude Gauthier) (Les Disques du store ouvert)
[modifier] Rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma
- 1987 : Partenaires dans le crime (Spectacle-concept avec Claude Léveillée)
- 1990 : Nelligan (Opéra de Michel Tremblay et d'André Gagnon, mise en scène d'André Brassard)
- 1991 : Tu faisais comme un appel (Pièce de Marthe Mercure)
- 1992 : L'Amour avec un grand A (Télé-théâtre de Janette Bertrand, épisode "Ça fait pas partie de la job")
- 1992 : Marcel poursuivi par les chiens (Pièce de Michel Tremblay, mise en scène d'André Brassard)
- 1994-1995 : Triplex (Téléroman de Christian Fournier)
- 1997 : C't'à ton tour, Laura Cadieux (Film de Denise Filiatrault)
- 2002 : Station Nord (Film de Jean-Claude Lord)
[modifier] Source
- Article « Renée Claude » sur archives.emissions.ca (auteur : Donald Jr. Bilodeau, 6 mai 2005, repris sur Wikipédia par le même auteur)
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