Boulogne-Billancourt
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Boulogne-Billancourt | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Hauts-de-Seine |
Arrondissement | Boulogne-Billancourt |
Canton | Chef-lieu de 3 cantons |
Code INSEE | 92012 |
Code postal | 92100 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Pierre Fourcade |
Intercommunalité | Communauté d’agglomération Val de Seine |
Latitude | 48° 50' 10" N |
Longitude | 02° 14' 32" E |
Altitude | 28 m (mini) – 40 m (maxi) |
Superficie | 617 ha = 6,17 km2 |
Population sans doubles comptes |
108 800 hab. (2005) |
Densité | 17 634 hab./km2 |
Boulogne-Billancourt est une commune française, située dans le département des Hauts-de-Seine et la région Île-de-France.
Boulogne-Billancourt est souvent considérée comme étant une des villes les plus riches de la région parisienne (après Neuilly-sur-Seine et Le Vésinet).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Boulogne-Billancourt est une ville au sud-ouest de Paris. Elle est limitée au sud et à l’ouest par une boucle de la Seine, à l’est par la ville de Paris, au nord par le Bois de Boulogne (qui fait partie de Paris). La superficie de la commune est de 6,16 km².
[modifier] Démographie et population
Après Paris, Boulogne-Billancourt est la plus peuplée des communes de la région parisienne.
Ses habitants sont appelés les Boulonnais. Estimant que cette appellation ignore les quartiers de Billancourt, certains - notamment chez les Verts - suggèrent qu'on les nomme Boulo-billancourtois.
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | |
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109 008 | 103 578 | 102 582 | 101 743 | 106 367 | 108 800 | |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Histoire
[modifier] Les débuts
Vers 1100, un petit hameau peuplé en grande partie de bûcherons se forme près d’un des méandres de la Seine au sud de la forêt de Rouvray. Faisant face au village de Saint-Cloud, il est nommé Menus-lès-Saint-Cloud.
En février 1319 le roi Philippe V le Long encourage la construction d’une église à Menus-lès-Saint-Cloud pour servir de lieu de pèlerinage aux habitants de Paris et de ses environs, à l’image de l’église Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer qui servira d’ailleurs de modèle pour le nouvel édifice.
En 1330, l’église Notre-Dame de Boulogne sur Seine est achevée et la ville change de nom pour devenir Boulogne la Petite. Cette église, qui est érigée en 1343 en paroisse détachée d’Auteuil, devient le principal lieu de pèlerinage des parisiens et verra la venue de Jeanne d’Arc, Du Guesclin et Sixte Quint.
La zone de Billancourt, une plaine agricole au sud de la ville où se trouvent quelques fermes, reste pour sa part rattachée à la paroisse d’Auteuil.
Boulogne la petite est principalement un village agricole jusqu’au XVIIe siècle où une deuxième activité importante, la blanchisserie, apparaît. Puis, au cours du siècle suivant, la ville devient même un lieu de villégiature. De vastes zones de chasse l’entourent, dont le bois, gardé et clôturé, qui sert pour les parties de chasse royales.
À la Révolution française, Boulogne prend le statut de commune. Billancourt, pour sa part, après avoir appartenu à une abbaye (Saint-Victor-des-Champs), est vendue et change plusieurs fois de propriétaires.
[modifier] La première industrialisation et l'union des deux villes
Au milieu du XIXe siècle, Boulogne commence à s’industrialiser avec la mécanisation des blanchisseries et l'installation d’une population ouvrière.
En 1859, Napoléon III souhaite étendre les frontières de Paris jusqu’aux limites physiques de l’enceinte fortifiée. Se pose la question du devenir de la zone de Billancourt qui, contrairement à Auteuil auquel elle est administrativement rattachée, est située hors des fortifications.
C’est le Baron Haussmann qui choisit de rattacher Billancourt à Boulogne sur Seine, rattachement qui sera effectif par la loi du 16 juin 1859, et en 1924, la ville change de nom pour devenir Boulogne-Billancourt.
[modifier] L'essor industriel et culturel
L’année 1898 signe le début de l’aventure automobile pour la ville de Boulogne-Billancourt avec l’arrivée de Louis Renault sur l’île Seguin. L’industriel développe rapidement son activité et avant la première guerre mondiale, on compte déjà 6 000 employés dans les usines Renault de Billancourt.
Cette époque voit aussi l’arrivée de nombreuses industries mécaniques, et notamment plusieurs entreprises pionnières de l’aviation, avec l’installation de Louis Blériot et des Frères Farman. D’autres secteurs d’activités apparaissent, comme le cinéma qui voit le jour en 1908 à Boulogne avec le premier studio l’Éclipse, rejoint par d’autres durant les années suivantes (1926 pour le studio de Billancourt et 1942 pour celui de Boulogne).
L’essor de la ville en fait un pôle d’attraction pour les arts et les années 1930 sont un « âge d’or » pour la ville. Boulogne-Billancourt est alors le siège d’une intense activité créative et d’un bouillonnement culturel dans de nombreux domaines : peinture (Marc Chagall, Georges Sabbagh…), sculpture (Paul Landowski, Bernard…), art décoratif, architecture (Tony Garnier, Le Corbusier…).
Le maire de l'époque, André Morizet, élu pendant plus de 20 ans à la tête de la municipalité, profite de son long mandat pour mener à bien plusieurs projets dans le domaine de l'urbanisme et des actions sociales. Il faut dire que la ville offre un visage contrasté. Des quasi-taudis plutôt au sud de la ville jusqu'aux élégants hôtels particuliers de Boulogne nord. La population croit rapidement (de 68 000 à 97 000 habitants de 1921 à 1936) et il faut adapter les infrastructures. Les accès routiers vers Paris et le reste de la région parisienne sont améliorés. En février 1934, Boulogne-Billancourt est la première ville extérieure à Paris à recevoir le métro, avec le prolongement de la ligne 9. De nombreux hôpitaux, écoles et bâtiments administratifs sont construits pour accueillir les nouveaux habitants. Le nouvel Hôtel de ville conçu par l'architecte Tony Garnier, sorti de terre en 1934 et aujourd'hui monument historique, est le symbole de ce patrimoine architectural boulonnais.
En parallèle de cette forte activité artistique et culturelle, Boulogne-Billancourt est également une importante ville ouvrière, secouée dans l’entre deux guerres de grandes luttes sociales ponctuées par des grèves dont certaines sont restées célèbres : 1913, 1917, 1934, 1936.
Il semble que c'est de lors de cette première grève de 1913 qu'apparut l'expression politique qui fera flores dans les journaux "Il ne faut pas désespérer Billancourt", signifiant pour les gouvernements de ne pas prendre des mesures trop défavorables aux classes ouvrières ou jugées comme telles par ces dernières.
[modifier] La Seconde Guerre mondiale
La ville subit en 1942 et 1943 de violents bombardements de la RAF, qui visaient théoriquement les usines Renault. Rien qu'en mars 1942, ils firent 623 morts et 1500 blessés [1].
[modifier] La période contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, et surtout à partir des années 80, l’industrie lourde laisse la place aux activités tertiaires, notamment avec l’arrivée de sociétés informatiques, des entreprises du secteur audio-visuel, et des agences de publicité.
[modifier] Blasonnement
Taillé de gueules et d’azur à la barque à l’antique d’argent voguant sur des ondes du même brochant sur la partition, accompagnée en chef à dextre d’un poisson posé en pal et à senestre d’une fleur de lis, le tout d’argent.
[modifier] Économie
Boulogne-Billancourt est un des principaux pôles économiques de la région parisienne. Après son passé fortement marqué par plusieurs aventures industrielles, Boulogne-Billancourt s'est tourné résolument vers le secteur tertiaire, et notamment les services aux entreprises. En 2005, la ville accueillait presque 12 000 entreprises, soit le deuxième plus grand parc francilien, après Paris. Parmi ses entreprises, on compte de nombreux sièges sociaux ou principaux établissements de grands groupes : Renault, TF1, Bouygues Telecom, Monoprix, Neuf Cegetel, La Française des jeux, Rhodia, etc.
En juin 2005, le chômage était de 8%, soit près de deux points de moins que dans le reste de la France.
La population Boulonnaise est, en moyenne, une des plus aisées de la région parisienne. En 2003, les moyennes des revenus par foyer fiscal étaient :
- Boulogne-Billancourt : 28 100 €
- Hauts-de-Seine : 24 428 €
- France : 15 980 €
Dans les années à venir, l'économie de Boulogne-Billancourt devrait profiter du réaménagement de l'île Seguin.
[modifier] Administration
Maires de Boulogne-Billancourt :
- 1919-1942 : André Morizet Il existe aussi une avenue André-Morizet à Boulogne entre le rond point Rhin et Danube et la place Marcel-Sembat.
- 1971-1991 : Georges Gorse
- 1991-1995 : Paul Graziani
- Depuis 1995 : Jean-Pierre Fourcade
La ville est divisée en 3 cantons :
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Est compte 26 824 habitants ;
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Ouest compte 35 520 habitants ;
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Sud compte 44 023 habitants.
[modifier] Les différents quartiers
- Le quartier "Renault-Billancourt" est en bordure sud-ouest de la ville. Ce quartier est en plein devenir avec l'aménagement programmé de l'île Seguin.
- Le quartier du "Point du jour", au sud-est, à proximité de la Porte de Saint-Cloud, accueille de nombreux sièges d'entreprise
- Le quartier "Silly-Gallieni", à l'ouest de la ville, combine zones pavillonnaires et grands ensembles.
- Le quartier "Vaillant-Marcel Sembat" est situé autour de la place Marcel-Sembat, un des principaux carrefours de la ville. Il accueille l'Hôtel de ville et la piscine-patinoire municipale.
- Le quartier "Jean-Jaurès - Reine", au croisement du boulevard Jean-Jaurès et de la Route de la Reine. Au sud de ce quartier se trouve l'espace Landowski, centre culturel de la ville de Boulogne-Billancourt : musée des années 30, cinéma art et essai, médiathèque..
- Le quartier "Les menus - Jean Baptiste Clément" au nord ouest, ancien cœur historique de la ville, abrite plusieurs monuments classés et le musée-jardin Albert-Kahn.
- Le quartier "Château - Les Princes Marmottant", au nord-est de Boulogne-Billancourt en lisière du Bois de Boulogne est célèbre pour ses zones résidentielles.
[modifier] Monuments et curiosités
- La Bibliothèque Marmottan
- Le musée-jardin Paul Landowski et le Musée des Années Trente [2]
- Le parcours des années 30 (architecture de Le Corbusier, Pingusson, Auguste Perret...).
- Jardins et musée départemental Albert Kahn avec près de 72 000 documents photographiques autochromes (la plus grande collection mondiale)
- Hôtel de ville de Tony Garnier (inscrit depuis 1975 à l'inventaire des monuments historiques)
- La piscine Molitor
[modifier] Personnages célèbres
- Louis Renault
- Sylvain Eugène Raynal
- Paul Landowski
- Albert Kahn
- Jean-Baptiste Clément
- Ophélie Winter
- Paul-Loup Sulitzer
- Ronnie Bird
- Booba (ex Lunatic), rappeur
- Sages Poètes de la Rue, groupe de rap composé de Zoxea, Dany Dan, Melopheelo
- Les groupes Less du 9, Mo'vez Lang (et son leader LIM), Nysay
- Thierry Lhermitte
- Guillaume Durand
- Guillaume Canet
- André Glucksmann
- Véronique Sanson, chanteuse, auteur et compositeur de chansons
- le baron Edmond de Rothschild (1845-1934), philanthrope
- Marc Levy, écrivain
- Ségolène Royal et François Hollande, femme et homme politique
- Raphaël Haroche, chanteur né à Boulogne
- Pascal Clément, garde des Sceaux au sein du gouvernement Dominique de Villepin né à Boulogne
- Caroline Vidaud, spécialiste du filet mignon horloff
- Denis Sarfaty, (industriel, spécialiste de l'huître aux échalottes)
[modifier] Jumelages
Depuis 1955 :
- Neukölln, Allemagne, district berlinois le plus peuplé, avec 350 000 habitants
- Anderlecht, Belgique, 100 000 habitants
- Hammersmith, Royaume-Uni& Fulham, Royaume-Uni
- Zaandam, Pays-Bas
Depuis 1968 :
Depuis 1993 :
- Irving, États-Unis
- Sousse, Tunisie
Depuis 1996 :
[modifier] Vie culturelle
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
[modifier] Liens externes
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