Ganesh
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Père | Shiva | |||
Mère | Pârvatî | |||
Vâhana | Mûshika | |||
Attributs | la hache, le nœud coulant, l'aiguillon à éléphant, la défense cassée, la mâlâ, le gâteau |
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Conjoint | Siddhî, Riddhî |
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Descendance | Kârttikeya Bhîshma |
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Autres noms | Ganapati Vighneshvara, Vinâyaka, Gajânana, Gajâdhipa, Ekadanta |
Dans l’hindouisme, Ganesha, Ganesh souvent appelé Ganapati dans le sud de l’Inde - « le seigneur des troupes de divinités » ou mieux « le seigneur des catégories » - est le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. C’est le dieu qui lève les obstacles. Il est le fils de Shiva et Pârvatî, l’époux de Siddhî, le succès et de Riddhî, la richesse. Il joue un rôle important dans le tantrisme.
Sommaire |
[modifier] Représentation ou mûrti
Traditionnellement représenté avec un corps de gros homme de couleur rouge possédant généralement quatre bras et une tête d’éléphant à une seule défense, son vâhana ou véhicule est un rat ou une souris, Mûshika. Ce dernier symbolise parfois le dieu à lui seul, comme peut le faire Nandi pour son père. Les deux se complètent, l’éléphant massif, puissant et réfléchi, le rat petit, mobile et malicieux, ont ainsi tous les atouts nécessaires pour résoudre les problèmes du monde.
Les attributs les plus fréquents de Ganesh sont :
- la hache - parashu - arme classique de Shiva, détruit désir et attachement, et donc supprime agitation et chagrin.
- le nœud coulant - pasha - qui sert à capturer l’erreur
- l’aiguillon à éléphant - ankusha - symbole de sa maîtrise sur le monde
- la défense cassée connaît plusieurs interprétations. Un mythe raconte que Ganesh l’utilisa pour écrire les Veda ou le Mahâbhârata sous la dictée de Vyasa. C’est la raison pour laquelle on appelle aussi Ganesh Ekadanta - de ek, une et danta, dent - celui qui n’a qu’une défense.
- la mâlâ, une guirlande ou un chapelet comportant 50 éléments, les 50 lettres de l’alphabet sanskrit
- le gâteau - modaka- ou le bol de friandises - modaka-patra - la douceur qui récompense le chercheur de vérité
Dans le sud de l’Inde et au Sri Lanka, Ganesh tient parfois un fruit dans sa main, une mangue ou un citron. On connaît, particulièrement au Népal, des représentations de Ganesh à plus de quatre bras et plus d’une tête, souvent reliées au tantrisme.
Ganesh est la plus souvent assis, sur un trône de lotus, la jambe gauche repliée, la jambe droite pendante, dans une posture décontractée. Mais il peut être représenté dansant : n’oublions pas que son père Shiva est Nataraja, le roi de la danse. On le trouve aussi parfois allongé sur un sofa, un livre ouvert devant lui.
[modifier] Symbolisme
Ganapati est un des symboles de l’identité entre le macrocosme et le microcosme, entre le Divin et l’humain. Cette symbolique se retrouve dans les tailles respectives de Ganesh, l’éléphant, le plus grand animal terrestre et son vâhana, la souris, un très petit mammifère.
Dans sa représentation, la partie inférieure est la partie humaine et la partie supérieure, la tête, est la partie éléphantine et divine. Il est un homme mais son esprit est à l’image du cosmos, il peut donc, par la puissance de la pensée, écarter les obstacles de l’ignorance et comprendre la nature de l’Univers.
[modifier] Genèse
Les histoires qui expliquent comment Ganesh obtient sa tête sont nombreuses et diverses. Souvent dérivées du Shiva Purâna, elles racontent que Shiva, rentrant d’une longue période de méditation dans l’Himalaya, trouva un jeune homme barrant la porte de sa maison pour l’empêcher d’entrer tandis que Pârvatî prenait son bain. Le jeune homme était le fils que la (demi-)déesse s’était conçu, au moyen de la poussière et des onguents qu’elle avait raclé de sur sa peau, pour lui tenir compagnie durant sa solitude. Furieux de se voir interdire l’entrée de sa maison, Shiva sortit son épée et coupa la tête de son « fils » qui roula au loin et devint introuvable.
S’apercevant de cela, Pârvatî lui raconta toute l’histoire et, inconsolable, exigea qu’il redonne vie à son fils sur le champ. Shiva promit qu’il remplacerait la tête par celle de la première créature qui se présenterait. Un éléphant passa... Par cet acte, et bien que Ganesh ait été conçu sans lui, Shiva assume sa paternité.
Selon une légende tamoule de Kânchîpuram, la tête d’éléphant serait due au fait que lors des ébats ayant conduit à la conception de l’enfant divin, Shiva et Uma (Pârvatî) avaient adopté la forme d’un couple d’éléphant.
Dans une autre histoire, Pârvatî présenta leur fils à Shiva qui ouvrit son troisième œil et transforma sa tête en cendres. Brahmâ demanda alors de remplacer cette tête et comme un éléphant vint à passer...
Pour ce qui est de la défense cassée, on raconte qu’une nuit Ganesh tomba de son rat et se cassa une défense. En voyant cela la lune éclata de rire. Ganesh lui lança alors la défense brisée, et depuis ce jour lors des processions en l’honneur de Ganesh on évite de regarder la Lune.
[modifier] Les épithètes de Ganesh
Ganesh porte un grand nombre d’autres noms hormis Ganapati, on notera en particulier Vighneshvara, le maître des obstacles, Vinâyaka, le meilleur des guides, Gajânana, face d’éléphant, Gajâdhipa, roi des éléphants.
[modifier] Fêtes
Le Maharashtra connaît une célébration importante du dieu, durant 10 jours et commençant au Ganesh Chaturthi. La fête a été créée par Balgangadhar Tilak dans le but d’exalter le sentiment nationaliste lorsque l’Inde était sous le joug anglais. La fête est très populaire et culmine le jour d’Anant Chaturdashi quand les mûrtis, ou les icônes, du dieu sont immergés dans l’eau, ce qui, à Bombay, se fait dans la mer d'Oman, et à Pune, dans la rivière Mula-Mutha.
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
- Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, 1987
- Alain Daniélou, Mythes et dieux de l'Inde, Champs Flammarion, 1994
- MARTIN-DUBOST Paul, Gaṇeśa, l'Enchanteur des trois mondes, Project for Indian cultural Studies, Bombay, 1997
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