Yerres
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Yerres | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Essonne |
Arrondissement | Évry |
Canton | Yerres (Chef-lieu) |
Code INSEE | 91691 |
Code postal | 91330 |
Maire Mandat en cours |
Nicolas Dupont-Aignan 2001-2008 |
Intercommunalité | Val d'Yerres |
Latitude | 48° 43’ 01’’ Nord |
Longitude | 02° 29’ 30’’ Est |
Altitude | 32 m (mini) – 116 m (maxi) |
Superficie | 984 ha = 9,84 km2 |
Population sans doubles comptes |
27 455 hab. (1999) |
Densité | 2 790 hab./km2 |
Yerres est une commune française, située dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Yerrois. Liaison et élision sont à faire : la ville d'Yerres.
Membre de la Communauté d'agglomération du Val d'Yerres, créée en 2002.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Yerres est située au nord-est du département (à la limite avec le Val-de-Marne), traversée par l'Yerres, rivière eponyme, et le Réveillon, un ruisseau. Le Mont Griffon, situé au nord-ouest de la ville, est le point culminant de la vallée (116 m). La ville touche Crosne (à l'ouest), Montgeron (au sud-ouest), Brunoy (au sud), Villecresnes (Val-de-Marne, à l'est) et Limeil-Brévannes (au nord). Elle fait partie de l'agglomération parisienne. Elle est desservie par une gare de la branche D2 du RER D.
[modifier] Histoire
De l'histoire d'Yerres, il est question dans les vieux guides touristiques dès le XVIIIe siècle. Si l'Abbé Leboeuf, dans son histoire du diocèse de Paris (1883), en pose des jalons importants, à côté d'autres études, aucun travail complet n'a encore été publié sur ce sujet. Une grande partie des archives anciennes étant conservées aux Archives départementales, l'amateur devra se contenter de connaissances assez éparses. Pourtant Yerres, par ses monuments (depuis le XIIe siècle) et par l'aménagement des parcs au XIXe siècle, recèle un patrimoine historique digne d'intérêt. L'un des motifs d'attraction attribué en 1990 à cette ville par l'INSEE est la curiosité naturelle. Un plateau coupé des deux vallées de l'Yerres et du Réveillon, aux versants bien exposés, riche de sources nombreuses, forme un relief marqué (altitude de 30 m à plus de 115 m). Longtemps, les terres à vignes, les forêts et prairies s'étendant autour du village ancien ont caractérisé le paysage yerrois jusqu'à l'aube du XXe siècle.
[modifier] Les premiers seigneurs
L'histoire du village commence avec l'édification au confluent des deux rivières de l'Abbaye Notre-Dame d'Yerres (entre 1120 et 1132). Quarante-quatre abbesses bénédictines l'administrèrent jusqu'à la Révolution, lui donnant à certaines périodes un grand rayonnement.
En 1130, le premier seigneur laïque, Guillaume de Hierra s'installa au château dont il reste les tours, place du 11 novembre. Les seigneurs et les abbesses entrèrent souvent en conflit à propos des droits attachés aux moulins ou à la justice. D'interminables procès en résultèrent. Le territoire fut dévasté ici comme ailleurs par les guerres incessantes, par les famines et les épidémies et l'abbaye ainsi que le château seigneurial furent plusieurs fois reconstruits.
[modifier] Des hommes illustres
La famille Budé donna à Yerres plusieurs générations de seigneurs aux XVe siècle et XVIe siècle. Le célèbre helléniste Guillaume Budé, proche du roi François Ier, était le frère de l'un des seigneurs à la deuxième génération ; il ne fut jamais seigneur d'Yerres, bien qu'il possédât une maison proche du château, où se trouve une fontaine qui inspira les poètes comme Voltaire.
En 1642, le duc d'Angoulême, seigneur de Grosbois et d'Yerres, donna à des moines originaires d'Italie, les Camaldules, un terrain pour y édifier leur monastère. Ils suivaient la règle austère de saint Benoît, vivant dans des cellules, cultivant un lopin de terre. Pour survivre, ils consentirent à recevoir des hôtes, souvent des personnages importants, tel le prince François II Rákóczi (1676-1735), héros libérateur de la Hongrie. II fit retraite au monastère des Camaldules de Grosbois de 1715 à 1717, où il écrivit ses mémoires en français. Selon sa volonté, son cœur fut déposé après sa mort dans une urne en or pour y être gardé dans le cimetière des moines ; il est certain que son vœu fut exécuté par le prieur, mais jamais l'urne n'a pu être retrouvée.
À la Révolution, les Camaldules subirent le sort de tous les ordres religieux. Les bâtiments, de construction légère, tombèrent en ruine. Il n'en reste que peu de traces aujourd'hui. Pierre Larousse posséda une maison en 1866 dans l'enclos du couvent de Concy. On a dit qu'il y vint chaque jour depuis Paris pour terminer son Grand dictionnaire universel.
En 1860, le père de Gustave Caillebotte acheta une propriété le long de la rivière et le peintre y réalisa environ 80 tableaux, jusqu'à la vente de la propriété en 1879. Les plus célèbres toiles yerroises de l'impressionniste sont Portraits à la campagne, Baigneurs, Bords de l'Yerres, Canotiers ramant sur l'Yerres.
[modifier] L'église Saint-Honest
La première paroisse d'Yerres pourrait dater du XIIe siècle ; à l'origine, une église en bois se trouvait à l'emplacement de l'église actuelle ; celle-ci eut plusieurs patrons, saint Loup, saint Vincent, en raison des vignes nombreuses dans le territoire, saint Fiacre, puis saint Honest. L'église actuelle, qui pourrait avoir été construite au XIIIe siècle, selon l'Abbé Martin (1883), fut modifiée au cours du temps. Elle renferme une très belle chaire en bois doré et quelques ouvrages d'art religieux. A l'occasion des travaux de restauration effectués en décembre 2005, une crypte a été mise à jour dans la chapelle de la Vierge. A cette endroit est enterré Jacques Raymond, ancien seigneur de la Grange, décédé en 1784.
[modifier] Jumelage
Mendig, Allemagne, voir Mendig (de)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville de Yerres
- Site officiel de la ville de Mendig (en allemand)
- Yerres Nostalgie : L'histoire de Yerres à travers les cartes postales anciennes et des documents d'époque
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