Guerre de Succession de Pologne
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La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1738. Elle opposa, à la suite d'une crise de succession au trône de Pologne, Auguste III, soutenu par la Russie et le l’Autriche, et le Saint Empire, à Stanislas Leszczyński, soutenu par la France, la Bavière, la Savoie, l’Espagne et la Sardaigne.
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[modifier] La crise de succession
L’autorité royale, perdue depuis Le Déluge, (une expression très commune à l’Histoire de la Pologne pour nommer une série des guerres qui éclatèrent avec la Révolte des Cosaques – 1648-1667 -, l’invasion de la Moscovie des terres à l’est du fleuve Don - 1655-1662 - et l’invasion des suédois, parce que le roi Charles X Gustave réclamait pour lui la couronne de Pologne et Lituanie, -1655-1657-), ne permettait plus au pays de bien fonctionner. L’anarchie régna jusqu’à Jean III Sobieski qui, malgré des victoires militaires, n’arriva pas à relever le pays. Il n’y avait pas de frontières naturelles (la Pologne est un pays de plaines), la majorité de la population était paysanne (85 %) et le servage était encore très répandu. L’économie seigneuriale prédominait. Il n’y avait pas de bourgeoisie car le commerce était réservé aux juifs, pas d’unité de langue (on parlait le polonais, le russe, l’allemand et l’ukrainien) ni religieuse (la moitié de la population était catholique, le reste était orthodoxe ou protestant).
Le roi était élu par la diète (formé d’un Sénat et de la Chambre des Nobles) ce qui diminuait son autorité. Malheureusement, celui-ci fonctionnait d’après le liberum veto, c’est à dire qu’il fallait que les résultats des votes soient unanimes. Il arrivait souvent alors que la diète ne puisse prendre une décision car il suffisait d'un opposant pour qu'un vote n'aboutisse pas. Malgré sa population nombreuse, l’armée Polonaise ne comptait que 24 000 hommes, soit une armée 21 fois moins importante par rapport à sa population que la .
Toute cette situation faisait de la Pologne une proie facile pour les États limitrophes. Ceux-ci imposèrent donc un souverain pour s’avantager : l’électeur de Saxe Auguste II (1697-1733). Il était soutenu par le tsar. Mais Charles XII de Suède le chassa au profit de Stanislas Ier Leszczyñski (1704-1709). Auguste II s’allia alors au tsar Pierre le Grand et au roi du Danemark. Pendant tout un temps le pays fut divisé en deux : ceux qui soutenaient Auguste II et ceux qui soutenaient Stanislas. Finalement, Auguste II reprit son titre.
[modifier] Déclenchement
La guerre de succession de Pologne commença à la mort d’Auguste II en 1733, lorsque son fils, Auguste III, et Stanislas Ier se disputèrent le trône. Ce dernier s’était fait réélire roi, mais la tsarine Anna Ivanova envoya une armée de 20 000 hommes pour mettre Auguste III sur le trône. Ladislas avait été élu à l’aide d’une armée de 2 000 hommes faisant pression sur les nobles.
Étaient favorables à Stanislas : la Bavière, la Savoie, la France, car son gendre était Louis XV. La France déclara aussi la guerre à l’empereur germanique, influencée par le parti anti-autrichien qui était mécontent du soutien de Vienne à Auguste III. L’Espagne et la Sardaigne s’y joignirent aussi dans l’espoir de remporter des terres aux dépends de l’Autriche. Auguste III était soutenu par la Russie, l’Autriche, et le Saint Empire par Charles VI de Habsbourg car celui-ci voulait que la France signe la Pragmatique Sanction, prévoyant que les territoires des Habsbourg (grand-duché d'Autriche et royaumes de Bohème et de Hongrie ) reviendraient à sa fille, Marie-Thérèse.
[modifier] Opérations
Stanislas s’enfuit et fut assiégé à la forteresse de Dantzig (Gdańsk actuellement). En 1734, une expédition navale fut envoyée par le roi de France mais elle échoua. Stanislas se réfugia à Königsberg puis en France. Les forces franco-espagnoles envahirent la Lombardie, Naples, la Sicile (après la bataille du 25 mai 1734, près de Bitonto, où l'armée espagnole vainquit les Autrichiens et se rendit maître du Sud de l'Italie) et la Lorraine, et s’engagèrent contre Charles VI dans la région du Rhin.
La cavalerie espagnole était composée aussi de Wallons, Italiens et Irlandais. Chaque régiment était composé d’un état-major et de 2 ou 3 escadrons, ceux-ci composé de 4 compagnies. Chaque compagnie avait un capitaine, un lieutenant, un sergent et environs 30 maîtres. L'armement du cavalier était composé de deux pistolets et d'une épée, et celui des dragons (unités se déplaçant à cheval mais combattant à pieds) d'un sabre et d'un mousqueton.
[modifier] Conclusion
La guerre prit fin par le traité de paix de Vienne négocié en secret en 1735 et ratifié en 1738. Eurent lieux alors des échanges de territoire. Stanislas renonçait au trône et devenait duc de Lorraine et de Bar, duchés qui reviendraient à la France à sa mort, car celle-ci avait conquis ces territoires durant la guerre.
L'infant don Carlos d'Espagne, obtint la Sicile et Naples qu’il avait conquis à la tête de sa cavalerie, qui allaient former le royaume des Deux-Siciles, en compensation de la Toscane qui alla à François-Stéphane en dédommagement de la Lorraine. Les Habsbourg reçurent en compensation de Naples et de la Sicile les duchés de Parme et de Plaisance, qui appartenaient aux Espagnols depuis 1731.
La population polonaise, déjà fortement réduite par les années précédentes, fut encore plus dépeuplée car les guerres, bien que moins ravageuses que les siècles précédents, avaient quand même leurs horreurs, massacres, viols, pillages et incendies, réquisitions et contributions militaires, Arrestations et fusillades d'otages. Par contre, leur durée et leurs zones d'opération étaient limitées.
La Russie avait profité de la guerre en tant que diversion pour les puissances centrales et occidentales, pour s’attaquer à la Turquie. Mais celle-ci put résister et récupérer ses territoires par les traités de Belgrade (1739).
Tant de guerres amena à Auguste III la sagesse de rester neutre durant la guerre de Sept Ans.
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