Conservation de la nature
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La conservation est définie comme la protection contre les dommages, la dégradation ou la prévention de la perte ou de l'utilisation intégrale.
Selon Carl Jordan, c'est une philosophie de la gestion de l'environnement qui n'entraîne, ni son gaspillage, ni son épuisement, ni son extinction, ni celle des ressources et valeurs qu'il contient.
Les racines de cette discipline sont anciennes mais la conception moderne est novatrice en ce sens qu'elle passe du statut de science qui enregistre les catastrophes à une science d'action qui permet de les anticiper. La biologie de la conservation applique les principes de l'écologie, de la biogéographie, de la génétique des populations, de l'anthropologie, de l'économie et de la sociologie au maintien de la biodiversité.
Le terme de conservation recouvre de nombreux concepts : protéger une orchidée rare, gérer un système de parcs nationaux, cultiver des variétés traditionnelles, entretenir des semences dans une banque de gènes...
Le terme de conservation ne bénéfie d'aucune définition dans la Convention de Rio.
[modifier] Historique de la biologie de la conservation
Les origines de la biologie de la conservation datent des croyances philosophiques et religieuses entre l'Homme et la Nature. Les philosophies taoïstes et shintoïstes reconnaissent la valeur des sites protégés permettant des expériences spirituelles.
Le jainisme, l'hindouisme, le bouddhisme, accordent une valeur sacrée aux animaux. Les religions primitives reconnaissent des lieux sacrés : forêts, lacs, montagnes, animaux...
En Europe, l'intérêt pour la protection de la nature date du XIXe siècle.
Il existe trois mouvements philosophiques principaux
1. Emerson et Thoreau, en 1880, défendent l'idée que la Nature a une raison d'être, au-delà des gains économiques. La Nature est un temple où l'Homme peut communier et communiquer avec Dieu.
Muir défend l'éthique preservationniste, selon laquelle la beauté de la Nature stimule les sentiments religieux et favorise les expériences spirituelles. Il voit également dans les communautés biologiques, des ensembles d'espèces évoluant ensemble et dépendant les unes des autres. Ces communautés, superorganismes, annoncent l'hypothèse Gaia développée plus tard par Lovelock (1988).
2. Gifford Pinchot, au début du XXe siècle développe une éthique de la conservation des ressources qui repose sur la philosophie utilitaire. Pour lui, la Nature est un assortiment de choses définies par leur utilité ou leur caractère nuisible. Il défend la repartition des ressources entre tous les utilisateurs, actuels et futurs (une première approche du développement durable) en évitant le gaspillage. Cependant, il ne prend pas en compte les coûts des dégradations de l'environnement et de l'érosion des ressources.
3. Avec Leopold (Almanach d'un comté des sables, 1949) naît l'écologie évolutive, une perspective marquée par du dynamisme plutôt que par l'équilibre.
[modifier] Voir aussi
- Forbes - Clements - Cowles
- Liste rouge de l'IUCN
- Droit de l'environnement
- écologisme - Dates importantes de l'écologisme
- écologie
[modifier] Références
- Conservation Biology : an evolutionary ecological perspective (Soulé et Wilcox, 1980)
- Conservation and evolution (Frankel et Soulé, 1981)
- Leopold, A (1966) A Sand County Almanach. Oxford University Press. New York.
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