Théorie de la catastrophe de Toba
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Selon la théorie de la catastrophe de Toba, l'évolution humaine fut affectée par l'éruption du supervolcan de Toba. Cette théorie a été proposée par l'anthropologiste américain Stanley Ambrose, professeur à l'Université d'Illinois à Urbana-Champaign[1][2].
Les connaissances sur l'histoire humaine préhistorique, quoique largement théoriques, sont basées sur l'archéologie fossile et sur certaines réalités génétiques. Au cours des trois derniers millions d'années, après que la branche humaine et la branche des grands singes eussent divergé d'un même ancêtre commun, la lignée humaine a produit une variété d'espèces. Selon la théorie de la catastrophe de Toba, une gigantesque éruption volcanique a modifié l'histoire de l'évolution humaine par une réduction sévère de la population.
Il y a environ 75 000 ans, le volcan où se trouve actuellement la caldeira du lac Toba dans l'île de Sumatra, entra en éruption avec une force trois mille fois supérieure à celle de l'éruption du Mont Saint Helens aux États-Unis en 1980. Selon le professeur Ambrose, cela conduisit à une chute de la moyenne des températures d'environ 3 à 3,5°C pour plusieurs années. Une chute globale de 3 à 3.5° C peut conduire à une baisse de plus de 15° sur les régions tempérées. Ce changement radical de l'environnement serait à l'origine de ce qui a été appelé un « goulot d'étranglement » de population chez les différentes espèces d'hominidés qui existaient alors. Cela a conduit à un isolement de la plupart des groupes, puis à leur disparition, sauf pour la branche la plus nombreuse ou ayant rencontré les conditions les plus favorables à sa survie, branche qui a conduit à l'homme moderne.
Des preuves géologiques et des modélisations accréditent la plausibilité de la théorie de la catastrophe de Toba. Des éléments génétiques comme l'étude des mitochondries suggèrent que tous les humains vivants aujourd'hui, en dépit de leur apparente variété, descendent d'un très petit groupe d'individus (entre 5 000 et 10 000 personnes). En utilisant les taux moyens de mutation génétique, certains généticiens ont estimé que ce petit groupe vivait à une période coïncidant avec la catastrophe de Toba.
Selon cette théorie, les humains, après Toba, se seraient propagés encore une fois, quand le climat et d'autres facteurs le permirent. Partant de l'Afrique, ils ont émigrés vers l'Indochine et l'Australie et plus tard vers le Croissant fertile et le Moyen-Orient. Les routes migratoires créèrent des centres de population en Ouzbékistan, Afghanistan et Inde. Les divergences de couleur de peau apparurent, dues à des niveaux variés de mélanine pour s'adapter aux variations locales de l'intensité des rayons UV. L'Europe s'est peuplée par des migrants venus d'Asie Centrale à la fin du dernier âge glaciaire et à fur et à mesure qu'elle devenait plus hospitalière.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes (en)
- Population Bottlenecks and Volcanic Winter
- Article de Sciencedaily de 1998 basé sur les commentaires qui ont suivi la publication d'Ambrose
- Page web du Professeur Stanley H. Ambrose
- Le volcan Toba par George Veber
- Article de The Economist
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