Forez
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Forez (en francoprovençal Forêz) est une ancienne province de France, qui correspond approximativement à la partie centrale du département de la Loire et une partie du départements de la Haute-Loire. Le Forez est le théâtre d'un livre majeur de la littérature française, L'Astrée d'Honoré d'Urfé, si bien que cette région est parfois appelée le pays d'Astrée.
Les habitants du Forez sont appelés Foréziens.
Sommaire |
[modifier] Prononciation
Le z final du nom Forez est muet. En alphabet phonétique international (API), le nom de la province se lit /fɔ.ʁɛ/ et est donc strictement homophone du nom forêt.
[modifier] Géographie physique et humaine
Par extension, la province, qui tenait son nom de celui de la ville de Feurs, dans la plaine, a ensuite donné son nom à la chaîne montagneuse sur laquelle elle s'appuie à l'ouest : les monts du Forez, dont le point culminant est Pierre-sur-Haute (1 634 m). La ligne de crête des monts du Forez constitue une frontière naturelle entre deux zones distinctes bien que très apparentées :
- le versant oriental et la plaine du Forez, constituant à partir du Xe siècle un comté de Forez (correspondant grosso modo à l'actuel arrondissement de Montbrison). Les dialectes francoprovençaux étaient encore courants au XXe siècle ;
- le versant occidental de la chaîne (partie de l'actuel département du Puy-de-Dôme, entre le lit de la Dore et la ligne des crêtes), tourné très tôt vers les grandes seigneuries auvergnates ; les dialectes occitans (auvergnat) s'y sont maintenus jusqu'au XXe siècle). Ce versant occidental n'a jamais fait partie de la province du Forez.
Le nom de Forez participe également à la dénomination du parc naturel régional Livradois-Forez, créé en 1986, qui n'a aucun rapport avec l'ancien comté de Forez, étant situé sur le versant occidental des monts du Forez, pour la plus grande partie dans le Puy-de-Dôme (essentiellement arrondissements d'Ambert et de Thiers), mais aussi dans le nord de la Haute-Loire.
Le principal cours d'eau traversant le Forez est la Loire, l'autre rivière remarquable étant le Lignon du Forez, long d'environ 80 kilomètres.
[modifier] Histoire
[modifier] Situation
Il faisait partie du grand-gouvernement du Lyonnais, à l'Ouest du Lyonnais propre, au Sud du Charolais et du Beaujolais, au Nord du Velay et du Vivarais, à l'Est de l'Auvergne; chef-lieu, Feurs. Les autres places étaient Montbrison (qui devint la capitale en 1441), Saint-Étienne, Néronde, Chazelles, Roanne, Saint-Rambert. Ce pays était habité anciennement par les Segusiavi, qui avaient pour capitale Forum Segusiavorum (Feurs).
[modifier] Le comté de Forez
L'explication du nom Forez par l'homophonie avec « forêt », ne résiste pas à un examen attentif. Le pagus forensis des Carolingiens a bel et bien reçu son nom de la ville de Feurs (l'antique Forum Segusiavorum déjà mentionnée par Ptolémée).
Il faut également remarquer que le comté de Forez a été créé dès le Xe siècle, tandis que le terme « forest » (ancêtre de notre forêt) n'est attesté sous cette forme qu'à partir du XIIe siècle...
Il faut aussi se souvenir qu'à l'époque de la création du comté, les paysages montagneux à l'ouest du pagus forensis étaient très différents de ce qu'ils sont de nos jours. La proportion de surfaces boisées était bien moindre que de nos jours, la colonisation des terres s'étant accompagnée très tôt d'opérations de défrichage de grande ampleur, afin de créer d'immenses zones de pâturage, qui ont toutefois fini par régresser au XIXe siècle, à partir de la révolution industrielle.
La capitale du comté a été transférée relativement tôt de Feurs à Montbrison, mais l'antique cité a continué à jouer un certain rôle dans la vie du fief comtal.
Comme beaucoup d'autres fiefs, le Forez a souvent été l'objet des disputes, d'alliances, avant de revenir définitivement dans le giron de la couronne de France au XVIe siècle.
Les premiers comtes du Forez possédaient également le Lyonnais et le Beaujolais. Trois dynasties de comtes se succédèrent dans le Forez; la dernière fut celle de Bourbon, à laquelle le Forez échut par le mariage de Louis II de Bourbon, duc de Bourbon, avec Anne de Forez, dauphine d'Auvergne, seule héritière de ce comté. Après la défection du connétable Charles III de Bourbon (1523), le Forez fut confisqué et bientôt après (1531) il fut réuni à la couronne de France.
[modifier] De la Révolution à nos jours
Lors de la Révolution française, le Forez (comprendre : le versant oriental) fut provisoirement intégré dans un éphémère département de Rhône-et-Loire qui ne tarda pas à éclater en deux : à l'ouest, le département de la Loire (Forez, partie du Beaujolais et des Monts du Lyonnais); à l'est le département du Rhône.
Personnalités marquantes de la période : Joannès Caton, Jules Garnier
[modifier] Bibliographie
- Jean Antoine de La Tour de Varan, Études sur le Forez, 1860, et années suivantes.
- l'ensemble des œuvres de Marguerite Gonon
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Forez.info, Portail régional
- forez.fr, situation géographique, informations touristiques/terroir
- foreziens-en-caledonie.com Un site sur quelques foréziens émigrés en Nouvelle-Caledonie.
- Tourisme en Forez, Portail touristique Portail touristique concernant le Forez.
- Forum de discussion sur la Loire et le ForezUn lieu d'échange sur l'actualité, les évènements sportifs, musicaux et culturels de la plaine du forez et la Loire.
- http://www.coursieres.com/ Le journal du Haut Forez
[modifier] Bibliographie
- « Forez », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- Forez et Vivarais, itinéraire de l'homme de goût, publié par le comité de la région XVI bis, exposition internationale de Paris de 1937, éditions du Pigeonnier, Saint-Félicien (Ardèche), 1937. Illustrations de Jean Chièze.