Gerolamo Cardano
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Gerolamo Cardano parfois nommé Girolamo Cardano ou encore Jérôme Cardan (1501, Pavie - 1576, Rome) était un mathématicien, philosophe et médecin italien.
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[modifier] Origine
Né à Pavie, il était le fils d'un docte mathématicien milanais, ami de Léonard de Vinci. Extraordinairement précoce, il fut dès sa jeunesse célèbre comme astrologue et mage, avant de donner des preuves de son " esprit plus que divin ", dans les mathématiques et les sciences naturelles. Il fit des études de médecine à Pavie et à Padoue.
Il professa les mathématiques, puis la médecine à Milan et à Bologne ; voyagea en Écosse, en Angleterre, en France, opérant des cures merveilleuses[1], et termina sa vie à Rome. Là, il fut agrée au Collège des médecins et le pape lui fit une pension.
En 1547, le roi du Danemark l'avait invité à venir dans ses États, mais le climat et la religion le détournèrent d'accepter les offres avantageuses que lui faisait ce souverain.
[modifier] Mathématiques
On lui attribue quelques découvertes en physique, en chimie et en mathématiques, entre autres, il fut le premier à introduire des idées générales à la théorie des équations algébriques. Sa méthode de résolution des équations du troisième degré eut pour conséquence l'émergence des nombres imaginaires, qui deviendront nos nombres complexes au XIXe siècle (voir Méthode de Cardan). Il a donné son nom à un joint de transmission.
[modifier] Inquisition
Avec de profondes connaissances, il avait un esprit incohérent et une imagination déréglée; il croyait à l'astrologie, prétendait avoir un démon ou génie familier, se disait doué d'une clairvoyance surnaturelle, et débitait de telles extravagances qu'on croit qu'il avait des accès de folie. Ses perversions sexuelles, son goût pour la magie, son caractère irascible lui attirèrent de nombreux ennemis, tant chez les savants que chez les théologiens. Ces derniers le rangèrent au nombre des athées. Jules César Scaliger s'acharna tout particulièrement sur le traité De subtilitate. Il prétendit même avoir réussi à faire mourir Cardan de chagrin par ses critiques.
Après la parution de ce livre l'auteur connut de grands malheurs, son fils fut exécuté à Pavie pour avoir tué sa femme.
Féru d’astrologie, il réalise un horoscope du Christ, qui explique que la Passion correspond à la conjonction des planètes ce qui lui vaut, en 1570, d’être arrêté par l’Inquisition pour hérésie.
Quelques semaines avant sa mort, il termine son autobiographie, De propria vita, qui rencontre une certaine notoriété. Par provocation sans doute, Cardan a lui-même énuméré ses vices dans cette autobiographie. On est rarement allé aussi loin dans les aveux.
La rumeur raconte que Cardan se serait suicidé parce qu’une prédiction astrologique de sa mort se révéla fausse. Il voulut ainsi la rendre juste, ce qui montre les dangers des croyances naïves concernant l'astrologie.
[modifier] Publications
- Ars magna, seu de regulis algebrse, Nuremberg, 1545
- De subtilitate, 1550
- Les Livres de Hierome Cardanus medecin milannois, intitules De la Subtilite, & subtiles inventions, ensemble les causes occultes, et raisons d'icelles. Paris Charles Langelier 1556 traduit par Richard Leblanc Selon Brunet, elle a été faite sur le texte de 1554 et elle en reproduit les passages censurés, Michel Sonnius, Paris. 1578.
- Dererum varietate, 1557
- Desanitate tuenda, 1580
- De vita propria, 1643, ouvrage posthume, qu'enferme la confession la plus franche ou plutôt la plus impudente de ses vices.
[modifier] Bibliographie
- Ses œuvres ont été réunies par Charles Spon, 10 volumes in-fol., Lyon, 1663; la plupart sont à l'Index Librorum Prohibitorum à Rome. Adolphe Franck a lu en 1844 à l'Académie des sciences morales une Notice sur Cardan.
[modifier] Notes et références
- ↑ Hieronymus Cardanus escrit qu'un laboureur sien ami, homme de bien, lui raconta que par de longues années, par le moyen de quelques charmes, il avoit souventes vomi du verre, des cloux et des cheveux : et encores que depuis il eust été guéri, que toutefois si sentoit-il en son ventre une grande quantité de verre rompu, lequel faisoit un bruit pareil à celui qui se faict par plusieurs pièces de verre rompu enfermées dedans un sac. Il adjoustoit que ce bruit le travailloit fort et que de dix-huit en dix-huits nuicts, sur les sept heures, encores qu'il n'observast le nombre d'icelles, si est-ce qu'il avoit senti par l'espace de dix-huict ans, qu'il y avoit qu'il en estoit guéri, autant de coups en son cœur, comme il y avoit d'heures à sonner : ce qu'il enduroit, non sans un grand tourment. Johann Wier, au quatriesme livre des Impostures diaboliques, chapitre VII.
[modifier] Source partielle
« Gerolamo Cardano », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)