Vajrapani
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Vajrapāni ou « vajra en main » (ti. Chana Dorje ; ch. 金刚手 Jingangshou ou Jingang ; ja. 執金剛神 Shukongōshin ou Kongo) est l’un des huit grands bodhisattvas du vajrayana.
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[modifier] Protecteur du Bouddha
Il apparait dès le IIe siècle dans l’iconographie mahayana comme doué d’une grande force et protecteur du Bouddha. Il est représenté dans l’art gréco-bouddhique sous une forme similaire à celle d’Héraclès, tenant en main une courte massue en forme de vajra. On l'identifie au protecteur « puissant comme un éléphant » qui aurait veillé sur Shakyamuni à sa naissance. De même, on prétend que c’est lui qui protégea le Bouddha d’un éboulement lors de son prêche au Mont du vautour. Sa force le fait parfois confondre avec Mahasthamaprapta ; comme lui, il est représenté accompagné d’Amitabha et d’Avalokiteshvara.
[modifier] Émanation de bouddha
Dans le bouddhisme vajrayana, il peut être considéré comme une émanation d’Akshobhya, l’un des cinq bouddhas de méditation, chef de file de la lignée du vajra.
Il peut aussi être vu comme la forme courroucée de Vajrasattva ou Vajradhara. Il a alors l’aspect d’une divinité féroce qui maintient les démons à distance (bhutadamara) et aide le méditant à vaincre ses pensées négatives. Dans cette fonction, on le représente dans la pose du guerrier (pratayalidha), une jambe repliée et l’autre tendue, tenant à bout de bras un vajra et dans l’autre main un lasso (vajra-pasha) pour capturer les démons. Il porte une couronne de crânes, un collier de serpents, un pagne en peau de tigre. Sa peau est bleu foncé ou noire, un troisième oeil s'ouvre sur son front. Comme Vajrasattva, il est « Seigneur des secrets » (Ghuyapati). Émanation du Bouddha primordial Vajradhara ou Samantabhadra, il concentre en lui la sagesse et la force de tous les bouddhas. Il souvent représenté accompagné de Manjusri, manifestation de la sagesse, et d’Avalokitesvara (compassion). Sous sa forme non courroucée, il se confond en pratique avec Vajrasattva.
[modifier] Influence hindoue
Connu également dans l’hindouisme, il a hérité de certains traits du dieu Shakra ou Indra. Comme lui, il commande la pluie. Le Bouddha l'a mis en charge des Nagas (et serpents) qui contrôlent les précipitations. Pour les contrer, il est capable de prendre la forme de leur ennemi le garuda. C’est également un dieu protecteur, ennemi des titans qui possèdent le poison halahala. Les tangkas où il apparait avec Hayagriva, avatar de Vishnou (identifié à Avalokiteshvara) et un garuda (identifié à Vairocana) protègent contre les maladies.
[modifier] Autres
Il est parfois confondu avec le bodhisattva Sarvanivarana-vishvakambin (Dripa Namsal), « celui qui renverse les obstacles ». Il est alors représenté avec Avalokiteshvara à qui il rend homage à Varanasi.
Au Japon, son image a inspiré le Niō (仁王 roi bon), figure couroucée qui garde l’entrée des temples.