Doge de Venise

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Le doge de Venise, XVIe siècle

Le Doge (du latin dux, « chef ») est le dirigeant de la république de Venise.

Sommaire

1 Prérogatives
2 Titulature
3 Liste des doges de Venise
4 Bibliographie
5 Article connexe

[modifier] Prérogatives

Le doge est le premier magistrat de la république. Ses attributs, le dais et la pourpre, souvenir de l'Empire byzantin, ou encore la couronne adjointe en 1173 au bonnet dogal, témoignent de son pouvoir.

Néanmoins, les Vénitiens n'ont eu de cesse de limiter son pouvoir. Ceci se fait d'abord par le biais de la promissio ducalis, véritable charte jurée par le doge lors de son entrée en fonction. Le texte en est fixé en 1172, lors de l'élection d'Enrico Dandolo ; il fait ensuite l'objet de remaniements en 1192 et 1229. À partir de cette dernière date, l'élection dogale est soumise à l'examen du Conseil des Cinq correcteurs. En 1501, la promissio est lue tous les ans au doge régnant. En 1646, la dogaresse est interdite de couronnement. Au cours du XVII^e siècle, les membres de la famille du doge se voient interdire les magistratures ou les ambassades.

[modifier] Titulature

Portrait du doge Leonardo Loredano, par Bellini (1501-1505)

Le premier titre du doge fut d'abord, au IX^e siècle, dux Veneciarum (« chef des Vénitiens »), titre qu'il conserva durant toute l'existence de la magistrature.

Du XIe au XII^e siècle, les doges ajoutèrent à leur titulature les titres de dux Croatorum (« chef des Croates »), dux Dalmatinorum (chef des Dalmates), totius Istriæ dominator (« souverain de toute l'Istrie »), dominator Marchiæ (« souverain des Marches »), traduisant leur domination sur l'Adriatique. En 1095, l'épitaphe du doge Vitale Faliero de' Doni le proclamait même rex et corrector legum (« roi et promulgateur des lois »).

Enrico Dandolo, à la fin du XII^e siècle, s'intitulait dominator quarte et dimidie partis totius Imperii Romanie (« souverain d'un quart et demi de l'Empire de Romanie »). Ce titre fut porté jusqu'en 1356 et abandonné par Giovanni Delfino. Dandolo se vit même proposer la couronne impériale, qu'il déclina.