SEPECAT Jaguar
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SEPECAT Jaguar | ||
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Rôle | Avion d'attaque au sol | |
Equipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | 2 Rolls-Royce Turboméca double-flux avec post-combustion Adour Mk804 de 34 kN | |
Dimensions | ||
Envergure | 8,69 m | |
Longueur | 15,52 m | |
Hauteur | 4,89 m | |
Surface alaire | 24 m² | |
Masses | ||
À vide | 7 000 kg | |
Avec armement | 11 000 kg | |
Maximale | 15 700 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 1593 km/h (Mach 1,3) | |
Plafond | 12 192 m | |
Vitesse ascensionnelle | 11 076 m/min | |
Distance franchissable | 1 408 km | |
Armement | ||
Interne | Deux canons DEFA de 30mm ou missiles | |
Externe | Bombes, roquettes, missiles Martel, AS 30L, Magic, bombe nucléaire tactique |
Le SEPECAT Jaguar est un avion d'attaque au sol franco-britannique.
Sommaire |
[modifier] Conception
Le Jaguar est un biréacteur de conception franco-britannique de la SEPECAT (Société Européenne de Production de l'Avion d'Ecole de Combat et d'Appui Tactique, consortium constitué par Breguet, repris depuis par la société Dassault, et BAC) qui est resté en service 33 ans dans l'Armée de l'air française, sachant qu'il est également utilisé par la Grande Bretagne et exporté dans d'autres pays comme l'Inde où il fut construit sous licence par HAL.
Il répondait à une demande des états-majors pour avoir un avion d'appui rapproché simple et économique. La demande initiale concernait un avion d'entraînement de Chasse et d'Appui Tactique (ECAT d'où SEPECAT, Société d'Etude et de Production ECAT)
Le 1er vol du prototype Jaguar (E pour Ecole)a eu lieu le 8 septembre 1968, le 1er avion de série prit l'air en novembre 1971 et il est rentré en service dans l'Armée de l'Air et la Royal Air Force en 1973. La France en acquit 200 et le Royaume-Uni 202. En tout, 612 exemplaires ont été assemblés.
Une version destinée à être embarquée sur les porte-avions français Foch et Clémenceau, baptisée Jaguar M (M pour Marine) a également été développée. Toutefois, celle-ci a été définitivement abandonnée en 1973. Les essais en mer du prototype, menés en 1970 et 1971, ont en effet démontré la faiblesse des performances de l'appareil lors des manoeuvres de catapultage et d'appontage.
[modifier] Engagements
Les forces Françaises l'ont engagé dans des opérations en Afrique notamment contre le Front Polisario en conflit avec la Mauritanie entre 1976 et 1979 et au Tchad dans les années 1980 dont un raid sur une base aérienne libyenne d'Ouadi-Doum le 16 février 1986. A cette occasion, un Jaguar du 4/11 Jura est abattu le 25 janvier 1984. Son pilote, le capitaine Michel Croci est tué.
Durant la guerre du Golfe de 1991, ce furent les Jaguars qui menèrent la 1re mission offensive de l'Armée de l'Air Française dans ce conflit. Leur armement air-sol principal se composait de bombes et de missiles AS-30L à guidage laser (pod ATLIS).
En France, l'escadron de chasse 1/7 Provence basé à Saint-Dizier fut la dernière unité à l'utiliser, et a été remplacé par le Rafale en juin 2006. La RAF devrait les retirer du service en 2008.
[modifier] Variantes et opérateurs
- Armée de l'Air
- Jaguar A (Attaque - monoplace)
- Jaguar E (Entraînement avancé - biplace)
- Marine
- Jaguar M (projet avorté, seul des prototypes furent construits)
- Royaume-Uni
- Jaguar B (désignation interne : T.2/4, entraînement avancé - Biplace)
- Jaguar S (Strike, désignation interne GR/1//2/3A, appui tactique - monoplace)
- Inde
- Jaguar IB/IM/IS
- Équateur
- Jaguar EB/ES
- Nigeria
- Jaguar BN/SN
- Oman
- Jaguar OB/OS
[modifier] Autres caractéristiques
Les Jaguar S britanniques ont été modifiés pour pouvoir intervenir de nuit et emporter 2 missiles air-air au dessus des ailes en plus des points d'ancrages habituels. Les monoplaces sont ravitaillables en vol et une partie des biplaces a été transformée.
Il dispose de plusieurs solutions techniques particulières : son aérodynamique particulière a imposé aux ingénieurs de placer des volets sur tout le bord de fuite de l'aile, ce qui a de fait interdit d'utiliser des ailerons pour le contrôle en roulis. Aussi, les ingénieurs ont imaginé un système de spoilers qui, en détruisant la portance sur une aile, permet de mettre cet avion en virage. De plus, à basses vitesses, la gouverne de profondeur est mue de façon dissymétrique pour renforcer le contrôle en roulis. Sa structure est en NIDA (terme signifiant NID D'Abeille ou alvéole), ce qui explique son poids relativement peu élevé. Et son avionique de base lui permet uniquement l`attaque de jour.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr)Le Jaguar sur un site non-officiel de la marine Française
- (fr)Fiche et photos du jaguar
- (en)Fiche sur fas.org
- (en)Fiche sur faqs.org
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