Danielle Darrieux

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Danielle Darrieux, née le 1^er mai 1917 à Bordeaux, est une actrice française. Elle passe son enfance à Paris où elle devient élève au Conservatoire de musique (études de violoncelle).

En sept décennies de carrière, Danielle Darrieux a traversé l’histoire du cinéma parlant et a une carrière parmi les plus longues du cinéma mondial.

La comédienne, bien des années avant Brigitte Bardot, va imposer les initiales de son prénom et de son nom DD.

Sommaire 1 Biographie 1.1 L'actrice spontanée 2 Filmographie sélective 3 Théâtrographie 4 Citations 5 Bibliographie 6 Lien externe

[modifier] Biographie

Danielle Darrieux, voit le jour en 1917, au sein d’une famille de mélomane.

La mort prématuré de son père, contraint sa mère à donner des leçons de chant, pour subsister.

Danielle en retire très tôt, un goût prononcé pour la musique. Elle est dotée d’une voix menue mais juste et claire. Elle prend également des cours de violoncelle et de piano.

[modifier] L'actrice spontanée

C’est par l’intermédiaire du mari d’une élève de sa mère, Marie Serta, qu’elle passe des tests aux studios d’Epinay et décroche son premier rôle. Elle débute à 14 ans dans Le Bal (1931) de Wilhelm Thiele et décroche un contrat de 5 ans.

Danielle Darrieux ne pensait pas exercer le métier d'actrice, et n'a jamais pris de cours d'art dramatique.

« Jeune première idéale » du cinéma français dans les années 30, elle a connu un succès qui ne s'est jamais démenti. Elle a beaucoup tourné, évoluant discrètement avec les années.

DD est alors la vedette qui monte. Sa carrière commence avec des rôles de gamine facétieuse et fantasque aux cotés des plus grands acteurs populaires du cinéma français d'avant-guerre : Jean-Pierre Aumont, Henri Garat, Charles Boyer et surtout Albert Préjean avec qui elle forme, en six films, le couple de charme des comédies musicales des années 30.

À noter également, durant cette période, le film Mauvaise graine (1933), réalisé par un scénariste autrichien exilé, fuyant l’Allemagne nazie, Billy Wilder. Un film tourné dans les rues de Paris en décors naturels, « c’était une sorte de film d’avant-garde » dira Wilder.

En 1935, Anatole Litvak lui offre un rôle plus dramatique : dans Mayerling, elle interprète une fragile et touchante comtesse Vetsera au côté de Charles Boyer. C'est une révélation : Danielle Darrieux se montre émouvante tout en restant spontanée et naturelle. Le film connaît un succès mondial qui lui ouvre les portes d’Hollywood. C'est la consécration internationale pour Danielle Darrieux qui signe un contrat de 7 ans avec les studios Universal. Elle tourne son premier film américain en 1938, La coqueluche de Paris avec Douglas Fairbanks Jr, mais très vite Danielle Darrieux s’ennuie à Hollywood et préfère casser son contrat pour rentrer en France.

Elle est alors, depuis 1935, l'épouse du réalisateur Henri Decoin, il lui fait tourner des oeuvrettes charmantes qui, aujourd'hui encore, font les délices des cinéphiles : Le Domino vert, Abus de confiance, Mademoiselle ma mère, Retour à l’aube, et surtout Battement de cœur et Premier rendez-vous, deux classiques de l'écran français qui furent des triomphes. Elle interprète, dans bon nombre des ses films, des chansons populaires qui font la joie du public. La crise est finie, Un mauvais garçon, Une charade et Premier rendez-vous que la France entière fredonne pendant des mois.

Après son divorce avec Henri Decoin en 1941, vint -brièvement- Porfirio Rubirosa (1942 – 1947), à qui succéda Georges Mitsinkidès en 1948.

Excellente comédienne, elle s'est montrée à son aise dans tous les genres, avec un égal bonheur, depuis la jeune fille sentimentale de Katia (1938), jusqu'aux sommets de sa carrière que représentent notamment Occupe-toi d'Amélie (1949) de Claude Autant-Lara, La Vérité sur Bébé Donge (1952) d'Henri Decoin et surtout les films de Max Ophüls. Après La Ronde Ophüls lui fera jouer une prostituée dans Le Plaisir et enfin lui offrira son plus beau rôle dans Madame de....

Elle fit aussi un tour de chant en 1967. Elle est Chevalier de la Légion d'Honneur et Officier des Arts et des Lettres. Au cours des années 70, Danielle Darrieux partage équitablement sa carrière entre théâtre, télévision et cinéma.

Elle est lauréate d'un César d'honneur reçu en 1985, d'un Molière d'honneur décerné en 1997 et en 2003 d'un Molière de la Meilleure comédienne dans Oscar et la dame rose.

En 2006, Danielle Darrieux interprète, à 89 ans, Nouvelle chance d'Anne Fontaine aux côtés d'Arielle Dombasle.

[modifier] Filmographie sélective

• 1931 : Le Bal de Wilhelm Thiele
• 1931 : Coquecigrole de André Berthomieu
• 1932 : Panurge de Michel Bernheim
• 1932 : Le Coffret de laque de Jean Kemm
• 1933 : Château de rêve de Geza von Bolvary
• 1933 : Volga en flammes de Victor Tourjansky
• 1934 : Mauvaise graine de Billy Wilder et Alexander Esway
• 1934 : La crise est finie de Robert Siodmak
• 1934 : Dédé de René Guissart
• 1934 : L'or dans la rue de Kurt Bernhardt
• 1934 : Mon cœur t'appelle de Carmine Gallone
• 1935 : Le Contrôleur des wagons lits de Richard Eichberg avec Albert Préjean
• 1935 : J'aime toutes les femmes de Henri Decoin et Carl Lamac
• 1935 : Le Domino vert d'Herbert Selpin et Henri Decoin
• 1935 : Quel drôle de gosse de Léo Joannon
• 1935 : Mademoiselle Mozart de Yvan Noé
• 1936 : Mayerling d'Anatole Litvak avec Charles Boyer
• 1936 : Tarass Boulba de Alexis Granowsky avec Harry Baur
• 1936 : Port-Arthur de Nicolas Farkas
• 1936 : Club de femmes de Jacques Deval
• 1936 : Un mauvais garçon de Jean Boyer avec Henri Garat
• 1937 : Abus de confiance d'Henri Decoin avec Charles Vanel
• 1937 : Mademoiselle ma mère de Henri Decoin
• 1938 : Katia de Maurice Tourneur
• 1938 : La coqueluche de Paris d'Henry Koster avec Douglas Fairbanks Jr
• 1938 : Retour à l'aube d'Henri Decoin
• 1939 : Battement de cœur d'Henri Decoin
• 1941 : Premier rendez-vous d'Henri Decoin avec Louis Jourdan
• 1941 : Caprices de Léo Joannon
• 1942 : La fausse maîtresse d'André Cayatte
• 1945 : Adieu Chérie de Raymond Bernard
• 1945 : Au petit bonheur de Marcel L'Herbier
• 1947 : Bethsabée de Léonide Moguy avec Paul Meurisse
• 1947 : Ruy Blas de Pierre Billon avec Jean Marais
• 1948 : Jean de la Lune de Marcel Achard
• 1949 : Occupe-toi d'Amélie de Claude Autant-Lara
• 1950 : La Ronde de Max Ophüls
• 1950 : Toselli de Duilio Coletti
• 1951 : Riche, Jeune et Jolie de Norman Taurog
• 1951 : La Maison Bonnadieu de Carlo Rim
• 1951 : L'Affaire Cicéron de Joseph Mankiewiczavec James Mason
• 1951 : La Vérité sur Bébé Donge d'Henri Decoin avec Jean Gabin
• 1951 : Le Plaisir de Max Ophülsavec Jean Gabin
• 1952 : Adorables Créatures de Christian-Jacqueavec Daniel Gélin
• 1953 : Le Bon Dieu sans Confession de Claude Autant-Lara
• 1953 : Madame de... de Max Ophüls avec Charles Boyer
• 1954 : Châteaux en Espagne de René Wheeler
• 1954 : Escalier de service de Carlo Rim
• 1954 : Napoléon de Sacha Guitry
• 1954 : Bonnes à tuer d'Henri Decoin
• 1954 : Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara avec Gérard Philipe
• 1955 : Alexandre le Grand de Robert Rossenavec Richard Burton
• 1955 : L'Affaire des poisons d'Henri Decoinavec Viviane Romance
• 1955 : L'Amant de lady Chatterley de Marc Allégret
• 1955 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry
• 1956 : Le Salaire du Péché de Denys de la Patellièreavec Jeanne Moreau
• 1956 : Typhon sur Nagasaki de Yves Ciampiavec Jean Marais
• 1957 : Pot-Bouille de Julien Duvivier avec Gérard Philipe
• 1957 : Le Septième Ciel de Raymond Bernard
• 1958 : Le désordre et la nuit de Gilles Grangieravec Jean Gabin
• 1958 : La Vie à deux de Clément Duhour
• 1958 : Un drôle de Dimanche de Marc Allégretavec Bourvil
• 1958 : Marie-Octobre de Julien Duvivier avec Serge Reggiani
• 1959 : Les Yeux de l'amour de Denys de La Patellière avec Françoise Rosay
• 1960 : L'Homme à Femmes de Jacques-Gérard Cornuavec Catherine Deneuve
• 1961 : Les lions sont lâchésde Henri Verneuil
• 1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier
• 1963 : Landru de Claude Chabrol
• 1964 : Patate de Robert Thomasavec Jean Marais
• 1966 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy
• 1966 : L'Homme à la Buick de Gilles Grangier avec Fernandel
• 1967 : 24 heures de la vie d'une femme de Dominique Delouche
• 1968 : Les oiseaux vont mourir au Pérou de Romain Gary
• 1969 : La maison de campagne de Jean Girault
• 1974 : Roses rouges et Piments verts de Rovira Beleta avec Gina Lollobrigida
• 1975 : Divine de Dominique Delouche
• 1976 : L'Année sainte de Jean Giraultavec Jean Gabin
• 1978 : Le Cavaleur de Philippe de Brocaavec Jean Rochefort
• 1982 : Une chambre en ville de Jacques Demyavec Richard Berry
• 1983 : En haut des marches de Paul Vecchiali avec Micheline Presle
• 1986 : Le Lieu du crime d'André Téchiné avec Catherine Deneuve et Victor Lanoux
• 1987 : Corps et biens de Benoît Jacquot
• 1988 : Quelques jours avec moi de Claude Sautet avec Daniel Auteuil
• 1989 : Bille en Tête de Carlo Cottiavec Thomas Langmann
• 1991 : Le Jour des rois de Marie-Claude Treilhouavec Micheline Presle
• 1994 : Jalna de Philippe Monnier - Télévision France 2
• 2000 : Ca ira mieux demain de Jeanne Labrune
• 2002 : 8 Femmes de François Ozon
• 2004 : Une vie à t'attendre de Thierry Klifa
• 2006 : Nouvelle chance de Anne Fontaine

[modifier] Théâtrographie

• 1937: Jeux dangereux d'Henri Decoin
• 1945: Tristan et Yseut de Lucien Fabre
• 1947: L'amour vient en jouant de Jean-Bernard Luc
• 1948: Sérénade à trois de Noël Coward (en tournée)
• 1949: Léocadia de Jean Anouilh et Un souvenir d'Italie de Louis Ducreux (en tournée et en alternance)
• 1952: Evangéline d'Henri Berstein
• 1957: Faisons un rêve de Sacha Guitry
• 1959: Le Chandelier D'Alfred de Musset (en tournée)
• 1963: La Robe mauve de Françoise Sagan
• 1970: Coco d'Alan Jay Lerner (à Broadway)
• 1979: La Bonne Soupe de Félicien Marceau
• 1979: La Puce dans la Fourrure Bernard Da Costa
• 1980: L'Intox de Françoise Dorin
• 1988: La Maison du Lac de Pol Quentin (en tournée)
• 1995: Harold et Maude de Colin Higgins
• 2002: Oscar et la dame rose de Éric-Emmanuel Schmitt

[modifier] Citations

• « Quelle sublime comédienne, disait Max Ophuls, regardez ce tendre mouvement de l'épaule... et ce sourire qui ne sourit pas mais qui pleure. Ou qui fait pleurer. Je l'adore. »

• Danielle Darrieux « ...Max Ophuls adorait noyer les dialogues, étouffer les fins de phrase, ne faire entendre qu'un mot sur trois. « Comme dans la vie », disait-il. C'est ainsi que le bruir d'un fiacre, une conversation mondaine ou encore une musique couvrent toujours le nom de famille de Madame de... »

• Catherine Deneuve, l’Express 1996 « Danielle est une femme que j'adore. Je répète toujours qu'elle est la seule qui m'empêche d'avoir trop peur de vieillir. Elle n'est pas une vieille dame. Je la trouve désirable avec sa voix charmeuse, sa démarche de jeune femme, cette grâce inégalée. Je garde un souvenir ébloui du film de Téchiné Le Lieu du crime. Je jouais sa fille, comme dans Les Demoiselles de Rochefort. Je rêve encore de la retrouver. »

[modifier] Bibliographie

• Danielle Darrieux Filmographie commentée par elle-même (1995) Ramsay Cinéma. Avec le concours de Jean-Pierre Ferrière.

[modifier] Lien externe

• Sa fiche sur IMDb