Siège de Nice
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Le siège de Nice eut lieu en 1543. Le roi de France, François Ier allié depuis 1536 au sultan Turc Soliman le Magnifique, ordonna de prendre la ville de Nice, se parjurant en transgressant sa propre décision, prise le 10 septembre 1523 « de renoncer solennellement à tous les droits que pourrait avoir la couronne de France sur Nice ».
Vingt mille Franco-Turcs, sous les ordres du duc d’Enghein, mirent le siège devant la ville pendant que 120 galères de combat de la Sublime Porte, commandées par Keir-El Dîn Barberousse (au service du sultan Soliman, d’où ce prénom arabe), attaquaient Nice par la mer. Cette armada était accompagnée de 40 galiotes, 4 mahonnes et 22 galères françaises.
[modifier] Chronologie
Le premier assaut fut repoussé le 2 août : les ennemis installèrent une batterie de 25 canons à Cimiez, 20 canons et 6 couleuvrines sur la pente du mont Gros, ainsi que 28 canons et 2 couleuvrines géantes au mont Boron.
Le 7 août, les Turcs attaquèrent le quartier Riquier, le 8 et le 9 on se battait dans les faubourgs Lympia et Sincaire. Un chroniqueur de l’époque raconte : « Le mardi 11, l’artillerie du château embocqua une canonnière des Turcs et tua le neveu de Barberousse, capitaine d’artillerie… Barberousse s’arrachoit la barbe de dépit ».
Les assauts reprirent, et du 12 au 15 août, plus de 1 200 coups de canons furent tirés sur la ville. Le jour de l’Assomption, la flotte ennemie tira 975 coups de canons et autant de boulets de 75 et 109 livres. La défense faiblit ; une bugadière, Catherine Ségurane, monta aux créneaux, assomma avec son battoir à linge un porte-étendard turc et lui arracha son drapeau.
Malgré cet acte héroïque, la ville basse fut contrainte de capituler le 22 août, mais le château résista. Les Français ravagèrent la ville basse. Pendant une trêve, Barberousse envoya ses janissaires piller la ville en même temps que d’autres escouades allaient razzier jusque dans le haut pays. Du donjon qui arborait toujours le pavillon de Savoie on vit passer une longue file de 5 000 prisonniers enchaînés, natifs de Nice, la Bolène, Sospel, Lantosque ou d’autres villages. Ils furent entassés dans les bateaux pour être vendus comme esclaves. Fort heureusement apparut la flotte espagnole de l’amiral Garcié qui bloqua la baie et contraignit Barberousse à libérer son butin humain.
Enfin, le 8 septembre, arrivaient Charles Quint et Charles III de Savoie à la tête des armées de secours. Les Franco-Turcs se retirèrent précipitamment dans la nuit du 7 au 8, laissant une région dévastée.
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