Jacques François Dugommier
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Jacques François Coquille puis Dugommier (° 1er août 1738 Trois-Rivières (Guadeloupe) - † 18 novembre 1794 lors de la bataille de la Sierra Negra), est un général français.
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[modifier] Biographie
Il entra au service à l'âge de douze ans dans la compagnie des cadets-gentilshommes des colonies à Rochefort; il y obtint quelque avancement et mérita la croix de Saint-Louis.
Il combat dès 1759, en participant à la défense de la Guadeloupe contre les Britanniques, puis en 1762 à la Martinique, au cours de la guerre de Sept Ans. Il prend le nom de Dugommier en 1785.
Après 25 ans de service aux colonies, il se retira pour s'occuper de l'exploitation de ses terres à la Guadeloupe. Dès le début de la Révolution française, il se distingue comme un patriote et est élu membre de l'Assemblée coloniale et commandant de la garde nationale de la Martinique; il prit une part très active aux troubles qui agitèrent l'île.
[modifier] Commandant de l'armée d'Italie
Arrivé en France en 1792, député à la Convention, il succède à Carteaux comme général de brigade à la tête de l'armée d'Italie qui assiège Toulon[1] aux mains des Britanniques. Il comprend le plan du capitaine Bonaparte, le fait appliquer et reprend la ville (1793). Il se distingua par son humanité après la reddition de la place. En septembre, il repousse à Gilette les troupes Niço-Piémontaises de l'Autrichien de Wins en plusieurs combats.
[modifier] La campagne des Pyrénées-Orientales
Il est ensuite nommé à la tête de l'armée des Pyrénées orientales. Il est chargé de reprendre le terrain perdu face aux Espagnols du général Ricardos. Il réorganise l'armée, et la repose après les durs combats de l'année précédente, reculs incessants puis assauts inutiles sur les positions fortifiées des Espagnols.
Le 28 avril, il remporte la bataille du Tech, succès confirmé par la victoire des Albere, le 30 avril, remportée conjointement avec Moreau, sur les Espagnols et les Hollandais.
La victoire décisive du Boulou ou de Montesquieu, remportée sur les Espagnols de La Union le 1er mai, lui assure la reconquête du Roussillon. Port-Vendres, défendu par le général La Union (qui avait sous ses ordres les 400 nobles français de la Légion Panetier) tombe au cours du mois de mai ; Collioure est reprise le 26. Le 24 juin, c'est au tour de Commissari. Quelques combats assurent une avancée progressive : à Saint-Sébastien le 4 août, à Trèves le 8.
Il reprend le fort de Bellegarde le 17 septembre 1794 (le siège durait depuis le 7 mai). Le 22 septembre, une offensive audacieuse lui permet d'enlever la redoute et le camp de Costouge, mettant en fuite l'ennemi qui abandonne la majeure partie de son matériel.
Il est tué le 18 novembre à la bataille de la Sierra Negra (ou de San-Lorenzo de la Muga, ou de Figuières ou Figueras) en Catalogne, lors de laquelle le chirurgien Larrey se distingue en pratiquant 700 amputations (pendant les quatre jours de la bataille). Suite à cette bataille, Figueras est reprise le 27 novembre par Pérignon.
Il est inhumé au fort de Bellegarde, dans le bastion qui regarde l'Espagne, et son nom est inscrit au Panthéon. Napoléon conserva son souvenir, puisqu’il légua 100 000 francs à son fils en mémoire du siège de Toulon. Il repose actuellement à Perpignan dans un monument en forme de pyramide.
[modifier] Notes et références
- ↑ « Le brave Dugommier prit le commandement du siège de Toulon le 20 novembre. Il avait quarante ans de service. C'était un des riches colons de la Martinique , officier retiré. Au moment de la Révolution , il se mit à la tête des patriotes et défendit la ville de Saint-Pierre. Chassé de l'île par les Anglais, il perdit tous ses biens. Il avait toutes les qualités d'un vieux militaire; extrêmement irave de sa personne , il aimait les braves et en était aimé. 11 était bon, quoique vif, très-actif, juste, avait le coup d'oeil militaire, du sang-froid et de l'opiniâtreté dans le combat. » (Mémorial de Sainte-Hélène.)
[modifier] Source partielle
- « Jacques François Dugommier », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Jacques François Dugommier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)