Billy Gibbons
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Billy F. Gibbons, est le guitariste du groupe texan ZZ Top célèbre pour son look à base de barbes démesurées et de playmates lascivement allongées sur le capot de Hot Rods customs typiquement américains.
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[modifier] Histoire
Gibbons fit ses débuts dans un style psychédélique avec deux groupes successifs, les Moving Sidewalks puis le 11th Elevator qui seront suivis d'une rencontre décisive avec le batteur Frank Beard et le bassiste Dusty Hill, musiciens avec lesquels il fonde le trio ZZ TOP célèbre pour un look et un jeu de scène basé sur le folklore texan le plus "roots". Cependant, au-delà de cette imagerie hurluberlue basée sur les clichés de l'Amérique profonde, le groupe produit une musique percutante (spécialement dans la première période du groupe, celle couvrant la période 1969-1983, entre les albums "ZZ TOP First Album" et "Eliminator") qui les installe en figure de proue d'un rock texan qui ne manque pourtant pas de représentants de valeur.
Plus spécifiquement, Billy Gibbons est unanimement reconnu par ses pairs comme l'un des meilleurs guitaristes du monde, allant jusqu'à faire l'admiration de Jimi Hendrix lui-même, qui l'engagera pour ses premières parties dans les années 60 et lui offrira une fameuse Stratocaster rose. Si ses albums récents révèlent un guitariste vieillissant rentrant de plus en plus dans une certaine norme, il écrivit durant la période pré-Eliminator une page essentielle de la guitare électrique moderne.
[modifier] Son style
Le style de Billy Gibbons repose comme il le dit lui-même sur le blues, surtout le Delta Blues influencé par des artistes comme Howlin' Wolf. Cependant, le révérend Gibbons sera capable de sortir du carcan du 12 mesures qui emprisonne souvent ses pairs en faisant preuve d'une démarche guitaristique originale qui l'amènera à refuser de jouer une suite de "plans" guitaristiques pour se concentrer sur l'émotion de l'instant. Si ses rythmiques percutantes sont unanimement appréciées, c'est donc surtout son talent de soliste qui le distingue grâce à un jeu à nul autre pareil capable de transfigurer la chanson la plus anecdotique. Là où ses pairs se contentent trop souvent d'étaler leur technique ou de relier refrains et bridge par une ligne de guitare, Gibbons pense lui ses solos comme un ensemble cohérent ayant un sens à apporter à la chanson d'où une attention extrême apportée au son et à la dynamique de son.
Parmi les spécificités du guitariste il faut relever la lenteur (volontaire) de son jeu, sa fluidité, son inventivité (nul ne peut prédire le sens que prendra l'un de ses solos) et sa propention marquée à ne presque jamais monter dans les aigus. Plus que tout cela, Gibbons possède la capacité rare d'écouter vraiment le rythme du morceau et de le ré-inventer en utilisant des structures foncièrement originales ce qui explique que contrairement à la très grande majorité de ses pairs Gibbons ne se répète jamais, chacun de ses solos ne pouvant se penser que dans le cadre de la chanson pour laquelle il à été joué. Ceci explique d'ailleurs que son jeu soit sans doute l'un des plus délicats à copier malgré le fait que leur difficulté technique soit limitée, celle-ci étant largement à la portée de guitaristes de bon niveau.
[modifier] Son influence
Au-delà des aspects techniques, Billy Gibbons est souvent cité pour la sensibilité qui se dégage de son jeu et qui transporte littéralement l'auditeur. Si certains morceaux comme "La Grange" (album "Tres Hombres") démontrent la qualité du guitariste dans un registre du boogie-rock imparable, le travail opéré sur des titres méconnus révèle un Gibbons profondément humain capable de transcrire par son jeu ses émotions les plus profondes. Le plus intéressant à cet égard est sans doute sa capacité à transmettre ses émotions par le biais de très peu de notes, la pertinence de leur choix compensant leur rareté (à vérifier sur des titres comme "It's so Hard" sur l'album "El Loco").
[modifier] Son matériel
Du point de vue du matériel, le guitariste possède un choix invraisemblable de guitares farfelues utilisées pour les besoins de la scène. Pourtant, sa préférence va depuis plus de trente ans à son modèle "Pearly Gates", un modèle Gibson Les Paul Standard de 1959 tout acajou au son gras et rugueux qu'il réserve pourtant de plus en plus au studio, utilisant diverses copies sur scènes quand il n'utilise pas d'autres instruments de formes abracadabrantes et de types très particuliers. Au plan des amplificateurs, notre homme privilégie surtout l'anglais Marshall et les amplis Crate donc la série V a était créé sous ses conseils.
[modifier] Conclusion
Loin du guitar-hero multipliant les prouesses dans une optique quasi narcissique, Billy F Gibbons incarne donc une image de la guitare basée sur un échange, où le guitariste tente de transmettre à ses auditeurs une part d'imagination, le jeu de guitare étant alors une forme de langage. Or, comme dans tout langage, les mots les plus justes sont souvent les plus importants.
Parmi les albums recommandés (surtout au plan guitaristique) citons : Tres Hombres, Tejas et Deguello.
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