Histoire de Toulouse
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[modifier] Chronologie
[modifier] Préhistoire
Les environs de Toulouse furent occupés dès le paléolitique inférieur (environ -1Ma). La vallée de la Garonne porte d'ailleurs des traces de cette occupation, notamment le site acheuléen d'En Jacca sur la commune de Colomiers où ont été retrouvés des lithites.
Mais ce n'est qu'au néolithique qu'on retrouve des traces d'occupation sous forme de village, comme à Villeneuve-Tolosane où on a retrouvé un groupement d'habitations de douze hectares, protégées par un fossé et une palissade.
[modifier] Antiquité
D'autres traces anciennes d'occupation datant de l' âge du fer (notamment VIIIe et VIIe siècle av.J.-C) ont été détectées, le long de la rive droite de la Garonne en particulier sur le site de l'ancien hôpital Larrey. On trouve notamment sur ce site la nécropole du quartier Saint-Roch (Place des Carmes, vers la rue Fénétra), mise à jour en 2002.
Cependant, les origines de la ville de Toulouse sont mal connues. Sans doute est-ce le gué du Bazacle qui favorisa l’installation des premiers habitants. Cette version est cependant contestée par certains historiens. Une épée de bronze témoigne pourtant de la présence d’hommes 2000 ans avant notre ère.
[modifier] Du IIer au Ier siècles avant J.-C.
La première civilisation connue fut celle des Volques Tectosages, au IIe siècle siècle avant J.-C. Toulouse était sans doute la cité principale de cette peuplade venue d’Allemagne qui dominait le sud de la France.
Travaillant une terre fertile, les Toulousains connurent peu après une expansion démographique sans précédant. Cette expansion atteignit Vieille-Toulouse, ville connue pour ses nombreux vestiges antiques, et où certains voient les véritables origines de la cité.
La ville ne devait pas seulement sa prospérité à l’agriculture. Lorsque l’invasion romaine approcha de Toulouse, les Tectosages avaient déjà ramassé un véritable trésor en exploitant l’or de l’Ariège et des Montagnes Noires.
Le peuple toulousain garda 10 ans une indépendance de façade vis-à-vis du pouvoir romain. En 106 avant J.-C., une révolte contre la garnison entraîna une riposte immédiate de Rome. La ville fut conquise par traîtrise et pillée. D’après la légende, 70 tonnes d’or furent dérobées. Nul ne sait ce qu’est devenu ce trésor, connu sous le nom de l’« Or de Toulouse ».
[modifier] Du Ier siècle avant J.-C. au IIe siècle après J.-C.
Peu de gens savent que le premier commerce de Toulouse fut celui du vin. Le sous-sol fourmille pourtant de morceaux d’amphores. Ce n’est pas le vin du Languedoc qui assura la prospérité de la cité, c’est celui d’Italie, acheminé via Narbonne.
Une bonne partie des cargaisons étaient consommées sur place. Les garnisons romaines, les Gaulois et les citoyens romains étaient, en effet, particulièrement assoiffés. Le restant était dispersé vers l’Aquitaine et tout autour de Toulouse.
D’autres produits de luxe suivirent le chemin tracé par le vin romain, de la vaisselle notamment. Pour disposer de toutes ces richesses, la province s’adonnait, en vrac, à la vente de produits agricoles, et à la vente d’esclaves.
Maintenant ralliée à la vie romaine, le Toulouse des années 70 avant J.-C. n’était guère qu’un poste militaire avancé. Chacun trouvant son compte dans la paix imposée par la domination romaine, c’est sans états d’âmes que la cité refusa la Gaule de Vercingétorix.
Tolosa connut alors une forte progression démographique, atteignant 20 000 habitants au Ier siècle après J.-C. Théâtres, temples, écoles et égouts firent de Toulouse une cité moderne et docile, toujours au centre d’un commerce régional.
Au milieu du IIe siècle après J.-C., un rempart long de trois kilomètres fut bâti afin de souligner la prospérité de la nouvelle colonie romaine. Il encerclait la ville et s’ouvrait sur la Garonne. Aucune brique ne vint dénaturer la noblesse de l’édifice, haut d’un mètre cinquante. C’est des Pyrénées, à 70 kilomètres de là, que l’on achemina la pierre de construction. On retrouvera désormais cette enceinte tout au long de l’histoire de Toulouse.
[modifier] Du IIIe au IVe siècle
La fin du IIIe siècle marque, pour l’Europe, la fin de la domination romaine. Relativement protégée des brigands par ses remparts, la ville de Toulouse échappe à la poussée franque en 260. Le christianisme prend pied autour de la ville grâce aux efforts de l’évêque saint Saturnin.
Puis ce sont les Wisigoths qui envahissent la cité en 418. La population verra toujours d’un mauvais œil la présence germanique. Les Gallo-romains christianisés et les Wisigoths n’ont pas les mêmes habits, ni les mêmes coutumes. Les envahisseurs se passeront rapidement du soutien romain pour prendre leur indépendance.
Pourtant, préférant Toulouse à Bordeaux, les goths font de Tolosa la capitale de leur nouveau royaume. Connue sous le nom de « royaume de Toulouse », la domination s’étend de la Loire à Gibraltar.
Ce nouveau statut profitera longtemps à la ville. Seule la culture rapprochera les Wisigoths des Gallo-romains. Clovis mit fin à l’invasion arienne en 507, et ramena Toulouse à un rang inférieur. Coupée de Narbonne, la ville fut déclarée aquitaine.
De foi chrétienne, les Francs seront mieux accueillis que leurs prédécesseurs. Ceux-ci feront de la cité une ville militaire, dernier rempart contre le royaume de Tolède, et ce jusqu’au VIIe siècle.
[modifier] Du VIIe au IXe siècle
À partir du VIIe siècle, l’histoire de Toulouse est assez obscure. À la faveur des successions mérovingiennes, la ville devient la capitale d’un important territoire, s’étendant des Pyrénées jusqu’à la Loire, et connu sous le nom de « duché de Toulouse ».
En 720, Charles Martel reconnaît l’indépendance de ce duché. Le duc Eudes repousse l’envahisseur arabe lors du siège de Toulouse en 721. Venue d’Espagne, l’armée d’El-Samah subira une cuisante défaite. Moins connu que celui de Poitiers, en 732, ce siège aurait été déterminant pour l’avenir de la France.
Le roi franc Pépin le Bref mit fin à l’indépendance du duché en 768. Mis en danger à la bataille de Roncevaux en 778, Charlemagne décida la création du Royaume d’Aquitaine. Il confia le comté de Toulouse à Chorson, puis à son propre cousin Guillaume. Ce sont les deux premiers comtes toulousains.
Le péril sarrasin fit de la ville une place militaire forte d’où partaient au printemps les conquérants carolingiens. L’armée de Charlemagne ira jusqu’à Barcelone et l’empereur créera une zone de sécurité au sud des Pyrénées, « la marche d’Espagne ».
Pépin Ⅰer, le petit-fils de Charlemagne, tenta de prendre son indépendance et amorça la reconstruction de l’Aquitaine. Charles le Chauve, dont l’autorité était ainsi bafouée, décida en 844 le siège de Toulouse et s’opposa à Pépin ⅠⅠ. Il réitérera sa tentative en 849 et profitera de la trahison du comte Frédélon pour reconquérir la ville, et rattacher ainsi Toulouse à la Francia occidentalis.
[modifier] Du IXe au XIe siècle
La fin des Carolingiens marque le début de la féodalité. Durant tout le Moyen Âge, Toulouse sera dirigé par ses comtes.
Au début du millénaire, l’attitude dérivante du clergé et la confiscation de l’église par le pouvoir toulousain entraînent une dégradation du culte. L’église Saint-Sernin, la basilique de la Daurade et la cathédrale Saint-Étienne sont mal entretenues. De nouveaux courants religieux apparaissent, telle la réforme clunisienne.
L’évêque Izarn, soutenu par le pape Grégoire VII, tenta de mettre bon ordre à tout cela. Il confia la Daurade aux abbés clunisiens en 1077. À Saint-Sernin, il rencontra une forte opposition en la personne du prévôt Raimond Gayrard, lequel venait de bâtir un hôpital pour les pauvres et proposait de bâtir une basilique.
Soutenu par le comte Guilhem ⅠⅤ, saint Raymond obtint finalement du pape Urbain II de consacrer l’édifice en 1096. Les querelles religieuses venaient de réveiller la foi des Toulousains. Cette renaissance s’accompagna d’une nouvelle progression démographique, favorisée par une agriculture techniquement plus performante.
C’est à cette occasion que les faubourgs de Saint-Michel et Saint Cyprien furent bâtis. Le Pont de la Daurade permit en 1181 de relier Saint-Cyprien aux portes de la ville. Les faubourgs de Saint-Sernin et de Saint-Pierre des Cuisines connurent également une expansion notable.
[modifier] XIIe siècle
La fin du XIe siècle marque le départ du comte Raymond IV pour les croisades. Toulouse sera assiégée plusieurs fois, au fil des guerres de successions qui s’en suivirent. En 1119, le peuple toulousain hisse Alphonse Jourdain au pouvoir comtal. Ce dernier lui en sera reconnaissant puisqu’il allégera taxes et impôts.
À la mort du comte, une administration de 8 capitulaires est créée. Sous la houlette du pouvoir comtal, elle a la charge de réglementer les échanges et de faire appliquer les lois. Ce sont les Capitouls, dont les premiers actes datent de 1152.
En 1176, le chapitre comportait déjà 12 membres, chacun représentant un quartier de Toulouse, ou un faubourg. Le pouvoir des consuls s’opposa rapidement à celui du comte Raimond Ⅴ. Les Toulousains furent divisés sur le sujet, et c’est après 10 ans de lutte, en 1189, que le conseil municipal obtint la soumission du comte.
En 1190 débuta la construction du futur Capitole, la maison commune, le siège du conseil municipal. Maintenant au nombre de 24, et vraisemblablement élus, les Capitouls s’octroient les droits de police, de commerce, d’imposition et provoquent des conflits avec les villes voisines. Toulouse en sortira généralement vainqueur, étendant ainsi la domination de la patria tolosana.
Malgré l’intervention du pouvoir royal, l’administration des Capitouls fera de Toulouse une ville relativement indépendante pendant près de 600 ans, jusqu’à la Révolution.
Pour l’anecdote, les joueurs du Stade Toulousain, l’équipe de rugby locale, arborent aujourd’hui les couleurs rouge et noire des Capitouls.
[modifier] XIIIe siècle
Le Catharisme est une doctrine venue de Bulgarie qui professe la séparation du matériel et du spirituel. Elle s’oppose en cela à la confession orthodoxe. Qualifiés d’hérétiques, les Cathares ont trouvé dans le Midi du XIIe siècle une forte audience. Simon de Montfort eut la charge de les exterminer.
Toulouse ne fut pas épargné par l’élan cathare. Les blancs orthodoxes pourchassaient les noirs hérétiques dans les rues de Toulouse. L’abbé Foulques profita que les hérétiques étaient ses créanciers pour encourager cette inquisition.
Quelques Toulousains rejoignirent les croisés blancs, d’autres apportèrent leur aide aux assiégés. Les consuls ne souhaitèrent pas diviser davantage la population toulousaine et défièrent l’autorité pontificale en ne désignant pas les hérétiques. Le comte Raimond ⅤⅠ, protégeant les cathares, stigmatisa l’hérésie toulousaine.
En 1211, le premier siège de Toulouse par Simon de Montfort fut un échec mais deux ans plus tard, il infligea à l’armée toulousaine une terrible défaite. Sous la menace d’exécuter de nombreux otages, il entra dans Toulouse en 1216, et se nomma comte.
Simon de Montfort aurait été tué d’une pierre en 1218. Jusqu’au dernier siège, les croisés seront âprement combattus par les Toulousains. Louis ⅤⅠⅠ décidera finalement d’abandonner en 1219. Raimond ⅤⅠ sut gré aux Toulousains d’avoir préservé ses intérêts, et abandonna ses dernières prérogatives aux Capitouls.
En 1229, par le traité de Paris signé entre saint Louis et le comte Raymond VII, l'Université est créée, la seconde après Paris, avec 4 théologiens, 2 décrétistes (canonistes) et 2 grammairiens
[modifier] Du XVe au XVIe siècle
Le XVe siècle débute par la création du Parlement toulousain par Charles ⅤⅠⅠ. Promettant une exemption de taxes, le roi renforce ainsi son pouvoir et défie l’administration des Capitouls. Investie de droits de juridiction, le parlement gagnera par la suite son indépendance politique.
Ce siècle est aussi le théâtre de nombreuses disettes. Les routes ne sont plus sûres, et Toulouse subit un terrible incendie en 1463. Les habitations situées entre l’actuelle rue Alsace-Lorraine et la Garonne sont décimées. La ville connaît de plus une nouvelle expansion démographique, entraînant une véritable crise du logement.
Poursuivant l’activité textile de la ville, le commerce du pastel prend son essor à partir de 1463. C’est la période la plus prospère de l’histoire toulousaine. Son plus riche représentant est Pierre d'Assézat.
Au milieu du ⅩⅤⅠe siècle, l’Université de Toulouse comporte près de 10 000 étudiants. Le courant humaniste traverse ses murs et les universitaires sont souvent pris d’agitation. L’inquisition continue d’installer de nombreux bûchers.
En 1553, la Belle Paule reçoit François Ier. En 1562, la réforme protestante provoque des combats de rue entre calvinistes et catholiques, et l’incendie de près de 400 maisons.
D’Assézat sera expulsé, en même temps que débutent trente-deux ans de guerre civile.
[modifier] XVIIe
L’accession au trône d’Henri ⅠⅤ mit fin aux troubles toulousains. Le parlement se soumet et l’édit de Nantes est accepté en 1600. Les Capitouls perdent les dernières influences qui leur restent. Un fléau bien plus grave que la Fronde va toucher Toulouse en 1629 et en 1652, faisant des milliers de victimes : la peste.
Pour la première fois, la municipalité et le parlement prennent ensemble des mesures pour assister les malheureux frappés par l’épidémie. Beaucoup des membres du clergé quittent la ville. Les Toulousains les plus aisés s’enfuient aussi, et seuls les docteurs sont contraints de rester. La famine oblige bientôt les quelques Capitouls qui n’ont pas abandonné la ville à appliquer une interdiction de sortie aux bouchers et aux boulangers.
L’hospice de La Grave héberge les pestiférés en quarantaine. Le pré des Sept Deniers accueillera, lui aussi, de nombreux malades dans des conditions précaires. Avant de fermer ses portes, la ville devient un repaire de mendiants attirés par une infrastructure médicale qu’ils espèrent meilleure qu’à la campagne. L’argent manque pour nourrir toute cette population, et des réquisitions sont ordonnées. Aux pires moments de la crise, les riches se voient attribuer la responsabilité des pauvres.
En 1654, lorsque la seconde épidémie s’éteint, la ville est dévastée. Les périodes de rémission auront cependant été l’occasion de réaliser deux projets majeurs : le Pont-Neuf en 1632 et le Canal du Midi en 1682. Ce siècle troublé se terminera par une dernière famine, en 1693.
Le ⅩⅤⅠⅠe marque aussi l’arrivée d’une association secrète, l’Aa (associatio amicorum), réunissant des membres du clergé et des universitaires, et prônant une foi exacerbée. L’influence de cette organisation se fera surtout sentir au ⅩⅤⅠⅠⅠe siècle.
[modifier] XVIIIe siècle
Il serait difficile de qualifier les années qui ont précédé la Révolution. Divers courant artistiques, religieux, ou architecturaux ont parcouru la cité durant le ⅩⅤⅠⅠⅠe siècle.
Louis de Mondran est l’instigateur d’un nouvel urbanisme, vraisemblablement inspiré par son séjour dans la capitale. Les principales réalisations de cette époque sont le Grand Rond, le Cours Dillon, et la façade du Capitole.
En 1770, le cardinal Loménie de Brienne pose la première pierre du canal qui portera son nom. Terminé six ans plus tard, le canal finit de relier la Méditerranée à l’atlantique, le Canal du Midi au Canal latéral à la Garonne. Le point de jonction est connu sous le nom des Ponts-Jumeaux.
La ville s’embourgeoise, appauvrissant les plus démunis, et enrichissant la noblesse et le clergé. Les architectes locaux et les sculpteurs sont mis à contribution par les particuliers. La Reynerie sera la résidence d’été du mari de la Comtesse Du Barry.
Toulouse n’a pas oublié sa traditionnelle ferveur religieuse, même si la fin du siècle marque un certain déclin. De nouvelles confréries apparaissent, la plus célèbre est celle des Pénitents bleus, officiant à l’église Saint-Jérome. Le parlement, infiltré par l’Aa (voir ⅩⅤⅠⅠe siècle), régule la vie religieuse, et condamne les protestants.
C’est dans ce contexte difficile qu’éclate l’affaire Calas (voir Jean Calas). Cette affaire montre à quel point le parlement a pris la direction de la ville, puisque c’est lui qui prononcera l’exécution de Jean Calas.
Soucieuse pour son autonomie, le peuple toulousain soutient le parlement lorsque celui-ci est menacé par la monarchie. C’est le parlement de Toulouse qui nomme les Capitouls, dont le chapitre est alors réduit à 8 représentants. Il faudra une révolution pour que la ville échappe à l’emprise des parlementaires.
[modifier] Fin XVIIIe - début XIXe
La Révolution modifie le rôle de la ville, ainsi que sa structure politique et sociale.
La ville a tout d’abord été spectatrice des mouvements parisiens. L’annonce des manifestations du 14 juillet 1789 a un retentissement relatif, ponctué par quelques pillages. 5 mois plus tard, lorsque l’Ancien régime est aboli, il en est tout autrement. Les parlementaires et les capitouls luttent pour conserver leurs privilèges, ils manifestent le 25 septembre, et ne sont guère soutenus par une population qui ne reconnaît plus ses protecteurs passés.
L’emprise régionale de Toulouse, jadis assurée par son parlement, est maintenant réduite aux dimensions d’un département, la Haute-Garonne. Le clergé doit se plier à la Constitution civile imposée par l’Assemblée constituante, laquelle nomme un nouvel archevêque toulousain, au grand dam de Loménie de Brienne. Une partie de la population est hostile à ces réformes qui lèsent ses anciens privilèges.
Les prérogatives des capitouls sont abolies le 14 décembre 1789. Joseph de Rigaud est le premier maire, il est élu le 28 février 1790.
En 1793, pendant la Commune, Toulouse refuse de s’allier à la Provence et à l’Aquitaine pour monter sur Paris. Ensuite, les perspectives de la guerre contre l’Autriche et celles des résistances intérieures entraînent la Terreur, qui élimine à Toulouse une partie des réfractaires à la Révolution.
En 1799, la ville fortifiée résiste à l’assaut des armées royaliste, britannique et espagnole, lors de la première bataille de Toulouse. L’arrivée de Napoléon à la tête du nouveau régime, puis de l’Empire, rétablit partiellement le statut régional de la ville. L’empereur se fend même d’une visite en 1808, confiant notamment le cloître de la Daurade à la manufacture de tabac.
En 1814, l’armée britannique pénètre dans la cité abandonnée par l’armée impériale, lors de la deuxième bataille de Toulouse). L’armée de Wellington y est accueillie par un grand nombre de royalistes, préparant Toulouse à la Restauration de Louis ⅩⅤⅠⅠⅠ.
[modifier] L'ère industrielle
La construction et l'ouverture de la gare Matabiau, en 1856, va marqué un tournant dans l'histoire de Toulouse, la ville se trouve désormais relié à la capitale et à l'ére nouveau et prometteur des transports. C'est alors que l'on substitue les boulevards aux remparts, que l'on termine la place du Capitole et que l'on décide de percer les grandes artères (tel la rue de Metz et la Rue d'Alsace Lorraine qui tire leur dénomination du climat hostile à la Prusse victorieuse de la France en 1870 et conquérante de l'Alsace et de la Lorraine) sur le modéle des grandes percées effectuées à Paris par le préfet Haussmann. Les travaux bouleversent le centre de Toulouse, qui perd petit à petit son atmosphère Moyen-âgeuse.
[modifier] Le XXe siècle, le renouveau toulousain
Le début du XXe siècle est marqué par un l'essor important de la population Toulousaine. Celle-ci est le résultat de l'exode rural des campagnes du sud-ouest mais aussi de la combinaison des vagues succésives d'immigrés quittant les régimes fascistes de leurs pays d'origine (Les Français du nord durant la première guerre mondiale, les Italiens dans les années 1920 avec l'arrivée de Mussolini au pouvoir et les espagnols à partir 1934 fuyant le régime franquiste). Le calme revenue, 25 000 espagnols restèrent à Toulouse, influant fortement sur le mode de vie Toulousain. Aujourd'hui, on la considére encore comme étant la plus espagnole des villes françaises.
La guerre 1914-1918 pousse Toulouse (situé géographiquement à l'abris des attaques ennemis) à s'industrialiser de manière plus poussé (les grandes industries n'était alors que celle des tabacs et de la poudrerie). Ainsi en 1915, on y installe des industries chimiques ainsi que des ateliers d'aviation (Latécoère), et le fameux service de l'aéropostale.
Au début des années 60, Toulouse est choisie pour devenir une des huit "métropole d'équilibre" du pays. Le gouvernement étant enfin décidé à casser la macrocépahlie de Paris, elle sera voué aux activités aéronautiques et spatiales.
La réforme régionale place Toulouse comme capitale de la plus grande région Française, de plus l'essor économique et industriel d'Ariane et de Airbus dope la croissance démographique de la ville, lui apportant un aspect positif de ville em mouvement et en plein essor sous fond de soleil méridionale.
Par ailleurs, Toulouse acceuillera une nouvelle vague d'immigration au lendemain de la guerre d'Algérie évalué à 25 000 personnes, poussant la ville à s'étendre à l'ouest vers les banlieues et à construire de grands ensemble comme la célébre cité du Mirail, conçue à l'époque par les meilleurs architectes mondiaux et qui était destinée à loger plus de 100 000 personnes. Parallèlement, des traveaux de rénovation sont lancés dans le centre historique ainsi que de nouvelles infrastructures de transports (métro et bus) et de nouveaux espaces de stationnement parfois assez peu intégrés dans le vieux tissu urbain (c'est le cas des sept étages du parking des Carmes qui se dressent en lieu et place d'une élégante halle métallique datant de 1892)
[modifier] Toulouse, aujourd'hui
Aujourd'hui, Toulouse est une métropole à vocation européenne et mondiale. Son agglomération est à nouveau plus importante que celle Bordeaux. Au rythme de croissance actuel (+15 000 habitants par an), elle entrera dans le cercle fermé des agglomérations françaises de plus d'un millions d'habitant, derrière Paris, Lyon et Marseille, mais devant Lille et Nice. Cela est déjà le cas de son aire urbaine étendue et peu dense.
Toulouse reste malgré tout encore affaiblie par sa relative distance à Paris (5H10 en train et plus de six heures en voiture) et aux autres villes européennes. Cette situation est accentuée par le manque de liaison TGV que les projets actuels promettent au plus tôt pour 2016. De très nombreux élus aquitains opposent cette ligne au projet d'une ligne à Grande Vitesse à destination de l'Espagne via le Pays basque. Une partie considérable des flux de voyageurs transitent par l'aéroport de Toulouse-Blagnac reste de loin la première plateforme aéroportuaire de tout le grand sud-ouest français et la 4e de province, talonnant Marseille-Provence, avec environ 6 millions de passagers pour 2006.
La ville n'est plus aujourd'hui uniquement le symbole du consortium Airbus même si ce dernier ne cesse de d'étendre ses installations industrielles (nouveau site aéroconstellation pour la construction de l'A380). Toulouse prend à présent la forme d'une concentration technopolitaine de taille européenne qui tente de compenser les risques liés à une trop forte monoculture industrielle en développant des spécialisations pourtant déjà présentes telles que l'industrie spatiale pour laquelle la ville accueillera le siège du programme européen Galileo ou encore les sciences du vivant avec des ambitions européennes nourries à travers la réalisation du futur cancéropôle sur le site d'AZF.
Centre culturel français de premier plan, Toulouse dispose d'un viver étudiant très important qui en ferait la première ville étudiante de province, titre que lui dispute Lille, mais surtout Lyon. De nouveaux équipements culturels ont été lancés depuis les années 1990 tels que le centre de congrés Pierre Baudis, le Théatre national de Toulouse (TNT), les Abattoirs, la cité de l'Espace, le Zénith et plus récemment la grande médiathèque José Cabanis.
Bénéficiant ainsi d'un taux de notoriété élevé et surtout d'une image particulièrement positive, la ville rose ne cesse d'attirer de nouveaux habitants (plus fort solde migratoire positif de France), que ce soit pour son cadre de vie (régulièrement consacré dans les palmarès de la presse nationale) ou pour son économie en plein essor.
Révélateur de cette tendance, Toulouse était la seule ville française à apparaitre dans une palmarès établi par le magazine américain Newsweek (daté du 3 juillet 2006) présentant les dix métropoles actuelles les plus avant-guardistes de la planète. La ville se plaçait ainsi à la quatrième place, juste entre Londres et Nanchang (Chine).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Histoire de Toulouse, sur le site de la mairie de Toulouse.
- L'imprimerie à Toulouse Histoire de l'imprimerie et de l'édition à Toulouse.
- [1] Histoire de Toulouse pendant l'Antiquité, des Celtes aux Wisigoths.
[modifier] Bibliographie
- (fr) Anne Le Stang, "Histoire de Toulouse illustrée", Toulouse, Le Pérégrinateur Éditeur, 2006, ISBN 2-910352-44-7
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