Virgile Schneider
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Le général-chevalier Antoine Virgile Schneider est un militaire et homme politique français né à Sarre-Union (Bas-Rhin) le 22 mars 1779 et mort à Paris le 11 juillet 1847. Il fut ministre de la Guerre sous la monarchie de Juillet dans le deuxième gouvernement de Jean-de-Dieu Soult du 12 mai 1839 au 1er mars 1840.
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[modifier] Biographie
Fils d'un médecin, membre de la célèbre famille de maîtres de forges établis au Creusot[1], Virgile Schneider suivit en l'an VII (1799) les cours de l'École polytechnique.
Un mémoire sur Corfou adressé à Napoléon Bonaparte lui valut d'être nommé surnuméraire du génie. Lieutenant pendant la campagne de Pologne, capitaine durant la guerre d'Espagne (1808), il prit part aux sièges de Saragosse (1808-1809) et de Figueres (1811). Créé chevalier de l'Empire le 23 février 1811, il devint aide de camp du général Clarke. Après une mission dans les îles Ioniennes, il fit la campagne de Russie et fut enfermé à Dantzig en 1813 avec Rapp. Il fut nommé colonel en 1815. Prisonnier de guerre à la capitulation, il rentra en France à la paix et fut, pendant les Cent-Jours, chef d'état-major de Rapp, qui commandait le 5e corps, chargé de couvrir le Rhin.
Mis en non-activité par la Seconde Restauration, il fut rappelé au service en 1819 et prit part à la campagne d'Espagne et particulièrement au siège de Pampelune en 1823 comme colonel du 20e léger. Maréchal de camp le 22 mai 1825, il fit l'expédition de Morée où il dirigea les opérations de siège en 1828. Commandant en chef des troupes d'occupation en remplacement du maréchal Maison, il reçut, à l'époque de son rappel, une épée d'honneur de la part du gouvernement grec.
Promu lieutenant-général le 12 août 1831 et nommé directeur du personnel au ministère de la Guerre le 20 novembre 1832, il fut élu, le 21 juin 1834, député du 6e collège de la Moselle (Sarreguemines)[2] et réélu le 4 novembre 1837[3] et le 2 mars 1839[4]. Il siégea dans la majorité mais vota contre la loi de disjonction et fit partie de la coalition formée contre le ministère Molé. Il vota pour la dotation du duc de Nemours, pour le recensement, contre les incompatibilités, contre les fortifications de Paris et contre l'adjonction des capacités.
Nommé ministre de la Guerre dans le deuxième gouvernement de Jean-de-Dieu Soult le 12 mai 1839, il dut se représenter devant ses électeurs qui confirmèrent son mandat le 8 juin 1839[5]. Il conserva son portefeuille jusqu'au 1er mars 1840. Durant son passage au gouvernement, il améliora le sort des officiers et réorganisa l'état-major général et la remonte.
Le 28 novembre 1840, le général Schneider reçut le commandement des troupes de la division extérieure de Paris qui coopérèrent aux travaux des fortifications de la capitale et, le 17 juillet 1841, il devint président du comité d'infanterie. Réélu député le 9 juillet 1842[6] et le 1er août 1846[7], il vota contre l'indemnité Pritchard et contre la proposition Rémusat.
[modifier] Décorations
- 22 février 1829 : Grand officier de la Légion d'honneur
- 14 avril 1844 : Grand-croix de la Légion d'honneur
[modifier] Œuvres
- Histoire et description des îles Ioniennes, Paris, 1823
- Résumé des attributions et devoirs de l'infanterie légère en campagne, 1823
Il a collaboré au Spectateur militaire.
[modifier] Références
[modifier] Sources
- « Virgile Schneider », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891), XIXe siècle [détail édition](Wikisource)
- « Virgile Schneider », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
[modifier] Notes
- ↑ Il était l'oncle d'Adolphe et Eugène Schneider
- ↑ 94 voix sur 149 votants et 231 inscrits contre 51 à M. Lallemand
- ↑ 139 voix sur 163 votants et 260 inscrits
- ↑ 136 voix sur 183 votants
- ↑ 127 voix sur 132 votants
- ↑ 163 voix sur 210 votants et 279 inscrits contre 18 à M. Lallemand
- ↑ 254 voix sur 302 votants et 396 inscrits